A saint Chamond, depuis le 9 septembre une famille kossovar de 9 personnes (dont 7 enfants de 2 ans 1/2 à 14 ans), en situation régulière (demande d’asile en règle, et titre provisoire de séjour) dort dans la rue dans des conditions déplorables. (6 des enfants sont scolarisés 2 au collège 4 en primaire).

Les enseignants ayant découvert la situation le 12 septembre dernier, ont saisi tous les services sociaux afin de trouver un hébergement d’urgence plus rien n’est disponible le département est « saturé » ».
Les élus locaux se déclarent incompétents.
La préfecture ne veut pas réquisitionner de logement, comme elle en a le pouvoir dans ce cas. Des logements vacants « réquisitionnables » existent sur la ville.

Les services de la préfecture proposent même une solution hallucinante les enfants seraient placés de manière
« disséminée » au sein de familles et de structures d’accueil autour de Saint Etienne. Les parents étant envoyés dans un centre d’hébergement à Roanne (sans véhicule….)
Il faut savoir que ce serait une catastrophe car la famille semble très soudée et très bien structurée, les enfants sont déjà bien intégrés au niveau scolaire malgré la barrière du langage.

Mardi 20 septembre, en conseil municipal à Saint Chamond, le DAL Loire Sud est intervenu, soutenu par des élus pour exposer le problème et demander au Maire de trouver une solution à cette situation d’urgence.
Le maire, qui est aussi président de l’OPAC, a redit que ce problème ne relevait pas de sa compétence et à rappeler que ses services avaient fait leur possible (c.a.d rien ou pas grand chose).

Petite anecdote : Le soir du 12 septembre, les enseignants (de l’école où est scolarisée une partie des enfants) devant l’urgence de la situation ont décidé d’accueillir la famille pour une nuit dans l’école (en dehors des heures de classe). Le maire s’est ému (dans le mauvais sens du terme) de cette situation auprès du préfet qui a lui même « dénoncé » ces enseignants irresponsables auprès de Mme l’inspectrice d’académie, qui a envoyé son « émissaire » l’inspecteur de circonscription afin qu’il annonce aux enseignants présents pour la nuit qu’ils étaient sous le coup d’une sanction administrative qui s’aggraverait si la famille n’était pas mise dehors le lendemain avant huit heures Il faut savoir que cet inspecteur est intervenu pour faire pression sur les enseignants en dehors des heures de classe, vers 19h30 20h00. Les enseignants étaient là à titre personnel et individuel pour accueillir la famille, leur faire un repas chaud (le 1er depuis plusieurs jours), marquer leur solidarité et leur unité face à ce problème gravissime.

Depuis, c’est la débrouille pour que ces gens ne dorment pas dehors.
Ca ne peut pas durer indéfiniment, car ils sont trimballés grâce à des bonnes volontés citoyennes d’un lieu à un autre, dans l’urgence.
5 personnes sur les 9 sont malades dont la plus petite (2ans 1/2), un médecin les a vu récemment et a trouvé les adolescentes dans un état psy déplorable.

Des associations se mobilisent mais ils faut maintenant que l’on alerte la presse car les forces individuelles ne trouveront pas éternellement des solutions de fortune et la précarité n’est pas une solution pour cette famille.

Depuis 15 jours rien ne bouge, aucune solution stable n’a pu être apporée ni par les élus des services concernés, ni par les fonctionnaires, ni par les institutions réputées « responsables »

Si de votre côté vous pouvez relayer cette info merci d’avance.
Vous pouvez vous adresser à la section Loire sud du DAL pour plus d’info