[nddl] mobilisation pour les 3 ans de la victoire et pour la naissance de l’école des tritons !
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Catégorie : Local
Ce nouvel espace commun de la zad s’élève dorénavant au lieu-dit les Planchettes, site d’une ancienne bâtisse réduite en miette par les tractopelles de César en 2012, puis de cabanes qui avaient connnu le même sort en 2018. Les planchettes avaient été un des premiers espaces d’organisation et de réunion du mouvement d’occupation après l’appel des habitant.es qui résistent. C’est sur ce terrain chargé d’histoires que va continuer à se construire cette « école du dehors », lieu dédié à l’union libre entre cultures de lutte et culture du vivant.
Cela faisait un mois qu’une équipe déterminée de charpentier.es taillait les fermes sur du bois sorti de la forêt de Rohanne et préparait leur ascension depuis le hangar de l’avenir. Dans le même temps des soutiens de collectifs et associations divers ainsi que des camarades solidaires sont venus renforcer ses fondations (voir liste complète ici : https://zad.nadir.org/spip.php?article6805. Après le lever de charpente à la gaieté l’an dernier et des mobilisations sur la question de l’habitat et du PLUI, le principe de reconstruction sur les fermes historiques a été établi, nous en avons poursuivi la concrétisation aujourd’hui. L’ « école des tritons » est un des rejetons des ébullitions de cette année et une étape de plus dans les engagements de reconstruction que le mouvement s’est donné pour l’avenir de la zad. Elle est pensée comme un lieu de formation qui vise à nourrir les relations interespèces sur zone et à alimenter des mobilisations et actions contre l’intoxication du monde. Pour plus de détail ou pour contribuer à la construction par le biais de la campagne de financement participatif voir : https://www.helloasso.com/associations/association-la-solid-r/collectes/des-fonds-pour-la-construction-d-une-ecole-des-tritons )
Le lever de charpente a été accompagné cette fois encore d’une célébration vibrante de luttes victorieuses de l’année après de longs combats – à Roybon contre le projet de Center Parc, entre Lyon et Saint-étienne contre l’A45. Sous une banderole « Foncièrement révolté.es », un message de soutien a été envoyé à nos camarades du Triangle de Gonesse, elles-mêmes réunies ce dimanche sur ces terres agricoles de la périphérie parisienne de nouveaux menacées. D’autres résistant.es venues du carnet ou de la lutte contre l’implantation d’Amazon à Montbert ont appelé à se mobiliser dans les mois à venir pour l’emporter sur ces terrains là aussi. Des montagnes de succulents sandwichs, viennoiseries maisons et pâtisseries à emporter avaient été concoctées depuis 72h par une équipe de cuisinier.es aux mains de fées. A 14h, un rituel de protection s’est déployé autour de la charpente, avec des dessins au fusains sur les poutres et un détournement karaoke de « I’m an anarchist » repris en choeur par une foule hurlant « I’m an animist ». L’après-midi ensoleillé est ensuite parti d’un côté en ballade théâtrale naturalisto-burlesque et de l’autre en fanfare avant d’être couronnée par un récital de chant lyrique.
Ce 17 janvier 2021, cela faisait trois ans que le territoire de la zad de Notre Dame des Landes était définitivement épargné du bitume qui devait le recouvrir si nous ne nous étions pas acharné ensemble année après année. Il y a trois ans, nous nous étions promis de relever un nouveau défi, malgré la vengeance d’État : que ce territoire soit toujours densément habité, nourri de tout un tas de ferveurs collectives et de possibilités d’interventions offensives. En cette année d’anesthésie virale, nous avons été heureux.ses de constater aujourd’hui que le maillage singulier du bocage et les complicités nouées avec le temps nous permettaient de continuer à nous organiser collectivement dans et hors de la zad avec un certain nombre d’entre vous. Merci à la communauté de lutte ! Nous nous retrouverons bientôt de nouveau dans les champs de la région et les rues des villes alentours ! Plus de récit sur cette journée et des nouvelles de l’école des tritons après sa journée de naissance dans les jours prochains .
