Tôt, le matin du 9 septembre, dans le quartier de Santa Cecilia à Bogota, Javier Ordoñez a été tué lors d’une interpellation par la police nationale (au moins 11 décharges de Taser, alors qu’il était soumis par deux agents.). La force excessive, la sévérité et la brutalité policière à l’encontre de Javier Ordoñez ont été enregistrées en vidéo par d’autres citoyens de Bogota, qui ont demandé aux deux policiers d’arrêter l’attaque. Cependant, la police a continué à battre et à taser Ordoñez pendant plus de six minutes, puis l’a conduit au poste dans le quartier de Villaluz, conduit aux urgences par la suite il a été déclaré mort á son arrivée.

Les citoyens ont réagi avec indignation et ont manifesté dans l’après-midi et la nuit de ce mercredi dans plusieurs villes du pays. L’indignation face à la brutalité policière s’est exprimée par des manifestations massives qui ont eu lieu dans l’après-midi et la nuit du 9 septembre dans différents quartiers de la capitale du pays et dans différentes villes de Colombie, notamment Bucaramanga, Popayán, Ibagué, Cali, Barranquilla, Neiva, Tunja, Duitama, Medellín et Bogotá.

Dans la capitale, 56 petits postes de police de quartier (Comandos de Acción Inmediata -CAI-) ont été attaqués.

Des milliers de personnes ont exigé des réformes structurelles de la Force Publique afin d’éviter la violation systématique des Droits humains par les membres de cette institution. De même, ils ont demandé que justice soit faite dans les affaires déjà dénoncées afin qu’il n’y ait pas d’impunité. L’ONG Temblores a enregistré 639 civils tués par la police entre 2017 et 2019. Jusqu’à présent, en 2020, la police a assassiné 10 Colombiens, sans compter ceux des manifestations de ces jours.
Cependant, les manifestations ont été réprimées par la police nationale qui, dans de nouvelles démonstrations de force excessive et d’abus, a frappé et ouvert le feu sur la foule. Même les défenseurs des droits humains et les journalistes ont été victimes de la brutalité institutionnelle, et 7 personnes ont été tuées et au moins 250 autres ont été blessées dont 58 par armes à feu (chiffres du 10 septembre).

Le meurtre de Javier, père de deux enfants de 11 et 15 ans, n’est pas un cas isolé, mais s’ajoute à une longue liste de crimes commis par des membres de la police nationale. La violation des droits de l’homme par les membres de cette institution constitue une action systématique qui a été dénoncée à de nombreuses reprises, mais il n’y a eu aucune réponse efficace de la part des organes de contrôle ou du gouvernement national.

En tant que médias du Congrès du Peuple, nous refusons de rester neutres face à ces assassinats et aux violations des droits humains commises par les forces publiques et, par conséquent, nous exhortons le peuple colombien à manifester pour ses droits et à exiger des garanties pour la vie sur tout le territoire national.

Les manifestations continuent !!

Medias

P.S.

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