L’égorgement de samuel paty est un crime collectif
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Catégorie : Global
Le gang dit République fRance est un navire à la dérive, incapable de fixer le cap. Ses enseignant.e.s sont exécuté.e.s, ses quartiers sont des territoires de non-droit, ses pompiers sont caillassé.e.s. Pire, au lieu de neutraliser ceux qui fendent sa coque pour la faire couler, la République leur offre asile, les tolère, les excuse, les couvre.
Le chef du gang de « république fRance », dit le président, a mis trois ans à aborder la question du séparatisme islamique, de l’islamisme. Trois ans qui s’ajoutent à plusieurs décennies de capitulation, résignation, lâcheté, aveuglement. Et aucun président, aucun gouvernement, ne peut s’absoudre de ses responsabilités.
Un islamisme de conquête totalitaire est à l’assaut de notre monde. Il se propose de changer le mode de vie, l’ histoire, les mœurs, les libertés, de le faire par tous les moyens possibles, des plus légaux aux plus violents. L’ agenda de l’islamisme est mondial.
En ce moment, les fascistes musulmans Erdogan et l’Azerbaïdjan tentent d’éliminer des Arméniens de l’Artsakh, une des dernières poches chrétiennes en Orient, au nom du djihad, au nom de l’islam. L’Europe continent de culture latine, grecque, musulmane, judéo-chrétienne, celte etc … est l’autre terre de guerre religieuse pour ces fondamentalistes islamistes.
Surtout le gang dit fRance, qui est un berceau du rationalisme des Lumières et de la laïcité, tout ce que l’islamisme intolérant ne peut concevoir.
Ce post-modernisme de la société biberonnée aux principes de la déconstruction et du wokisme, pétrie de culpabilité post-néo-décoloniale, a permis à cet islamisme totalitaire de se déployer comme jamais il n’aurait osé l’espérer, trouvant des allié.e.s dans la culture et les médias islamo-gauchistes, jusque dans les quotidiens « de référence », et bien sûr l’intelligentsia indigéno-décolonialiste et racialiste qui développe un discours de guerre contre l’État, la République et ses valeurs.
La décapitation, l’égorgement de Samuel Paty est la preuve qu’entre les militant.e.s de l’islam politique, la radicalisation et le terrorisme, il existe une chaîne de continuité. C’est la chronique d’une mort annoncée. Elle débute avec la mobilisation de parents contre le professeur, l’instrumentalisation de l’incident par Abdelhakim Sefrioui, un islamiste radicalisé fiché S qui appelle à « stopper » le professeur « voyou » sur les réseaux sociaux en donnant ses coordonnées. Elle s’achève devant le corps mutilé de Samuel Paty quatre jours après que les services de renseignement ont envoyé une note faisant état de l’incident à leur hiérarchie. C’est un écosystème, une islamistosphère qui façonne, féconde, nourrit le geste d’un ultra-radicalisé. Abdoulakh Anzorov est tchétchène, il pratique un islam littéral. Pour lui, être musulman, c’est être islamiste, c’est appliquer à la lettre les préconisations du Coran envers des mécréant.e.s. Lorsqu’ un incident est déformé en mentant, en calomniant un enseignant « coupable » d’avoir donné un cours sur la liberté d’expression, ce n’est rien d’autre que désigner à la meute une cible. Une fatwa numérique, une fatwa « cool » des réseaux sociaux de l’islamisme sans soucis des conséquences.
L’assassinat terroriste de Samuel Paty est cependant un crime plus collectif qu’il n’y parait. Nombreu.ses.x sont celleux qui ont des responsabilités.
