Bordeaux n’avait pas encore sa vélorution…Ce sera chose faite samedi 28 janvier. Le rendez-vous est fixé à 15h, place Pey-Berlan. Des animations sont prévues pendant une petite heure, mais ne vous privez pas pour autant d’ammener l’imprévisible. Déguisez-vous si vous le souhaitez, Grimez aussi vos vélos si vous le pouvez. Amenez vos idées joyeuses, et vos voeux seront exhaucés. Puis nous pédalerons à allure raisonable, mais néanmoins déterminée, dans la ville en essaimant tout au long du parcours nos revendications teintées de bon sens et de convivialité.

Enfin pourquoi dire « ce sera » puisque c’est vous qui allez vélorutionner, et que la révolte dépendra de ce que vous en ferez. Plutôt donc dire  » ce pourrait-être » et là, écoutons l’âme de la vélorution qui chante et suggère:

« La voiture a façonné nos villes et nos modes de vie… pour le meilleur ? Embouteillages, bruit et stress, montée de l’individualisme, pollutions et effet de serre, accidents de la route, fin du pétrole, le bilan n’est pas glorieux.Pour redécouvrir le plaisir d’être à vélo, retrouvons-nous et faisons la vélorution ! Ce pourrait être une réflexion de fond sur la société automobile, puisqu’à chaque rendez-vous nous mettrions en lumière un de ses aspects : santé, urbanisme, géopolitique du pétrole, (je rajoute : idéologie publicitaire) etc. Ce serait aussi une réappropriation de l’espace urbain, par ceux et celles qui sont toujours mis-se-s à la marge, bien qu’il/elles soient de plus en plus nombreux/ses. Ce serait enfin un moment de partage et de promotion de tous les moyens de locomotion respectueux des autres et de l’environnement. La vélorution est un processus évolutif, dont il est possible à chacun-e de devenir acteur/ice. Pour participer au collectif, contactez-nous !

(rdv sur le site : velorution point org slash bordeaux)

Nous faisons appel à tous les moyens de locomotion sans moteur. Déguisements, objets bruyants ou instruments sont les bienvenus pour un défilé bruyant et coloré. »

Alors écoutons Louison Bobet, qui depuis sa tombe, crie à qui veut l’entendre:

« Depuis que je suis mort, je ne crois plus en rien. Autour de moi, tout est gris, tout est terne, pour ne pas dire pourri. Mais j’entends les échos soutterains d’une révolte colorée, les vapeurs ennivrantes de l’éveil des consciences. Mon sang ne fait qu’un tour, j’en oublie le Tour de France, et j’appelle tous les humains à hurler avec moi : Vélorution ! »

Ne nous focalisons pas sur sa prose, quelque peu alourdie par le manque d’oxygène, et ampoulée à cause de toutes ces années à serrer un guidon. Mais gardons le message : avant nous il était trop tôt, aprés nous il sera trop tard. C’est ici et maintenant, qu’il faut s’unir et résister.

Rendez-vous samedi prochain.