Au mois de mai, le terrain d’accueil des gens du voyage de la Clarière à Nantes a
été fermé ; une vingtaine de familles ont du partir du lieu où elles habitaient
depuis 2001. Depuis, ces familles stationnent sur des terrains délaissés d’où elles
se font régulièrement déloger par les forces de l’ordre sur demande des
propriétaires (SNCF, collectivités territoriales,.).

Cette situation n’est pas admissible car aucune alternative n’est proposée à ces
familles. Les autres aires d’accueil sont occupées ou fermées (le nombre de places
disponibles sur l’agglomération est nettement insuffisant, les réalisations prévues
tardant à venir…).

Parallèlement à la réalisation des aires d’accueil, il est indispensable de
permettre aux familles qui le souhaitent d’accéder au logement ou au stationnement
pérenne. La loi du 5 juillet 2000 prévoit explicitement la possibilité de réaliser
des terrains familiaux (terrains aménagés pouvant accueillir des caravanes et
disposant de sanitaires et d’une pièce collective en dur) et les textes
d’application permettent de mobiliser d’importantes subventions d’Etat.

En attendant ces réalisations, il est nécessaire qu’une médiation soit mise en
oeuvre entre les institutions et les familles en errance de façon à trouver des
solutions transitoires de stationnement dans des conditions sanitaires correctes et
permettant l’accès aux services et la scolarisation des enfants. La Ligue des Droits
de l’Homme demande aux pouvoirs publics d’assurer le droit au logement de ces
familles.