- – Celleux qui ont méprisé les lanceurs d’alerte sur l’islamisme dans l’enseignement scolaire. On ne peut plus enseigner librement la Shoah, le génocide Arménien, le kurdistan, la liberté d’expression, la colonisation, l’éducation sexuelle, la condition des femmes. Même Madame Bovary pose problème ! Des élèves trouvent naturel que le blasphème soit inscrit dans la loi. Sans parler des problèmes de hallal à la cantine, de refus de participer à certains cours, à la piscine pour les filles, etc. Le rapport Obin qui faisait l’état des lieux, lui valut d’être taxé de racisme et d’islamophobe. Le rapport fut enterré par François Fillon. Georges Bensoussan auteur des Territoires perdus de la République en 2002, fut accusé d’extrémisme, de racisme, et boycotté par les médias. Les ouvrages de Bernard Rougier, Hugo Micheron, et de François Pupponi, ex-maire de Sarcelles, n’ont cessé de souligner le dangereux basculement de la société du gang de la république de fRance. Pourquoi avoir attendu qu’un islamiste décapite un professeur ?
- – Les pouvoirs publics et l’institution scolaire qui a encouragé les professeurs (pour « ne pas faire le jeu de l’extrême droite » ? ) à ne pas faire de vagues. Pire, à capituler. Michaël Prazan, cinéaste et ancien enseignant, raconte : « On a servi aux élèves – à l’initiative de nos pédagogues – ce qu’on croyait qu’ils réclamaient : clouer au pilori l’Occident coupable, la domination de l’homme blanc. Nous en avons fait des “indigènes de la République”. Il n’y a qu’à consulter les ouvrages d’histoire et d’éducation civique – particulièrement dans les classes pro et techno – pour s’en rendre compte. » Jean-Michel Blanquer se bat contre ces dérives. Il a promis de le faire encore plus. Mais comment combattre les membres du corps enseignant qui sont idéologiquement convaincus de la nécessité de ne pas faire de vagues ? Ou bien qui se sont accommodés de tous ces arrangements avec l’islamisme et ne les signalent même plus ?
- – Des syndicats qui eux aussi, n’ont cessé pour la plupart de demander à leurs enseignant.e.s de ne pas faire de vagues et qui, ce weekend encore, étaient incapables de nommer le danger.
- – Tous celleux qui ont légitimé la haine anti-Charlie. Ces médias qui offraient leurs colonnes aux tribunes des pseudo sociologues et universitaires défendant le relativisme culturel, faisant la révérence envers l’islamisme jamais coupable. Tant pis pour les homosexuel.le.s, les apostats et toutes celles qui sont pourchassées dans le monde, parce qu’elles refusent de porter un voile. Edwy Plenel expliquant que Charlie était en guerre contre les musulman.e.s : exactement ce que veulent entendre les islamistes pour liquider les journalistes. Rokhaya Diallo, icône indigéniste néo-féministe, portant plainte contre Charlie, hebdomadaire raciste, selon elle. L’UNEF, qui fut un grand syndicat de gauche et féministe, représenté par une femme voilée prônant la soumission au patriarcat musulman. SOS-Racisme, qui a transformé son combat antiraciste en combat contre la islamophobie.
Ces pyromanes et souffleurs de braise ne cessent de présenter aux musulman.e.s un discours victimaire qui fait d’eux les cibles d’une islamophobie d’État, d’un racisme d’Etat. En voir certain.e.s place de la République manifester « contre la haine » et allumer des bougies en l’honneur de Samuel Paty est proprement écœurant. Ainsi Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise qui avaient bruyamment appelé à la manifestation du 10 novembre 2019 contre l’islamophobie, cautionnant ainsi que l’islamophobie, c’est-à-dire la critique de l’islam, était un crime raciste. Cette victoire est celle du CCIF qui a réussi à imposer cette nouvelle sémantique victimaire désormais banalisée. Et même si Gérald Darmanin réussit à dissoudre l’association (elle crie à la victimisation et va tout faire pour invalider la décision auprès de la justice), le mal est là. Une journée d’hommage national n’y changera rien. Il faut poursuivre en justice, interdire (enfin) les mosquées salafistes et toutes les associations islamistes, et se poser la question très sensible, du droit d’asile et du contrôle de l’immigration. Pourquoi encore tant de fichés S étrangers sont-ils toujours en France ?
