Nous avions interpellé le président socialiste du Conseil Général, M MARESCHAL Patrick, par lettre datée du 23 février 2005 (cf. sur le site ac.eu.org) (cf. pièce jointe), sur le fonctionnement des Commissions Locales d’Insertion.

Sans réponse au terme de six semaines, nous avons décidé de nous inviter ce jour mardi 12 avril 2005, à la CLI NANTES OUEST présidée par M MARESCHAL Patrick.

A 10H00 c’est donc une vingtaine de militants (Agir ensemble contre le Chômage Nantes, Coordination Intermittents et Précaires de Loire Atlantique, Confédération Nationale du Travail Culture Communication Spectacle, plus quelques sympathisants), qui se sont présentés aux portes de la CLI Nantes OUEST.

Une fois le sas d’entrée franchi, nous nous sommes précipités vers la salle de réunion où se tenait la commission, celle-ci ayant débuté à 9H00. Nous avons alors fait irruption dans la salle de la commission, à la surprise des personnes présentes, brandissant des pancartes ironiques sur le RMI et le rôle de tribunaux sociaux que jouent les CLI.

Nous avons entouré la table circulaire et distribué à toutes les personnes présentes, et en particulier le président MARESCHAL, notre lettre du 23 février 2005.

Nous avons fait part alors de notre étonnement de l’absence de réponse à notre courrier, justifiant ainsi notre irruption dans la séance de la CLI NANTES OUEST : nous venions chercher les réponses que l’on nous refusait par courrier.

Sans prendre la peine de lire notre courrier qui lui était adressé six semaines plus tôt, Patrick MARESCHAL a immédiatement dénié avoir reçu cette lettre. Un précédent courrier (1er juin 2004) concernant le RMA que nous avions adressé au Conseil Général, ayant donné lieu à entretien avec Alain ROBERT, vice-président du Conseil Général, il est peu probable que notre seconde lettre n’a pas été reçue.

Par ailleurs, il nous a affirmé plus tard savoir qu’il y a en ce moment un mouvement national concernant les CLI, ce qui montre qu’il suit attentivement cette question : comment croire alors que ses services ne lui avaient pas transmis notre courrier ?

Très irrité, Patrick MARESCHAL a alors suspendu la séance de la CLI et nous a demandé de sortir immédiatement. Devant notre refus d’obtempérer, Patrick MARESCHAL a alors ajourné définitivement la séance de la CLI. Il a par ailleurs essayé de nous culpabiliser en déclarant que par notre faute, des érémistes n’auraient pas leur contrat d’insertion. C’est sans culpabilité que nous lui avons demandé un entretien immédiat afin qu’il puisse répondre à nos questions. Patrick MARESCHAL, rouge de colère, s’est alors écrié : « Vous avez des méthodes de fascistes, je n’ai jamais refusé d’entretien à personne, pourvu qu’on me le demande ». Tous les membres de la CLI se sont alors dirigés vers la porte de sortie. Nous avons une nouvelle fois été traités de «fascistes» par Patrick MARESCHAL.

A noter que deux/trois membres sont restés, permettant alors un échange d’opinion. Malheureusement, ceux-ci étaient les représentants d’associations d’insertion, financées par le Conseil Général, donc peu enclins à s’élever contre le fonctionnement opaque des CLI. Parmi les trois membres de la CLI, l’une était une Assistante Sociale. Cette dernière chargée de « l’insertion » d’un des militants présents, n’a rien trouvé de mieux que de prendre à part ce militant et de lui déclarer « alors vous vous faites manipuler ? ». Ceci en dit long sur les relations de type paternaliste que développent certains assistants sociaux. Un membre de la CLI nous a assuré que la commission est « diligente pour traiter [les dossiers] avec humanité ». Est-ce traiter les gens avec « humanité » que de supprimer ses derniers revenus à un érémiste ?

Après le départ des deux/trois membres de la CLI, nous avons occupé la salle de réunion de la CLI, scotchant aux murs les différents tracts et affiches que nous avions prévus (tract principal sur le site ac.eu.org) (tract principal en pièce jointe).

Au bout d’une heure d’occupation, par une fenêtre, nous avons aperçu Patrick MARESCHAL s’enfuyant littéralement par un escalier de secours. Nous nous sommes alors précipités à l’extérieur, dans l’intention de lui demander de nouveau de nous recevoir immédiatement et de dialoguer. Dès que nous l’avons rattrapé, nous avons formulé notre demande. Finalement, Patrick MARESCHAL nous a donné rendez-vous dans son bureau, au Conseil Général, pour le lundi 18 avril 2005 à 9H00. Il s’est de nouveau montré très irrité en nous reprochant : « Vous ne faites rien contre ce gouvernement et vous venez faire CHIER les élus socialistes ! ».

Au cours de l’heure d’occupation suivante, nous avons reçu la presse locale, Presse-Océan et Ouest-France, ainsi que la télévision M6. A noter que certains d’entre nous étaient invités l’après midi et en soirée dans des radios locales.

Nous avons mis fin à l’occupation vers 12H30, après avoir « décoré » avec de nombreuses affiches et tracts la passerelle d’accès, les portes vitrées et le guichet d’accueil de la CLI NANTES OUEST.

Suite au prochain épisode…