Un Café Rebelle et Zapatiste

« Café du Chiapas cultivé de façon biologique et cueilli avec dignité »

Le 1er janvier 1994, date d’entrée en vigueur de l’Alena (Accord de libre-échange nord-américain), les sans-terre, les sans-voix, les « oubliés de toujours » que sont les Indiens, descendent des montagnes et, au cri de « ya basta » (ça suffit !), occupent plusieurs villes du Chiapas, Etat riche en ressources, où la population est la plus pauvre du Mexique. L’EZLN (Armée zapatiste de libération nationale) apparaît publiquement pour la première fois et, avec elle, tous les Indiens en lutte réclament la dignité, la justice et la démocratie pour tous, la reconnaissance de leurs droits et de leur culture.

Décidés à construire leur autonomie pacifiquement, sans chercher à prendre le pouvoir, et sur la base d’assemblées communautaires, les zapatistes s’organisent en communes autonomes. De nombreuses réalisations pour la mise en place d’une autonomie solide voient le jour – écoles, cliniques, coopératives, transports, agriculture, artisanat – dans une région où la plupart des paysans sont privés des services de base comme l’eau, l’électricité, l’éducation et la santé.

·Au Chiapas, la lutte s’organise aussi autour du café : Mutvitz et Yachil, deux coopératives zapatistes

Mut Vitz, la « montagne aux oiseaux » en langue tzotzil, est une coopérative qui regroupe actuellement 643 cultivateurs de café, répartis dans 26 communautés de la région des Altos (les hautes terres) au Chiapas. C’est une « association de solidarité sociale » autogérée qui cultive le café selon des méthodes biologiques respectueuses de l’environnement.

Yachil Xojobal Chulchan, organisée de manière similaire, située également dans cette région montagneuse où l’on produit un des meilleurs cafés du Mexique, regroupe plus de mille producteurs autour de la commune de Polho, venant pour l’essentiel de communautés déplacées ayant dû fuir la violence.

Tous les membres de ces coopératives appartiennent à des communautés indiennes zapatistes en résistance. Ils sont victimes d’agressions régulières de la part des paramilitaires et continuellement menacés par un gouvernement décidé à éradiquer toute forme de lutte et d’organisation alternative.

· Le marché du café : précarité pour les producteurs, profits pour les multinationales

Cultivé principalement dans les pays du « Sud » (Amérique latine, Afrique, Asie) par des petits paysans, et commercialisé par les grands industriels des pays du « Nord » (Nestlé, Philip Morris, Starbucks…), le café est le deuxième produit d’exportation mondiale derrière le pétrole. Si l’instabilité des cours du café, fixés dans les Bourses en Europe ou aux USA, n’assurent pas aux producteurs des revenus suffisants, cette crise profite aux multinationales du café qui, à l’inverse, enregistrent des bénéfices records. La mondialisation néolibérale, dont le seul but est d’augmenter les profits des entreprises, exploite le travail bon marché, maintenant les producteurs de café dans un cycle de pauvreté et d’endettement.

Les groupes de solidarité d’Europe et D’Amérique du Nord achètent par contre le café aux coopératives zapatistes à un prix supérieur à celui payé par les intermédiaires (appelés aussi les « coyotes » par les producteurs locaux !). A Paris, nous avons crée l’association Échanges Solidaires pour diffuser ce café par le biais d’achats solidaires. Il s’agit d’un café arabica, moulu ou en grains. Outre le prix d’achat supérieur payé au départ, les bénéfices sont entièrement reversés aux communautés zapatistes. Cet argent supplémentaire permet de fortifier l’autonomie de ces communautés. Elles peuvent commencer à diversifier leur production en y intégrant des cultures de subsistance – ce qui les rend moins dépendantes à la fois de la fluctuation des cours du café et du prix des matières de première nécessité – mais aussi développer et renforcer leurs systèmes autonomes de santé et d’éducation.

Afin d’éviter aux coopératives de devoir s’endetter en attendant le paiement de la récolte, nous leur pré-payons la plus grande partie de celle -ci au moment de la commande que nous allons effectuer d’ici à la fin de l’année. C’est pourquoi nous lançons une souscription.

Vos achats solidaires sont donc un geste essentiel dans la lutte contre la logique spéculative et la marchandisation de tous les secteurs de la société. Luttons ensemble, buvons du café zapatiste !

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Bon de souscription pour achat(s) anticipé(s)
A retourner avant fin décembre 2005 à : CSPCL, 33, rue des Vignoles, 75020 Paris

Paquets de 250 g de café, 3 euros l’unité, disponibles en JUIN 2006

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*Très important ! (pour que nous puissions vous prévenir quand le café arrive)
Je souscris pour ……..…paquets (3 € l’unité, 5 paquets minimum) soit ………………euros
Paiement effectué le ……/……/……. Par chèque bancaire à l’ordre de : Échanges Solidaires

Pour plus d’informations ou de bons de commande : cafesolidaire@no-log.org (Attention ! Changement de courriel)