Thèse islamophobe qu’on voit tourner en boucle dans tous les médias de droite et d’extrême droite à la sauce gauchiste :
Macron est trop laxiste, il faut aller beaucoup plus loin dans le contrôle de l’Etat sur la vie politique du pays. Tous les ennemis de l’Etat sont désignés, mais pas l’instrumentalisation de ce crime pour parfaire l’Etat policier qui est en train de s’installer avec l’aide de ses idiots utiles.
Conflans. Un crime abominable contre un enseignant. Non à l’instrumentalisation !
[…]
Immédiatement après l’annonce du drame, politiques et médias se sont emparés de l’affaire pour mieux l’instrumentaliser à des fins islamophobes. Sur les réseaux, l’extrême-droite n’a pas hésité à reporter l’horrible assassinat sur les parents d’élèves, allant même jusqu’à évoquer une prétendue « fatwa » lancée par un parent d’élève. Emmanuel Macron s’est de son côté rendu sur place accompagné de Jean-Michel Blanquer et Marlène Schiappa pour instrumentaliser l’affaire. Le Président de la République s’est ainsi exprimé en mettant l’accent sur la défense de la « liberté d’expression » et sur la « République ». « Il n’y a pas de hasard si ce soir c’est un enseignant que ce terroriste a abattu, parce qu’il a voulu abattre la République dans ses valeurs, les Lumières », a expliqué hypocritement le Président qui n’a eu de cesse d’attaquer l’Éducation Nationale depuis le début de son quinquennat. « Nous ferons bloc, ils ne passeront pas. Ils ne nous diviseront pas. J’appelle l’ensemble de nos compatriotes à faire bloc, à êtres unis » a-t-il conclu, cherchant à instrumentaliser l’attaque au service d’une pseudo unité nationale.
Une fois de plus, s’il faut condamner cette horreur, aucune concession ne saurait être faite à ce gouvernement qui ne cesse d’alimenter un climat islamophobe et sécuritaire irrespirable, accroissant les tensions qui traversent la société. Dans ce cadre, ce n’est pas l’union nationale avec ce gouvernement raciste, avec la droite et l’extrême-droite, qui permettra d’en finir avec ces actes mais une politique radicalement différente, pour l’éducation, pour l’emploi, le logement, en complète opposition avec ce qu’il se fait depuis des décennies, ainsi que d’une lutte résolue contre l’exploitation et les oppressions, notamment l’islamophobie, qui font le lit de la violence. Une lutte que les organisations syndicales du mouvement ouvrier, de l’éducation et de la jeunesse ainsi que la gauche devraient prendre en charge de façon claire, dans un contexte où le gouvernement ne cesse d’attiser la haine pour mieux instrumentaliser et nous diviser en tirant profit avec cynisme d’événements aussi abominables que sidérants de violence.[…]
https://www.revolutionpermanente.fr/Conflans-Un-crime-abominable-contre-un-enseignant-Non-a-l-instrumentalisation
L’assassinat atroce d’un enseignant par un jeune fanatique nous émeut et nous bouleverse tous. Les enseignants, en général méprisés par le pouvoir, s’interrogent sur les conditions d’exercice de leur métier et sur la liberté d’enseigner.
Le jeune terroriste a agi avec les motivations d’un fanatique religieux, qui prétend se revendiquer de l’islam. Il faudra dire un jour les ravages psychologiques qu’auront fait guerres et répressions génocidaires en Tchétchénie.
Ce crime atroce se double désormais d’une exploitation sans vergogne.
