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Témoignage :

Haute tension ce matin, quand nous fûmes acceuillis par des carabiniers et policiers anti-émeute sur la place de Ferrari, puis aux environs du tribunal. En face du tribunal se trouvaient des dizaines de DIGOS (politique politique italienne en civil) de diverses villes. Pendant le procès, ceux-ci sont brusquement intervenus contre les personnes se trouvant devant la salle d’audience, en particulier lorsque les flics gardant Canepa (le procureur) ont essayé d’arracher le chapeau d’un activiste. À la sortie, pendant la pause & délibération des juges, nous sommes partis manger. Nous avons aussitôt remarqué que nous étions suivis par plus de 10 digos. Une ligne de plus de 30 flics s’est formée une rue plus loin, pour nous arrêter contre la vitre d’un McDonald’s et nous ordonner d’entrer dans leur véhicule afin d’aller au quartier général de la police. Ils ont aussi essayé de nous empêcher d’appeler les avocats. Grâce à l’intervention immédiate des militant-e-s se trouvant devant le tribunal, nous avons pu leur résister. Les avocats sont également parvenus à venir. Nous avons été emmenés au tribunal, et la saisie des ordinateurs a alors eu lieu. Les documents relatifs à la saisie indiquent que celle-ci était motivée par des plaintes contre X, et que ces ordinateurs étaient soupçonnés de contenir des informations pertinentes relatives à cette affaire.

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Interview sur la radio «onda d’urto » et transcription :

aujourd’hui, le 16 mars, deux ans après le décès de Dax, moi et un autre qui travaille aussi juridiquement dans la comme expert du forum de Gêne dans le cadre des procédures du G8 (avec les mêmes avocats d’État), lors de l’interruption d’audience alors que la cour s’était retirée pour décider du jugement pour Orlando et Milo, un groupe de « digotti » [ = police politique italienne en civil ; ndt] nous a suivi hors de la salle d’audience. Aussitôt que nous avions tourné à l’angle, ils ont essayé de nous bloquer et de nous conduire au poste de police afin de nous, comme ils l’ont dit, instruire sur un acte juridique. Nous avons dit que notre présence n’était absolument pas nécessaire au commissariat pour s’instruire sur nous, parce que nos avocats étaient déjà sur place, que nous les appellerions, s’ils attendaient un moment, afin qu’ils nous diraient tout ce sur quoi ils devaient nous instruire. Sur ce, d’autre personne sont intervenues, ce qui a provoqué une bousculade et à la fin, en présence de nos avocats, ils nous ont fait comprendre qu’ils voulaient c’était nos ordinateurs, par ordre du procureur Pellegrino, qui a fait une demande à l’administration pour obtenir des preuves sur une accusation en diffamation à l’encontre des avocats Canepa et Canciani (avocat qui travaillent dans procédure contre Marta, Milo, Orlando et Fede ainsi que dans la procédure contre les 25). Bref, dans la demande est mentionné « vous arrêtez chaque personne qui utilise un ordinateur pour prendre des notes pendant l’audience d’Orlando et Milo et vous saisissez son ordinateur, parce qu’il pourrait être celui qui nous diffame sur les sites internet italy.indymedia.org et autres… Du coup, nous avons compris pourquoi les deux avocats d’État avaient ricané durant toute la durée de la négociation, c’est à notre avis un comportement hallucinant, nous sommes un peu choqués, parce qu’il s’agit vraiment d’un acte autoritaire, pour lequel il n’y a pas de mots.

Soustraire les pc avec lesquels nous travaillons pour les proces est un acte d’intimidation aux differents niveaux du regime et qu’il ne se rendent meme pas compte
évidemment il tentent de (on ne comprend pas) et meme plus.
Nous bien sur espérons que cette chose se retourne contre eux en montrant a tous ,pour ceux qui ne l’aurait pas encore compris ,combien la justice est fonctionnelle pour chercher de mettre une cage autour des protestations et a qui s’oppose a un certain systeme de chose presentes.

RADIO:ecoutes,je voulais te demande….bien sur vous en avez deja parlé avec les avocats qui etaient là,légalement qu’allez vous faire??

R.:légalement il y aura un recours,bien sur,je presume des passages ulterieurs; de notre point de vue il n’y aurait rien de mal a demander ,une interdiction de ces procureurs qui pensent pouvoir faire le beau et le mechant temps dans toutes les confrontations ,quelque chose au dessus de la loi

RADIO:malheureusement ,nous savons que la sentence pour Orlando s’est mal conclue, tres mal ,mais je ne pense pas que cet evenement bloque le travail du supporto legale surtout pour les proces de Genes -G8 ,non?

R.:non ,bien sur ca ne bloque aucun travail ,car nous sommes capables de retablir la fonctionalite de ces materiels ;oui ce sont des signaux qui continuent a se repeter ,regarde la transmission sur Sky, celle de Raidue; le travail de communiquer ce qui se passe a l’interieur des salles des tribunaux, d’explorer la fragilité de toute une serie de mecanismes évidemment ca ne plait pas a beaucoup de personnes

RADIO: en effet, apres voyons comment depuis octobre avance la séquestration des serveurs d’indymedia par le FBI, jusqu’à aujourd’hui avec la serie d’evenements qui ne sont pas sans hasard

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