CGT, FSU, Union syndicale solidaires 44 appellent les salariés à assurer le succès du 2 février pour les salaires, l’emploi et contre la précarité, pour mettre en échec les manœuvres de division syndicale dans la fonction publique et au delà.

– Le ministre de la Fonction Publique vient d’obtenir en catimini un accord minoritaire avec des syndicats – CFDT, CFTC, UNSA, ne représentant qu’un tiers des personnels dans les fonctions publiques.

– Il manipule les chiffres pour affirmer cette contre-vérité : le pouvoir d’achat des agents des fonctions publiques serait garanti. Les syndicats signataires cautionnent ainsi la politique de régression sociale du gouvernement. C’est un mauvais coup pour les personnels et pour le syndicalisme.

– En réalité, les agents des fonctions publiques vont perdre de 1 à 1,3 % de pouvoir d’achat en 2006 et le retard cumulé va s’accroître. La refonte de la grille qui répond aux revendications des agents comme aux besoins de la fonction publique, reste entière (reconnaissance des qualifications, classements indiciaires, développement des carrières…)

Le ministre menteur met en avant 500 millions d’euros de mesures sociales hétéroclites, individuelles et qui ne concernent qu’une partie des agents pour tromper l’opinion et solder le contentieux salarial par un marché de dupe ! En fait, il confisque quatre fois cette somme aux agents des trois fonctions publiques et sans doute autant en 2007. – Difficile de concevoir un marchandage plus désavantageux ! – Et le voilà qui par dessus le marché, distribue les bons et les mauvais points, distinguant les syndicats méritants des autres !

Pour la CGT, la FSU, l’Union Syndicale Solidaires 44, abaissement du pouvoir d’achat, mise en cause des garanties collectives, promotion de la précarité, notamment pour les jeunes, sont inacceptables.

Les agents des fonctions publiques ont toutes les raisons d’être dans l’action unitaire du 2 février pour exiger une vraie politique salariale qui passe par la revalorisation des salaires et la reconstruction de la grille mais aussi une politique de l’emploi public répondant aux besoins des services publics.

Avec l’accord minoritaire signé à la sauvette, le ministre marque un point du fait de la division syndicale. Le gouvernement en tire bénéfice pour mettre en valeur sa conception de la « négociation » qui apporterait plus de résultats que l’action. Cela lui permet surtout de faire l’économie d’une vraie revalorisation salariale et de contourner les questions de fond sur les précarités, l’emploi et les carrières dans les trois fonctions publiques.

C’est aux salariés qu’il revient d’infliger au ministre et au gouvernement un vrai démenti sur le terrain, en faisant grève et en manifestant le 2 février à 10h30 à Nantes Place Royale et Saint-Nazaire, Place de la Gare.