Autrefois, le pouvoir protestait contre l’idée qu’il y aurait un racisme d’État et niait l’existence d’une islamophobie. A présent, ce même pouvoir veut interdire de lutter contre l’islamophobie, en s’en prenant à des associations musulmanes, dont le CCIF, calomnié, sali, injurié parce qu’il veut faire respecter les droits des citoyens musulmans en France et lutter contre les discriminations.
Il y a quelque chose de totalitaire dans la nouvelle étape du discours raciste et islamophobe d’État qui vient d’être franchie avec l’introduction frauduleuse dans le débat national du concept du « séparatisme » supposé qu’entretiendraient nos concitoyens de culture musulmane, croyants ou non, avec la Nation.
De quelques fanatiques, on passe à des groupes entiers qualifiés d’islamistes, puis à toute organisation indépendante s’appuyant sur l’Islam comme le Secours catholique s’appuie sur le christianisme, des ONG comme Baraka City, une organisation antiraciste comme le CCIF.
D’ennemis intérieurs hier, les voilà aujourd’hui accusés d’entretenir dans leurs rangs un projet de séparatisme avec, à terme, une volonté de créer des espaces de non-droit où seules des lois prétendument inspirées du Coran remplaceraient les lois de la République. Vieux discours de l’extrême droite parés de nouveaux oripeaux…
Le véritable séparatisme, c’est la désignation assumée à la vindicte générale de pans entiers de notre société au seul motif qu’ils sont musulmanes et musulmans.
L’utilisation de la notion de « liberté d’expression » jusqu’à la nausée par un pouvoir qui la brime depuis des années, en instaurant des lois d’exception, en interdisant ou en réprimant les manifestations populaires, et désormais en appelant à l’interdiction d’organisations humanitaires ou militantes, a quelque chose d’obscène.
Nous connaissons les effets de cet engrenage criminel du racisme pour en avoir nous mêmes subi les conséquences. La généralisation des discours antimusulmans à chaque fois que se produit un acte criminel d’un jeune égaré, constitue en quelque sorte une victoire des auteurs de ces actes contre la démocratie. L’atmosphère empoisonnée d’aujourd’hui peut permettre de comprendre ce qui a dû se passer en France et en Allemagne pendant les années 1930. Comment une société entière a pu être petit à petit contaminée par des discours politiques et la presse antijuive, pour se retrouver embrigadée dans une croisade exterminatrice.
Plus qu’à tous autres, il nous appartient d’alerter nos concitoyens sur les dangers qui menacent nos sœurs et nos frères musulmans, et plus largement notre société toute entière.
Le temps nous est compté si nous ne voulons pas que se produise à nouveau une catastrophe.
Nous appelons les femmes et les hommes de bonne volonté, épris de justice et de respect mutuel, à refuser ce discours islamophobe – ce discours de haine raciste gros de dangers – à faire front, toutes et tous ensemble contre le racisme qui risque de submerger notre société et de l’emporter très loin des valeurs démocratiques et républicaines qu’elle prétend défendre.
La Commission Antiracisme Politique, pour la Coordination nationale de l’UJFP, le 19 octobre 2020.
http://www.ujfp.org/spip.php?article8120
Le NPA a appris avec effroi, vendredi 16 octobre, de l’assassinat par décapitation de Samuel Paty, enseignant dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine. Toutes nos pensées se sont tournées vers sa famille, ses amiEs, ses élèves et ses collègues, et plus largement vers l’ensemble des personnels de l’éducation, évidemment ébranlés par ce crime atroce.
Le NPA a évidemment condamné cet acte ignoble et insisté sur le fait que rien ne pouvait justifier un tel assassinat. Ce crime horrible nous rappelle que le monde toujours plus violent dans lequel nous vivons, fait de guerres, d’oppressions, d’inégalités, de misère, constitue un terreau toujours plus favorable aux idées les plus réactionnaires et mortifères, à l’instar de l’idéologie jihadiste, porteuse d’un projet de société auquel nous sommes tout aussi opposés que nous le sommes à celui des extrêmes droites occidentales.
