D’après un rapport de la Confédération des travailleurs Türk-Is intitulé « le
prix de la syndicalisation : le licenciement », entre les années 2003 et 2005,
15.531 travailleurs auraient été licenciés pour s’être affiliés à un syndicat.
Le secteur où le taux de licenciements aurait été le plus élevé serait les
services municipaux avec 7.551 ouvriers mis sur le pavé. Durant la même
période, rien que parmi les travailleurs de la municipalité d’Izmir et à dans
le secteur des services de distribution de gaz, d’électricité et de transport
en commun dispensés par la mairie d’Ankara, il y aurait eu respectivement 1650
et 650 travailleurs mis à la porte pour le crime de s’être affiliés à un
syndicat.
Ces chiffres montrent le degré d’intolérance et d’hostilité du patronat envers
les organisations des travailleurs. C’est-à-dire, en tant qu’ouvrier, être
organisé et lutter collectivement pour des revendications économiques
légitimes. S’il y a une chose que les patrons craignent et répugnent, c’est
bien de se retrouver confronté à une classe ouvrière consciente, organisée,
unie et solidaire. La désyndicalisation, c’est une des manières pour le
patronat de nous réduire en esclavage.
Dans ce rapport, il est également mentionné que l’une des pratiques négatives
est que le patronat « oblige l’ouvrier à quitter son syndicat s’il veut garder
son emploi » et que l’ouvrier d’avant-garde licencié pour son syndicalisme ne
retrouve plus de travail dans le même secteur.
Les patrons nous disent littéralement : « Si vous voulez du travail, ne vous
organisez pas, soyez dociles et restez des individus « .
D’après la loi, tout travailleur a le droit d’être syndiqué. Mais en réalité,
les patrons s’en moquent. Tout comme l’Etat qui est sensé faire appliquer la
loi. Car, dans notre pays, la loi, le droit et l’Etat fonctionnent pour les
intérêts et le bien-être des classes dirigeantes.
Ce rapport de la confédération Türk-Is nous montre qu’elle se doit d’agir en
faisant confiance en la classe ouvrière qu’elle est sensée représenter, en la
mobilisant et en mettant fin à sa politique de concertation avec le patronat.
Si les droits des travailleurs sont si bafoués, c’est aussi en raison de
l’attitude de Türk-Is.
Dans un pays tel le nôtre où abondent les injustices, nous n’avons de choix que
d’être organisés. Si les classes dominantes nous imposent la désyndicalisation,
notre seule réponse doit être de nous organiser encore et toujours plus.

Le peuple uni est invincible!

Fédération des droits fondamentaux