Depuis deux mois les postiers du Centre de tri de Bègles sont en lutte pour défendre l’emploi et les conditions de travail. La direction a décidé la mise en place de restructurations qui se traduiraient par la suppression de 40 postes de travail. Face au refus obstiné de la direction d’ouvrir de véritables négociations, le 26 mai, les salariés décident d’occuper les locaux du centre de tri de Bègles Bordeaux. Le préfet de Gironde a choisi la manière forte : intervention du Groupe d’Intervention de la Police Nationale (GIPN) à la demande de La Poste, garde à vue et mise en examen de neuf syndicalistes.

La situation de blocage lors d’un CHS-CT ne justifiait en rien le recours à des méthodes aussi brutales. L’utilisation du GIPN dans un conflit du travail s’inscrit dans une logique de criminalisation du mouvement social à l’œuvre depuis des mois.

La Poste a porté plainte contre 9 militants syndicaux et pris des mesures de mise à pied et de suspension de fonction à leur égard ainsi que contre cinq autres syndicalistes.

Six de ces militants comparaissent devant les Commissions Administratives Paritaires siégeant en Conseils de Discipline jeudi et vendredi 7 et 8 juillet prochains. Ils font l’objet d’une demande de révocation. D’autres Conseils de discipline sont en préparation.

Cela témoigne d’une volonté de décapiter les équipes syndicales et de mettre fin à toute velléité de résistance des personnels face aux projets de restructurations de La Poste.

Un appel à rassemblement est lancé pour le 7 juillet à 11 heures devant la Direction de La Poste, 12 bd Auguste Pageot à Nantes.