« Ennemis de la république »
Comme on pouvait malheureusement s’y attendre, notamment au vu de l’expérience des attentats de l’année 2015, c’est un discours de haine et de division qui s’est immédiatement imposé dans l’espace public, tout aussi bien propulsé par la droite extrême et l’extrême droite que par les membres du gouvernement Macron-Castex. Ce dernier a en effet fait le choix de participer à la surenchère islamophobe, établissant dès le premier jour un lien entre, d’une part, la tragédie de Conflans-Sainte-Honorine et, d’autre part, son projet de loi sur le « séparatisme », dont la logique est de renforcer encore un peu plus l’amalgame entre musulmanEs, intégristes et terroristes.
Les déclarations guerrières se multiplient, avec notamment un Gérald Darmanin, omniprésent dans les médias, dont nombre de propos n’ont rien à envier aux abjections de l’extrême droite. Au-delà des mots, les premières décisions prises par le ministre de l’Intérieur vont elles aussi dans le sens d’une radicalisation islamophobe : proposition de dissolution d’associations comme le Collectif contre l’islamophobie en France, perquisition dans des mosquées et chez des imams qui, de l’aveu de Darmanin lui-même, ne sont « pas forcément en lien avec l’enquête » mais à qui il s’agit de « faire passer un message », etc.
« Pas une minute de répit pour les ennemis de la République », a déclaré le ministre de l’Intérieur au sujet de ces perquisitions ou des associations qu’il voudrait voir dissoutes, jetant l’opprobre collective sur nombre d’individus et de structures qui n’ont pourtant rien à voir avec le crime de Conflans-Sainte-Honorine, et préparant le terrain à une offensive plus globale contre toutes celles et tous ceux qui refuseraient d’entrer dans leur moule « républicain ». Loin d’aller à l’encontre du déchaînement de haine islamophobe auquel nous assistons depuis vendredi dernier, le pouvoir y contribue en pratiquant l’amalgame entre musulmanEs, intégristes et terroristes, renforçant les fractures sur lesquelles prospèrent les fauteurs de haine et les idéologies ultra-réactionnaires, au risque de favoriser les attentats de demain.
Contre leur union nationale, nos solidarités
Depuis le drame, Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer jouent eux aussi la surenchère, en multipliant notamment les déclarations d’amour aux enseignantEs, pour lesquels ils n’ont que mépris le reste du temps, et vantant le rôle essentiel de l’école, qu’ils n’ont cessé de détruire ces dernières années. Difficile, ainsi, de ne pas s’indigner de l’hypocrisie d’un Blanquer défendant la liberté d’expression des enseignantEs lorsque l’on sait à quel point la chasse aux récalcitrants est organisée dans l’Éducation nationale, à l’image des quatre enseignantEs de Melle sanctionnés pour s’être mobilisés contre la réforme du bac.
Nous rappelons notre attachement indéfectible à la liberté d’expression et à la liberté pédagogique des enseignantEs, et notre solidarité est totale avec les proches, les amiEs et les collègues de Samuel Paty, et plus généralement avec l’ensemble du corps enseignant, éprouvé par cet assassinat. C’est pourquoi le NPA s’est joint, et continuera de se joindre, aux initiatives permettant d’exprimer deuil, colère et solidarités suite à ce drame, tout en refusant toute logique d’union nationale avec les faux-amis des enseignantEs et les tenants d’une fuite en avant répressive et d’une stigmatisation accrue des musulmanEs.
Pour que l’émotion et la colère légitimes face à la mort de Samuel Paty ne soient pas instrumentalisées, elles devront s’accompagner d’une exigence de plus de solidarités, d’égalité et de justice sociale, ainsi que d’un refus de tous les amalgames. Les « réponses » racistes et sécuritaires ne feront en effet que renforcer les fractures au sein de notre classe, et donneront ainsi du grain à moudre aux fanatiques de tout bord. Et au-delà, contre un système pourri, violent, qui nous précipite chaque jour un peu plus, collectivement, dans la barbarie, c’est la question de la construction d’un autre monde qui est posée, débarrassé des oppressions, de l’exploitation et de tous ceux qui s’en nourrissent.
