{{Eux, bien évidemment, s’accommodent aisément de la monarchie républicaine en place, qui les entretient grassement autant qu’elle les déresponsabilise. Il ne faut donc pas attendre grand-chose des députés actuels, trop nombreux, majoritairement inféodés à des partis inamovibles devenus institutions dans les Institutions.

Ces partis politiques « institutionnels » – UMP, PS, UDF, PCF, VERTS, etc.- ont tout intérêt à maintenir un régime autocratique garant de leur pérennité et source de confortables rentrées d’argent. C’est pourquoi, rien ne changera dans la vie des Français après 2007 – notamment des plus exposés aux ravages de l’ultra-libéralisme appliqué par l’ultra-droite au pouvoir -, sans une modification en profondeur des règles de désignation des élus nationaux et de leur statut et mandat : les députés. }}

Supprimer le Sénat et les Conseils généraux…

Etablir une démocratie plus authentique et plus efficace impose de confier la gestion de la politique nationale à des députés libérés de l’endoctrinement partisan. Cela passe également par un retour à une presse pluraliste et par la suppression d’institutions inutiles ou obsolètes, très coûteuses pour le contribuable, comme le Sénat. Les collectivités nationales ou territoriales inutiles sont :

-Le Sénat, qui est une oligarchie et n’a aucune légitimité démocratique, du fait du mode de désignation de ses membres au suffrage indirect par un corps électoral limité aux élus eux-mêmes.
-Le Conseil général qui fait double emploi avec le Conseil régional.
-Les communes qui font double-emploi avec les communautés de communes ou inversement.

L’utilité d’autres collectivités, tel que le Conseil économique et social, est également discutable.

Députés lavettes de la République

Actuellement, l’obsession de sa réélection confine le député grassement indemnisé (25 000 euros par mois) dans une posture préélectorale à laquelle il consacre 80% de son temps, tout en cherchant à donner l’illusion à la population qu’il travaille pour la circonscription dont il est le mandataire. Piètre mandataire en réalité, dépossédé consentant de la plupart des leviers politiques, ce qui l’arrange bien.

On touche là aux limites de la politique spectacle de la main serrée chère à Chirac et aux élus de l’UMP, laboureurs impénitents de la France du crétinisme, électrice indéfectible des droites extrêmes. On atteint l’absurde ! A l’ultra-droite en particulier, le souci prioritaire d’un député dans sa circonscription c’est d’être vu le plus possible, le plus souvent possible, par le plus grand nombre d’électeurs potentiels possible. En dehors de çà, c’est l’inaction politique dissimulée par un emploi du temps en apparence surchargé. En apparence seulement car son contenu est bien souvent d’une indigence affligeante en termes d’efficacité. Le député actuel n’a pas à avoir de vision, d’analyse, de réflexion personnelle. Son parti se charge de l’approvisionnement doctrinaire de la boutique politicienne. Son rôle à lui est d’être le « représentant de commerce » dudit parti ! Il se comporte comme tel. Ses propres intérêts priment.

Pourquoi ce peu d’intérêt pour la « vraie » politique, celle qui nécessite un minimum de tripes et qui doit répondre aux attentes des citoyens? Parce que, outre l’existence de ce régime monarchique qui a transformé les députés en lavettes de la république, les règles électives permettent cette dérive. De plus, le cumul des mandats, dénoncé depuis des décennies, offre des opportunités d’addition de gains substantiels, sans aucun effort. Malgré les critiques répétées, la classe politique se montre toujours aussi peu enthousiaste à l’idée de couper la juteuse branche en or sur laquelle elle est assise.

La presse à la botte des partis

Non seulement le montant des indemnités parlementaires est l’un des plus attractifs au monde mais, en France, le nombre de mandats n’est pas limité dans le temps. C’est donc la rente de situation assurée pour peu que l’heureux élu soit docile et fasse acte d’allégeance au parti et au régime. Certes, il doit remettre son mandat en jeu périodiquement. C’est ce qu’objectent invariablement les profiteurs du système.
Mais c’est une remise en jeu sans panache. Une épreuve en trompe-l’œil en vérité, tant les dés sont pipés du fait de règles électorales qui ne laissent qu’une chance dérisoire au renouvellement, sauf à être adoubé comme dauphin du sortant.