« En 2020 à notre dame on refait les planchettes,
face au désert les déserteurs, seront les écoliers
les gens de la police n’y sont pas invités
Et les tritons flingueurs les feront reculer
Une charpente comme d’habitude
Une serre habitée
On y mangera tout nu le fruit des papayers »
ça s’auto-congratule sec chez les nouve.lles.aux bobos zadistes!
Et ça se prétend anarchistes en plus (voir la liste des soutiens)!
Une belle réécriture de cette histoire de la « victoire » va très certainement être présente dans les manuels scolaires de cette école de tritons… Qu’en sera t’il du récit de la trahison et des manigances appellos?
ça craint…!
ça récupère sec et ça propagande à fond
sans honte
sans pudeur
sans scrupule
Sans crainte
Ceux et celles de la ZAD de Roybon chient sur la tête des « vainqueureuses », bourgeois-e-s et autres appelos !
Ceux et celles de la ZAD du Carnet chient aussi sur vos têtes de petits bourgeois-e-s « appelistes »!
Vous êtes venus à l’automne 2020 pour tenter de récupérer la lutte du Carnet. Vous avez mangés une raclée de la part du collectif Stop Carnet et de la ZAD du Carnet…
Hors de vos vies !
Ni oubli, ni pardon, pour toutes les victimes de votre escroquerie « militante » et financière !
De toute manière vous êtes condamnés à disparaitre compte tenu de la médiocrité dont vous faites preuves dans toutes vos « actions ».
Le langage officiel du Parti imaginaire n’a pas encore son dictionnaire.
À l’école des petits Syme-Tristons, on apprendra à bien l’écrire, n’est-ce pas ?
Mais pourtant, c’est déjà très facile de sentir l’odeur de cadavre de ce langage.
Il pue aux boursouflures que présentent les phrases qui s’écrivent ici, expertes en langage de la composition.
En attendant le dictionnaire, on va s’inviter à vos prochaines fêtes des morts-qui mentent- des morts-qui cassent la gueule aux opposants politiques- des morts qui posent leurs gueule sur Vice en machouillant une brindille- des morts-qui rammassent la thune pour s’acheter une zone de mort, des morts-qui etc.
On va vous ramener de la vie !
les planchettes ? toutes honte bu la morte zad !
et le reconstruction de lama faché que vous avez détruit de vos mains de dégueulasses c’est pour quand ?
c’est vrai, vous buvez les coups directement avec la préfète !
Les animistes sont des croyant-e-s comme les autres !
All Croyant-e-s Are Bastards – A C A B !
Les Planchettes, avant 2012, c’était aussi le lieu central d’organisation de la ZAD
Tout le monde réécrit l’histoire à sa manière
Tout le monde écrit l’histoire, c’est le principe : il n’y pas d’histoire sans les récits qu’on fait.
On peut chercher à dire des choses qui sont vraies et chercher aussi à dire des choses qui ne le sont pas, c’est le jeu en effet.
On peut aussi distinguer entre :
— celles et ceux qui écrivent l’histoire en vivant à l’intérieur d’une zone morte à la lutte contre ce monde et qui ont crée en 2019 un fonds de dotation « pour acquérir d’urgence les bâtis, terres et forêts » sur l’ex-zad de Nddl (on les cite)
et
— entre celles et ceux qui écrivent l’histoire en ne vivant pas ou plus sur cette zone devenue puante
Alors, on ne raconte pas l’histoire de la même manière, sans aucun doute.
Mais il ne sera jamais possible de raconter que, avant 2012, l’idée centrale de la lutte était d’aller vers une propriété collective sur la zone dans un entre-soi appelo-compatible. Les lol au carré, au cube et à l’infini, ne pourront pas dire ça.
L’histoire des duplicités (moindre mot) de celles et ceux qui écrivent l’histoire du point de vue de la victoire est aussi à écrire.
Suprpublicatio, il y a déjà un texte de/sur l’ex-ZAD en colonne locale.