Le NPA a évidemment condamné cet acte ignoble et insisté sur le fait que rien ne pouvait justifier un tel assassinat. Ce crime horrible nous rappelle que le monde toujours plus violent dans lequel nous vivons, fait de guerres, d’oppressions, d’inégalités, de misère, constitue un terreau toujours plus favorable aux idées les plus réactionnaires et mortifères, à l’instar de l’idéologie jihadiste, porteuse d’un projet de société auquel nous sommes tout aussi opposés que nous le sommes à celui des extrêmes droites occidentales.
« Ennemis de la république »
Comme on pouvait malheureusement s’y attendre, notamment au vu de l’expérience des attentats de l’année 2015, c’est un discours de haine et de division qui s’est immédiatement imposé dans l’espace public, tout aussi bien propulsé par la droite extrême et l’extrême droite que par les membres du gouvernement Macron-Castex. Ce dernier a en effet fait le choix de participer à la surenchère islamophobe, établissant dès le premier jour un lien entre, d’une part, la tragédie de Conflans-Sainte-Honorine et, d’autre part, son projet de loi sur le « séparatisme », dont la logique est de renforcer encore un peu plus l’amalgame entre musulmanEs, intégristes et terroristes.
Les déclarations guerrières se multiplient, avec notamment un Gérald Darmanin, omniprésent dans les médias, dont nombre de propos n’ont rien à envier aux abjections de l’extrême droite. Au-delà des mots, les premières décisions prises par le ministre de l’Intérieur vont elles aussi dans le sens d’une radicalisation islamophobe : proposition de dissolution d’associations comme le Collectif contre l’islamophobie en France, perquisition dans des mosquées et chez des imams qui, de l’aveu de Darmanin lui-même, ne sont « pas forcément en lien avec l’enquête » mais à qui il s’agit de « faire passer un message », etc.
« Pas une minute de répit pour les ennemis de la République », a déclaré le ministre de l’Intérieur au sujet de ces perquisitions ou des associations qu’il voudrait voir dissoutes, jetant l’opprobre collective sur nombre d’individus et de structures qui n’ont pourtant rien à voir avec le crime de Conflans-Sainte-Honorine, et préparant le terrain à une offensive plus globale contre toutes celles et tous ceux qui refuseraient d’entrer dans leur moule « républicain ». Loin d’aller à l’encontre du déchaînement de haine islamophobe auquel nous assistons depuis vendredi dernier, le pouvoir y contribue en pratiquant l’amalgame entre musulmanEs, intégristes et terroristes, renforçant les fractures sur lesquelles prospèrent les fauteurs de haine et les idéologies ultra-réactionnaires, au risque de favoriser les attentats de demain.
Contre leur union nationale, nos solidarités
Depuis le drame, Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer jouent eux aussi la surenchère, en multipliant notamment les déclarations d’amour aux enseignantEs, pour lesquels ils n’ont que mépris le reste du temps, et vantant le rôle essentiel de l’école, qu’ils n’ont cessé de détruire ces dernières années. Difficile, ainsi, de ne pas s’indigner de l’hypocrisie d’un Blanquer défendant la liberté d’expression des enseignantEs lorsque l’on sait à quel point la chasse aux récalcitrants est organisée dans l’Éducation nationale, à l’image des quatre enseignantEs de Melle sanctionnés pour s’être mobilisés contre la réforme du bac.
