A la lecture du projet de Traité Constitutionnel et des explications du Praesidium, il apparaît clairement:

a) que le projet de Constitution officialise les délocalisations, le dumping social et la « liberté des prestations »;

b) que les traités existants, au niveau de l’Union Européenne et de l’Organisation Mondiale du Commerce, vont déjà très loin dans la même direction.

C’est pourquoi la seule issue à cette situation semble bien être, non seulement le rejet de l’actuel projet de Constitution, mais aussi la dénonciation des traités scélérats que la « classe politique » nous a imposés au cours des deux dernières décennies. Des traités qui menacent de plus en plus directement nos standards sociaux mais, en même temps, scellent l’esclavage des travailleurs des pays à dumping social.

Mais les vendeurs du OUI maintiennent qu’il n’y aurait pas de véritables délocalisations, que la concurrence des très bas salaires pratiqués dans d’autres pays serait sans effet réel, etc… C’est du pur mensonge.

L’info qui suit a été répercutée par de nombreux médias, tellement elle a choqué:

FRANCE 3 Alsace écrit:

«  Le 4 avril, 9 salariés faisant l’objet d’une procédure de licenciement, sur les 38 que compte l’entreprise [Sem Suhner] (spécialisée dans la fabrication de bobines électriques à Schirmeck), ont reçu une lettre leur proposant un reclassement dans une entreprise en Roumanie pour 110 euros brut par mois et 40 heures par semaine. « 

et précise que: « 110 euros par mois, c’est certes 30 euros de plus que le salaire minimum roumain…« .

Wanadoo Alsace ajoute que:

« Michel White, le pdg de la PME alsacienne qui a proposé à neuf employées licenciées de les reclasser en Roumanie avec un salaire de 110 euros brut par mois, a reconnu mercredi avoir été « maladroit » et a présenté des excuses aux salariées concernées.

La direction départementale du travail du Bas-Rhin « m’a dit que c’était maladroit, et je le reconnais. Mais je n’avais pas d’autre proposition, je m’excuse auprès de ces neuf personnes », a déclaré M. White, pdg de la société Sem Suhner de Schirmeck (Bas-Rhin)…« 

C’était donc une « maladresse »… Mais Le Figaro du 27 avril reproduit la déclaration suivante du président de cette société:

« Nous sommes dans un domaine de sous-traitance concurrencé par les pays de l’Est et l’Asie, à des coûts défiant toute concurrence. Nous sommes obligés de fabriquer à bas coûts sinon nous n’avons pas de commandes, donc nous avons été contraints de licencier neuf salariés« .

110 euros par mois pour 40 heures par semaine… ça, c’est « compétitif » !

On a affaire à une véritable machine à broyer, à laquelle il faut riposter dès à présent, par un rejet net de toutes sortes de « Constitutions » et « traités » destinés à nous faire « avancer » vers le précipice. Vers la mise en place d’une méga-puissance financière, impérialiste, militariste et ultra-nationaliste, à la « grandeur » de laquelle on exige que nous acceptions de sacrifier plus d’un siècle d’acquis sociaux et démocratiques. Il n’en est pas question.

REJETONS LES MONTAGES DES CAPITALISTES ET DES IMPERIALISTES, REJETONS L’EURONATIONALISME !

Sortir de l’Europe

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