Les rassemblements festifs du jeudi soir dans le centre ville de Rennes ont repris depuis deux semaines, malgré la répression massive mise en oeuvre par la préfecture depuis plus d’un an, malgré la mobilisation hebdomadaire de centaines de CRS, l’interdiction du « transport d’alcool » dans le centre ville, les provocations de routine, les amendes, les charges hebdomadaires, les matraquages, grenades lacrymos et canons à eau, les condamnations, la complicité des médias et des élus. Pour l’instant la jeunesse rennaise tient la rue et n’entend pas la laisser à la police.

En face, la préfecture et le procureur choisissent de durcir la répression.

Jeudi dernier :
3 MOIS DE PRISON FERME pour un jeune de 21 ans en « récidive légale » pour avoir refusé d’arrêter de jouer du djembé et avoir craché sur un policier.

4 MOIS DE PRISON FERME pour un autre qui a menacé les policiers avec une chaise. Les deux doivent aussi verser 150 euros aux trois « policiers victimes ».

100 heures de « travail d’intérêt général » pour deux jeunes – au casier judiciaire vierge – pour avoir jeté une canette sur les policiers pendant qu’ils chargeaient.

Le procureur de la république Hervé Pavy a parlé d' »une véritable guerilla urbaine [qui] s’installe a Rennes » et d’un « Etat de non droit [qui] s’installe dans le centre ville de Rennes », de jeunes lançant un « défi aux libertés publiques et à la démocratie » et a appellé au durcissement de la répression et à des peines de prison ferme.

Nous appellons à un SIT-IN JEUDI PROCHAIN A 23 H, PLACE- ST MICHEL.

La rue n’est pas aux flics, la rue est un espace public. Nous demandons le retrait des arrêtés et circulaires répressifs passés par la préfecture contre la liberté de rassemblement et de circulation, l’annulation des condamnations pour des actes commis en réponse à la répression, et le jugement des policiers coupables de violences.

Je vous transmet ci-dessous l’article du Ouest-France du 8-9 octobre sur ce

qui s’est passé jeudi dernier – même la propagande et la désinformation de marché médiatique est renforcée.

articles de ouest-france alias Ouest Rance journa  » ex  » collabo notoire pendant l’ocupation

attention le plumitif collabo se déchaine

DANS LE CENTRE VILLE, LE JEUDI RETROUVE SES TRISTES SOIREES

Barricades, jets de bouteilles, crachats, gaz lacrymogène. Le vieux Rennes a renoué, jeudi soir, avec les affrontements entre forces de l’ordre et fêtards éméchés. Quatre jeunes ont été condamnés, vendredi, dont deux à de la prison ferme.

La situation glisse dans une impasse.Septembre a été calme. On pouvait penser que les beuveries du jeudi soir, place St-Anne, étaient terminées. Il n’en est rien. Jeudi soir, pour la deuxième semaine consécutive, des jeunes éméchés, revendiquant leur manque d’idéal, ont voulu en découdre avec les forces de l’ordre. Les policiers et les CRS avaient pour mission de vérifier si l’horaire de fermeture des bars et l’interdiction de transporter de l’alcool étaient respectés. Sur le second point, ils n’ont pas été déçus. Plusieurs conteneurs ont été remplis par les saisies de canettes et de bouteilles. Ce qui n’a pas été du tout du goût des buveurs. « On vient la pour faire la fête, s’égosille une jeune fille. Ici, on rencontre des gens et on s’amuse ».

Que des riverains passent des nuits blanches ne semble pas la préoccuper. « Maintenant, ils savent que c’est la teuf le jeudi soir. Ils n’ont qu’à déménager. », suggère un étudiant.

Et c’est justement pour restaurer la paix dans le quartier que des CRS et des policiers avaient été mobilisés.

Vers 2H30, après 1 heure et demie d’attente, les forces de l’ordre ont commencé à évacuer la place St-Michel. Insultes, crachats, gestes obscènes.

D’autres, plus inconscients, tentent de rallier lesCRS à leur « cause ». Des journalistes sont molestés. L’invitation à libérer la place ne passe pas. Les fêtards organisent un sit-in au pied des CRS. Des canettes sont aussi lancées sur la police. Quelques jets de gaz lacrymogène chassent des récalcitrants. Qui reviennent quelques minutes plus tard.

« Guérilla urbaine » Le jeu des sit-in et des charges mène les jeunes et les CRS jusqu’au bout de la nuit. Quai Lamartine, des barricades sont dressées avec des barrières métalliques. La circulation est bloquée. Il est 1h30. « C’est aussi ça la fête à Rennes, lance, absurde, une jeune fille visiblement saoule. De toute façon, on ne lâchera pas. » Mais la détermination des pouvoirs publics est plus forte que jamais.

Parquet, préfecture et police unissent leurs efforts pour décourager les rassemblements alcoolisés du jeudi soir. Hervé Pavy, procureur de la République, s’était rendu jeudi soir sur les lieux : « une véritable guerilla urbaine s’installe à Rennes et j’aimerais que ça cesse. »

Serge LE LUYER journaliste collabo Sarkozyste de ouest rance

Deux peines de prison ferme Ils se retrouvent bien seuls après que l’alcool s’est évaporé. La foule ne les a pas suivis dans la salle d’audience du tribunal correctionnel où ils comparaissent pour outrage, rébellion et violence sur des policiers.

La veille, ils faisaient partie des fêtards de la place St-Anne. Quand les policiers leur ont demandé, vers 23h45, d’arrêter de jouer du djembé, ils n’ont pas accepté. Manuel Roussel, 23 ans, a craché sur un policier. Fayssan Leclerc, 21 ans, a menacé un CRS en brandissant une chaise prise sur une terrasse. Les deux ont insulté les forces de l’ordre parce qu’ils étaient « énervés ». Un rien piteux devant le président, ils reconnaissent les faits.Ils se trouvent tous les deux en récidive légale. Le plus âgé a même écopé de 15 jours ferme pour des faits similaires il y a quelques années. « Ils lancent un défi aux libertés publiques et à la démocratie, tonne le procureur. Nous ne pouvons accepter qu’un état de non-droit s’installe dans le centre de Rennes. »

Quatre à six mois de prison ferme sont requis. Le tribunal suit partiellement. Fayssan Leclerc écope de quatre mois ferme et Manuel Roussel de trois mois fermes. Chacun devra 150 euros d’amende aux trois policiers victimes.

Deux autres jeunes, poursuivis pour avoir jeté des bouteilles sur les forces de l’ordre, s’en tirent à meilleur compte. Ils sont condamnés tous les deux à 100 heures de travail d’intérêt général. La clémence du tribunal s’explique par le casier vierge des prévenus. Le procureur avait requis un TIG mais aussi un mois de prison avec sursis en guise d’avertissement.

BOYCOTT IMMEDIAT DU JOURNAL COLLABO OUEST RANCE