POURSUITE DU MOUVEMENT LYCEEN : LA POLICE S’ESSOUFFLE

A 8 heures ce matin, le lycée Montaigne, dans le VIème arrondissement à Paris, a été investi par environ 300 lycéens, provenant de Montaigne et d’autres lycées, et quelques étudiants. Toutes les issues, et les escaliers, ont été barricadés grâce à des armoires, des tables et des chaises. Des échauffourées violentes ont suivi l’entrée de nombreux policiers et de gendarmes dans l’établissement ; tables volant sur les agents ; matraquage et gazage de lycéens. Suite à cela, une centaine d’occupants est parvenue à rejoindre les toits du lycée, où ils sont restés jusqu’à environ 17heures, laissant les forces de l’ordre dans l’incapacité d’intervenir. Devant le lycée, un regroupement d’environ 300 élèves s’est rapidement constitué en soutien, subissant plusieurs charges de CRS et leur faisant subir des projections d’œufs, de pétards, de bouteilles et de légumes. Quelques lycéens blessés, ainsi qu’un journaliste de TF1. A la sortie des occupants, une manifestation sauvage a suivi, bloquant le boulevard St Michel.

Vers 18 heures, les manifestants sont parvenus à s’introduire dans la Sorbonne par une sortie de garage, malgré la violence du personnel administratif présent. Ayant rassemblé un très important déploiement policier sur les lieux, les occupants et les manifestants massés aux portes de l’université se sont retrouvés et ont poursuivi le blocage de la circulation depuis le boulevard St Michel jusqu’à Strasbourg St Denis, renversant les poubelles sur leur passage. Les barrières du palais de justice, de l’Hôtel de ville, et de la bibliothèque de Beaubourg ont servi de barricades, tandis que la police et les CRS tentaient de suivre le mouvement. La dispersion a été violente, entre insultes, coups de trique, gazage. 3 personnes ont été interpellées, et rapidement relâchées.