Au sujet de l’incendie de JC Decaux

« Le système a accaparé la totalité du temps libre de l’être humain. A l’exploitation physique en usine vient s’ajouter l’exploitation de la pensée et des sentiments, des aspiration et des utopies par les médias et la consommation de masse. […] Le système a réussi, dans les métropoles, a plonger les masses si profondément dans sa propre merde, qu’elles ont apparemment perdu la perception d’elles mêmes en tant qu’exploitées et opprimées ; de sorte que pour elles, l’auto, une assurance, un contrat épargne-logement, leur font accepter tous les crimes du système et que, mis à part l’auto les vacances, la salle de bains, elles ne peuvent rien se représenter ni espérer. » La Fraction Armée Rouge

La publicité contribue a forger notre imaginaire collectif. Elle nous inculque des images identificatoires la femme au foyer, l’employé dynamique, le travailleur discipliné…
Face à nos désirs insatisfaits elle substitue les exigences de la société marchande. Elle parvient à nous convaincre et parfois à nous faire ressentir que nos vies sont réellement vécues. Pour la plupart d’entre nous la vie quotidienne est une misère high-tech et dernier cris, où produire et consommer constitue l’essentiel.
Pourtant nous ne pouvons nous contenter de la paix et de la sécurité. Pourtant des attitudes en marge de ce conformisme apparaissent. Parfois violente lorsque certains prennent au mot la société marchande et tentent par tous les moyens de posséder tout ce qu’elle propose.
Violente aussi dans notre cas mais en niant radicalement les besoins imposés. En mettant le feu, à ce qui permet matériellement la création de besoins dans l’espace public, nous montrons que nous ne voulons pas de ce monde.

Des allume-feux.