Nous rappelons notre attachement indéfectible à la liberté d’expression et à la liberté pédagogique des enseignantEs, et notre solidarité est totale avec les proches, les amiEs et les collègues de Samuel Paty, et plus généralement avec l’ensemble du corps enseignant, éprouvé par cet assassinat. C’est pourquoi le NPA s’est joint, et continuera de se joindre, aux initiatives permettant d’exprimer deuil, colère et solidarités suite à ce drame, tout en refusant toute logique d’union nationale avec les faux-amis des enseignantEs et les tenants d’une fuite en avant répressive et d’une stigmatisation accrue des musulmanEs.
Pour que l’émotion et la colère légitimes face à la mort de Samuel Paty ne soient pas instrumentalisées, elles devront s’accompagner d’une exigence de plus de solidarités, d’égalité et de justice sociale, ainsi que d’un refus de tous les amalgames. Les « réponses » racistes et sécuritaires ne feront en effet que renforcer les fractures au sein de notre classe, et donneront ainsi du grain à moudre aux fanatiques de tout bord. Et au-delà, contre un système pourri, violent, qui nous précipite chaque jour un peu plus, collectivement, dans la barbarie, c’est la question de la construction d’un autre monde qui est posée, débarrassé des oppressions, de l’exploitation et de tous ceux qui s’en nourrissent.
Le NPA a évidemment condamné cet acte ignoble et insisté sur le fait que rien ne pouvait justifier un tel assassinat. Ce crime horrible nous rappelle que le monde toujours plus violent dans lequel nous vivons, fait de guerres, d’oppressions, d’inégalités, de misère, constitue un terreau toujours plus favorable aux idées les plus réactionnaires et mortifères, à l’instar de l’idéologie jihadiste, porteuse d’un projet de société auquel nous sommes tout aussi opposés que nous le sommes à celui des extrêmes droites occidentales.
« Ennemis de la république »
Comme on pouvait malheureusement s’y attendre, notamment au vu de l’expérience des attentats de l’année 2015, c’est un discours de haine et de division qui s’est immédiatement imposé dans l’espace public, tout aussi bien propulsé par la droite extrême et l’extrême droite que par les membres du gouvernement Macron-Castex. Ce dernier a en effet fait le choix de participer à la surenchère islamophobe, établissant dès le premier jour un lien entre, d’une part, la tragédie de Conflans-Sainte-Honorine et, d’autre part, son projet de loi sur le « séparatisme », dont la logique est de renforcer encore un peu plus l’amalgame entre musulmanEs, intégristes et terroristes.
Les déclarations guerrières se multiplient, avec notamment un Gérald Darmanin, omniprésent dans les médias, dont nombre de propos n’ont rien à envier aux abjections de l’extrême droite. Au-delà des mots, les premières décisions prises par le ministre de l’Intérieur vont elles aussi dans le sens d’une radicalisation islamophobe : proposition de dissolution d’associations comme le Collectif contre l’islamophobie en France, perquisition dans des mosquées et chez des imams qui, de l’aveu de Darmanin lui-même, ne sont « pas forcément en lien avec l’enquête » mais à qui il s’agit de « faire passer un message », etc.
« Pas une minute de répit pour les ennemis de la République », a déclaré le ministre de l’Intérieur au sujet de ces perquisitions ou des associations qu’il voudrait voir dissoutes, jetant l’opprobre collective sur nombre d’individus et de structures qui n’ont pourtant rien à voir avec le crime de Conflans-Sainte-Honorine, et préparant le terrain à une offensive plus globale contre toutes celles et tous ceux qui refuseraient d’entrer dans leur moule « républicain ». Loin d’aller à l’encontre du déchaînement de haine islamophobe auquel nous assistons depuis vendredi dernier, le pouvoir y contribue en pratiquant l’amalgame entre musulmanEs, intégristes et terroristes, renforçant les fractures sur lesquelles prospèrent les fauteurs de haine et les idéologies ultra-réactionnaires, au risque de favoriser les attentats de demain.
