Mais cela ne doit pas obscurcir notre raison ! Comme disent les grands-mères aux enfants : »Arrête de jouer avec les allumettes, tu vas mettre le feu à la maison ». Le droit au blasphème n’est pas une obligation de blasphème.

S’abstenir d’une caricature plutôt bête et méchante, offensante pour tous les musulmans, n’aurait nui en aucune façon à la liberté d’expression.

Les caricaturistes savaient probablement qu’ils allaient déclencher des attentats terroristes. Pourquoi l’ont-ils fait.On doit se poser la question. Ils portent une part de responsabilité des horreurs qui ont suivi.

Et voilà qu’à l’occasion du procès, ils récidivent. Ils vont jusqu’à demander à ce que toute la Presse en France publie à son tour ces caricatures, ce qui ne manquerait pas de susciter de nouveaux attentats.

Les caricatures peuvent constituer un outil de progrès social. Le rubrique Krokodil de la Pravda soviétique en était un bon exemple. On pourrait imaginer des caricatures du vieux Le Pen en Algérie, avec son couteau entre les dents, même si c’est, étonnamment, interdit par décret/loi. Ce serait plus courageux que de s’acharner avec une certaine islamophobie sur des travailleurs et travailleuses en France.

Surtout, ne soyons pas Charlie ! Car c’est apporter de l’eau au moulin des islamistes radicaux, et nuire à la majorité des musulmans en France, déjà eux-mêmes victimes des radicaux.