De surcroît, la plupart des parlementaires ont un, voire plusieurs organes de presse – y compris du service public de l’audiovisuel -, à leur botte, qui leur assure, sinon 90% de chance de réélection (ou élection) dès le premier tour, de toute façon 100% de chance au second tour.
C’est là un des effets déplorables de la disparition d’une presse pluraliste d’information ou profit de médias de communication. La majorité des journaux sont aujourd’hui des outils de propagande au service des seuls représentants des partis institutionnels. Eux-mêmes étant devenus, de fait, des filiales de groupes industriels ou financiers puissants, propriétaires desdits médias et principaux bailleurs de fonds, notamment pour financer les campagnes électorales.

Aucune chance pour les « petits » candidats

Ainsi, un « petit » candidat à la députation, indépendant, plein d’énergie, bourré des meilleures idées pour son pays, mais sans le sou, ne fera pas le poids quand il s’agira d’injecter les fonds nécessaires à une campagne de communication efficace (au minimum 20 000 euros), comparé aux moyens démesurés des « institutionnels. Résultat : privés d’information sur la qualité des autres candidats (les petits), les électeurs de la circonscription continuent de voter pour les mêmes ou se réfugient dans l’abstention. Comme, de surcroît, ces « petits » candidats sont souvent copieusement étripés, avant et pendant la campagne, par les plumitifs serviles des journaux locaux, des radios et télés locales à la solde du parti du sortant (qui veut éviter toute mauvaise surprise), ils n’ont, dans d’aussi mauvaises conditions, aucune chance d’accéder à l’Assemblée nationale !

Changer le statut, le mandat du député et les règles électorales

Trouver le chemin d’une démocratie crédible et véritablement représentative de toutes les composantes de la population française impose de modifier les modes de désignation des représentants nationaux et leur mandat. Le candidat devra engager personnellement sa responsabilité sur un programme (même élaboré par son parti) . Avec pourquoi pas, à la clé, une obligation de résultat total ou partiel. Etablir une authentique relation entre l’Etat et le peuple passe par une réforme profonde du statut du député, des règles de la campagne électorale, du mode de scrutin et du statut de la presse :

-Interdiction de tout cumul avec d’autres mandats électifs ou exécutifs, donnant lieu à perception d’une indemnité.

-Limitation de la durée du mandat de député à 4 ans.

-Limitation du renouvellement à 8 ans, soit 2 mandats maximum dans le temps.

-Réduction de moitié les indemnités parlementaires et restriction des défraiements aux strictes nécessités de l’activité parlementaire.

-Le député ne doit pas être une micro entreprise : possibilité d’employer un seul assistant contre trois actuellement, dont (souvent) épouse secrétaire, enfant assistant parlementaire…

-Réduction du nombre de députés : un par arrondissement préfectoral,

soit 329

au lieu de 577 actuellement.

-Financement de la campagne électorale : égalité des chances avec un budget de 30 000 euros identique pour tous les candidats, financer par l’Etat. Dépassement de ce budget interdit.

-Remboursement acquis à tous les candidats ayant obtenus au moins 2% des suffrages exprimés.

-Communication, campagne électorale : stricte égalité de traitement dans les médias avec participation financière de l’Etat pour la garantir.

Résultat du vote en fonction des citoyens en âge de voter

Voici exposés les changement nécessaires. Le suffrage universel direct uninominal reste le mode de désignation. Introduction d’une part de désignation à la proportionnelle pour les candidats des partis.
Décompte des voix intégrant le poids des votes blancs, des votes nuls et de l’abstention. Ainsi, un candidat qui aurait obtenu la majorité des voix des électeurs ayant exprimé un vote, mais ne représenterait qu’une minorité de citoyens en âge de voter, ne pourrait être élu. Ce qui est, malheureusement, possible avec le système actuel.
Tous les citoyens figurant sur les registres d’état civil sont de facto inscrits sur les listes électorales avec la qualité d’électeur. Ils sont donc automatiquement pris en compte après les dépouillements des votes pour déterminer le pourcentage réel des scores des candidats par rapport aux citoyens en âge de voter.

Retour à une presse pluraliste

Quant à la presse, deux changements profonds sont nécessaires.

-Redonner au métier d’informer sa crédibilité : restauration du pluralisme, garantie de l’indépendance du journaliste (carte délivrée non plus en fonction des revenus, mais en fonction de la qualité professionnelle).

-Distinguer le métier d’informer – celui du journaliste – et les professions liées aux autres formes de communication.

Verdi