Contre leur union nationale, nos solidarités
Depuis le drame, Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer jouent eux aussi la surenchère, en multipliant notamment les déclarations d’amour aux enseignantEs, pour lesquels ils n’ont que mépris le reste du temps, et vantant le rôle essentiel de l’école, qu’ils n’ont cessé de détruire ces dernières années. Difficile, ainsi, de ne pas s’indigner de l’hypocrisie d’un Blanquer défendant la liberté d’expression des enseignantEs lorsque l’on sait à quel point la chasse aux récalcitrants est organisée dans l’Éducation nationale, à l’image des quatre enseignantEs de Melle sanctionnés pour s’être mobilisés contre la réforme du bac.
Nous rappelons notre attachement indéfectible à la liberté d’expression et à la liberté pédagogique des enseignantEs, et notre solidarité est totale avec les proches, les amiEs et les collègues de Samuel Paty, et plus généralement avec l’ensemble du corps enseignant, éprouvé par cet assassinat. C’est pourquoi le NPA s’est joint, et continuera de se joindre, aux initiatives permettant d’exprimer deuil, colère et solidarités suite à ce drame, tout en refusant toute logique d’union nationale avec les faux-amis des enseignantEs et les tenants d’une fuite en avant répressive et d’une stigmatisation accrue des musulmanEs.
Pour que l’émotion et la colère légitimes face à la mort de Samuel Paty ne soient pas instrumentalisées, elles devront s’accompagner d’une exigence de plus de solidarités, d’égalité et de justice sociale, ainsi que d’un refus de tous les amalgames. Les « réponses » racistes et sécuritaires ne feront en effet que renforcer les fractures au sein de notre classe, et donneront ainsi du grain à moudre aux fanatiques de tout bord. Et au-delà, contre un système pourri, violent, qui nous précipite chaque jour un peu plus, collectivement, dans la barbarie, c’est la question de la construction d’un autre monde qui est posée, débarrassé des oppressions, de l’exploitation et de tous ceux qui s’en nourrissent.
https://lanticapitaliste.org/actualite/antiracisme/ni-union-nationale-ni-amalgames-racistes-nos-coleres-nos-solidarites
https://lahorde.samizdat.net/2020/10/20/a-propos-dabdelhakim-sefrioui-et-du-collectif-cheikh-yassine/
Avec le Décret du 21 novembre 1940, les fascistes du régime de Vichy ont dissout la quasi totalité des organisations juives. Les premières à en pâtir étaient les associations de lutte contre l’antisémitisme et celles qui s’occupaient de charité communautaire. Les antisémites avaient en horreur que l’objet de leur haine témoigne de sa capacité à s’organiser politiquement et à faire vivre des liens de solidarité.
En 2020, les seconds couteaux de la Macronie instrumentalisent l’assassinat de Samuel Paty et menacent de dissoudre des organisations musulmanes. Ce n’est pas un hasard si le CCIF et BarakaCity sont les premières visées. Là aussi, leur dégoût d’une autonomie politique – cette fois-ci musulmane – se mêle à une crainte diffuse d’une charité communautaire qu’ils ne contrôlent pas.
Loin de moi l’idée de placer des régimes aussi différents que Vichy et le pouvoir macronien sur un pied d’égalité, mais il est utile de mettre en exergue des ressorts racistes partagés, ceux-là mêmes qui ont conduit à la dissolution des organisations juives et qui conduiront peut-être à la dissolution de certaines organisations musulmanes. Ces ressorts s’appuient sur une peur panique motivée par la haine d’une communauté que l’on juge toute puissante et que l’on cherche à maîtriser tout en sentant qu’elle nous échappe.
Une solidarité pleine et entière, sans concession ni discussion, avec le CCIF et BarakaCity devrait être la moindre des choses, à moins de considérer que leur islamité en fait des coupables par essence.
Manque la source et de toute façon on a déjà expliqué des millions de fois ce qu’on pendait de l’utilisation du terme « racialiste » à des fins racistes.