L’art (musique, peinture, poésie, etc, etc) se suffit à lui même…
Seul l’esthétisme compte… Le non esthétisme est aussi de l’art, c’est un contre pouvoir…
Les spectacles sont fait pour divertir, on a assez trimé en dehors, on mérite bien cette récréation…
La nature est un spectacle permanent…
La destruction est un aboutissement de l’art : no futur !…
La poésie de la destruction est aussi de l’art…
Bla-bla-bla… bla-bla-bla…

Quand nous autres, humaines et humains, aurons tout détruit (c’est à dire dans pas très longtemps, vu que rien ne change et que bien peu de personnes font autre chose que de contempler le désastre tout en l’accélérant), à quoi auront servi toutes ces belles – et autant complémentaires que contradictoires – théories ?

Quand on se rend compte que la très grande partie des spectacles et autres consommations d’art sont subventionnées par le système même qui orchestre la destruction du vivant… Il y a de quoi se poser des questions, non ?

Pourtant, l’art est un mot qui, malgré sa petitesse (quatre lettres en gros quoi…), englobe une infinité de créations humaines. C’est une économie titanesque ! Les plus fortunés de ce globe en voie de putréfaction dépensent parfois l’équivalent d’une vie de salaire d’un individu lambda (voir parfois beaucoup plus) pour acquérir une « oeuvre » dont l’esthétisme est quoi qu’il arrive avant tout très relatif…

Certaines personnes parmi les individus lambda dépensent eux une grande partie de leur budget en consommation de spectacles et dérivés (cinoch, concerts, cd, etc).
Seule une petite partie des arts a un caractère revendiqué subversif, voir engagé (souvent les tendances artistiques les plus désespérées, comme le punk par exemple, certaines chansons, celles justement dites engagées, certaines tendances du street-art… liste non exhaustive !).
Seule une petite partie du public n’est pas uniquement consommatrice, mais est actrice engagée dans son approche de l’art.

Tout cela interroge… !

La sinistre de l’aculture, R. Bachelot, promet 81 million d’euros pour l’opéra de paris. Et après une très rapide recherche sur les financements de l’art en france, je suis tombé.e sur ça dans le figaro (oui, je sais c’est un média de merde, comme beaucoup d’autres) :
« …sur les 614 millions d’euros débloqués par le gouvernement pour soutenir le patrimoine et la création, près de 93 millions vont être accordés au Centre des monuments nationaux (100 monuments, dont le Mont Saint-Michel ou l’Arc de triomphe), 87 au domaine de Versailles, 46 au Louvre et 40 au Grand Palais. Universciences, le Centre Pompidou, l’Inrap, ou le musée d’Orsay devraient également être aidés (respectivement, 35, 21, 20 et 15 millions d’euros). »
Et c’est pas tout, il y a d’autres chiffre dans l’article qui ne sont pas beaux à voir…
L’article étant payant pour pouvoir en lire plus, je ne suis pas allé plus loin, mais peut être parle t’il aussi de la reconstruction de notre dame de paris, ou autres bonnes blagues dans le style…

Tout cela aussi interroge quand on sait que des milliers de personnes dorment dans la rue dans ce pays (de merde!), et que les lois anti-squat s’accumulent tout en se durcissant… Que les exilées subissent majoritairement un traitement totalement inhumains … Quand on sait que les hôpitaux sont en détresse… Et tout le reste qui va mal et qui aurait besoin de soutien financier dans ce monde capitaliste (de merde !).

Alors, s’il nous arrive de croiser des artistes, ou si nous même nous pensons artiste (nous sommes toutes et tous des artistes potentiels !), si nous prend envie d’aller acheter une place de spectacle, un bouquin, etc, ou bien aussi si il nous arrive de parler de spectacles ou d’art, n’oublions pas de penser à tout ça… !

Si les arts étaient globalement subversifs plutôt que juste « esthétiques »… il y aurait certainement plus d’espoir dans ce monde (de merde!)… !!!

ps, ce serait trop long de tout développer pour un.e feignant.e comme moi, alors je ne parle pas de l’instrumentalisation qui peut être faite de l’art subversif par certain.e.s artistes ou par certaines compagnies (à la mode sur la zad nddl par exemple, hein…) ou des autres grand.e.s poètes et écrivain.ne.s appelistes qui
pratiquent la surenchère question allégorie poétique (plutôt gerbante)…