Le dernier scandale OGM, a encore prouvé Monsanto coupable de l’utilisation de méthodes malhonnêtes, dans son plus récent projet de développement d’OGM en Europe…
En mai 2005, le quotidien anglais  » the Independent  » révélait que des rats nourris par un maïs OGM de Monsanto, le MON 863, ont développé des irrégularités dans le sang et dans les reins. Pourtant, la commercialisation de ce maîs pour l’alimentation animale, a été approuvé par la Commision Européenne au mois d’août. Et cette dernière va devoir prochainement se pencher sur la demande d’autorisation de mise en culture de ce maîs sur le territoire européen.
Toutefois la contreverse autour de ce sujet est aussi une illustration exemplaire des incertitudes scientifiques sur les conséquences environnementales.

Le MON 863 produit une toxine insectiside Bt, qui le protège contre la chrysomèle, un insecte ravageur qui s’attaque aux racines du maïs. Cette toxine est différente des autres toxines Bt contenues dans les OGM déjà approuvés dans l’Union européenne, comme le Bt 176 ou le MON 810. De plus, il contient également un gène marqueur de résistance à un antibiotique, alors même que la réglementation européenne impose que ces gènes ne puissent plus être autorisés. Dès avril 2004, des doutes quant à la sécurité sanitaire de cet OGM étaient exprimés, en particulier dans un article du journal  » le Monde  » révélant que la Commision du génie Biomoléculaire ( CGB ), l’organisme en charge de conseiller le Ministère de l’Agriculture sur les autorisations d’OGM, avait fait état de ses inquiétudes sur le dossier de demande d’autorisation.

Monsanto a toujours refusé de publier les documents contenus dans le dossier de demande d’autorisation, arguant qu’ils contenaient des informations confidentielles qui pourraient être utilisées commercialement par ses compétiteurs. Ce ne fut qu’à la suite d’une campagne intense de Greenpeace en Allemagne, le pays initiateur de la demande d’autorisation, et donc détendeur du dossier original, que le gouvernement allemand a dù ordonner à Monsanto de rendre public le dossier, selon la réglementation européenne sur le droit à l’information environnementale. Monsanto a encore fait appel de cette décision, mais a été obligée de dévoiler le rapport de tests alimentaires sur les rats avec le maïs MON 863, le 20 juin dernier.

Le professeur Gilles-Eric Séralini, de l’université de Caen, président du Conseil Scientifique du Crii-gen et menbre de la CGB, a analysé l’étude de Monanto et en a conclut que ce maïs ne devrait pas être autorisé pour l’alimentation animale ou humaine. En effet, si les tests démontrent de telles différences, ils doivent absolument être répétés . Un point de vue similaire a été exprimé par le professeur Arpad Pusztai, contracté par le gouvernement allemand pour évaluer l’étude sur le MON 863. Selon lui, on ne peut pas considérer que les dommages aux organes des rats et à leur formule sanguine ne soient dus qu’au hasard. De plus, la conception même des expériences est inadéquate et l’évaluation des données incorrecte. La poursuite des recherches est absolument nécessaire.

Une méthodologie critiquable et des analyses incomplètes caractérisent le dossier de demande d’autorisation de Monsanto. La réaction de la compagnie et le pouvoir qu’elle exerce sur les autorités réglementaires sont fidèles à sa réputation et à son histoire. Compagnie chimique fondée dans le Missouri en 1910, Monsanto s’est rendue célèbre par sa participation à la guerre du Vietnam en founissant à l’armée américaine le célèbre défoliant Agent Orange. C’est elle également qui a empoisoné toute une communauté de citoyens américains dans le trite épisode de  » Love Canal « . Créatrice du Round Up, l’herbicide le plus vendu dans le monde, elle a été condamnée dans l’Etat de New York pour publicité mensongère, car il prétendait être  » environmentlly friendly « . Elle est entrée en fanfare dans le monde de la biotechnologie, avec l’invention et la
commercialisation de l’hormone de croissance laitière, la BST, qui permet d’augmenter par injection la production du lait des vaches de 20 à 30 %, au prix d’inflammations douloureuse des mamelles et autres problèmes de santé.

Aujourd’hui, Monsanto est devenue la première multinationale des plantes génétiquement modifiées, en position de quasi monopole puisqu’on estime que 90 % des plantes génétiquement modifiées commercialisées dans le monde sont issues de la technologie Monsanto. Grâce au brevetage du vivant et à ses complicités dans l’administration américaine, tissées au long des années, la compagnie est en train d’acquérir une grande partie des ressouces génétiques de la planète en achetant à tour de bras les compagnies semencières partout dans le monde.

Laisser faire Monsanto et l’autoriser à disséminer dans l’environnement des plantes génétiquemment modifiées est un pari trés dangereux pour l’avenir. Les experts de l’Agence Européene de Sécurité Alimentaire ( AESA ), qui ont donné un avis positif au dossier pourtant bancal du MON 863 et ainsi favorisé son autorisation, devraient faire preuve de plus de discernement et les autorités européennes de plus de rigueur. Il est encore temps de protéger L’Union européenne du danger des OGM et de la dépendance à des multinationales à l’honnêteté douteuse, mais il faut avoir la courage de se distancier du lobbying des associations de promotion des biotechnologies.

source: Greenpeace France de Arnaud Apoteker.

—————————————————————————————————————————–

Comment peut-on faire confiance à une telle compagnie qui depuis des décennies empoisonne, exploite et ne cherche uniquement que le monopole semencier de notre planète ?

Pouvons nous compter sur une décision du parlement européen sur ce sujet ?

Décidement, José et tous les acteurs de la désobéissance civile apparaissent de jour en jour d’utilité publique !!!