APPEL URGENT A SOUTIEN POUR JULIE CHANCEL ET SES CO-DETENUS A EDIMBURGH

Bonjour,

Julie Chancel passe au tribunal demain 8 Juillet, elle risque 4 mois d’emprisonnement et sans doute une sévère amende, pour avoir participé à la contestation pacifique du système libéral en tant que journaliste à Edimburgh.
Il est important qu’elle reçoive notre soutien, car, outre l’affront aux libertés démocratiques qui est fait, c’est aussi la liberté de la presse qui est attaquée, là où l’on ne retient de la journaliste que la dimension militante, au mépris du droit humain à faire son travail quelque soit sa couleur politique.

Julie Chancel est actuellement incarcérée à la prison pour femmes d’Edimburgh en Ecosse, en attente de jugement pour « atteinte à l’ordre public » alors qu’elle couvrait pour le journal « Le Monde » les manifestations en marge du sommet du G8, en tant que pigiste.
Julie est aussi, en effet, « sambactiviste » au collectif Vamos, autrement dit, militante altermondialiste dans le pink block qui défile festivement et pacifiquement à chaque contre-sommet.
Selon « Le Monde », à Edimburgh, Lundi 4 Juillet, les policiers ont bloqué 100 à 150 manifestants dans une ruelle afin de les filmer. Puis, après les avoir retenus pendant plusieurs heures, non sans bousculade, mais sans violence de la part des manifestants ainsi isolés des autres, ils ont arrêté certains d’entre eux, dont Julie et neuf autres Français dont on est sans nouvelles.

Julie s’est vue commettre un avocat d’office, mais l’avocat des altermondialistes, qui se trouve à Londres, serait plus apte à traiter l’affaire. Julie doit pour cela le contacter elle-même par téléphone, alors qu’elle n’a plus d’argent pour payer la communication. Elle a droit aux visites entre 19 h et 20 h, et 20 h est aussi l’heure après laquelle elle n’a plus le droit de téléphoner. Rappelons qu’elle passe en jugement demain.

La sœur de Julie est en contact avec le Consulat, un rasemblement a eu lieu hier soir (6 Juillet) devant l’ambassade de Grande -Bretagne, sans que la situation de Julie et de ses co-détenues semble évoluer.

Ainsi que le communiqué de « Vamos » le précise, il est à craindre qu’une justice expéditive soit réservée à nos compatriotes, comme pour les autres militants britanniques, amalgamant militantisme et terrorisme dans le cadre des lois d’exceptions afférant aux dispositifs du G8.

Si les autorités Françaises n’interviennent rapidement dans le sens de leur libération, nous appelons à des rassemblements devant les préfectures la semaine prochaine.

Merci de diffuser le plus largement ce message.

Comité de Soutien Julie à Caen.

soutien_julie_chancel@no-log.org

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Communiqué d’un membre de Vamos datant de Mercredi 6 juillet (paris.indymedia ):

Sans nouvelles de dix militants français lors du G8
Rassemblement de solidarité avec les militants arrêtés durant le G8
Sans nouvelles de dix militants altermondialistes français détenus depuis lundi 4 juillet au G8.
Paris, le 06/07/2005
Dimanche 04 juillet, les forces de police ont fait une descente massive dans Edimbourg où convergeaient des milliers de militants anti-G8. 120 militants ont été arrêtes arbitrairement dont des membres du réseau de sambas européen participant au pink block, cortège festif et non violent.
Alors que la plupart ont été relâchés le 05 juillet à midi, nous sommes sans aucune nouvelle de dix militants français dont Julie Chansel de Vamos sambactiviste !, la seule dont nous ayons pu obtenir le nom et nous ne savons pas où ils se trouvent. Julie a été vue montant dans un fourgon de la police en compagnie d’une autre française. Un avocat leur a été commis d’office et la legal team organisée sur place par les organisations du mouvement social n’a pas non plus de nouvelles officielles. Des militants relâchés qui les auraient côtoyées affirment qu’elles auraient été condamnées à sept jours de prison ferme. Nous ne connaissons pas le sort des huit autres français ni les motifs de ce jugement expéditif et contraire à tous les droits les plus élémentaires des personnes interpellées par les forces de l’ordre.
Nous craignons que ce jugement ait été rendu sous couvert des dispositifs juridiques d’exception mis en place pour ce sommet du G8. Nous exigeons la libération immédiate de Julie, ainsi que des autres militants détenus dans les mêmes conditions.
Nous appelons à un rassemblement de solidarité avec ces militants ce Soir 6 juillet à 20h, devant l’Ambassade de Grande-Bretagne à Paris, 35 rue du Faubourg St Honoré.
Vamos ! & Vamos Sambaktivistes ! , Ligue Communiste Révolutionnaire, Marches européennes contre le chômage… contacts : vamos_g8@no-log.org