– tout d’abord, à nos camarades : Les 100 derniers jours passés avec vous ont été inspirants, sauvages, traumatisants, et tout ce qu’il y a d’autre, entre ces trois expériences. Notre force collective dans les rues a dépassé tout ce que nous avions jamais attendu de cette ville. Pendant 100 nuits, nous avons combattu la police – mais la police n’est pas (et ne devrait pas être) notre seule cible. Le capitalisme alimente l’État policier. La police s’est développée à partir des patrouilles qui surveillaient les esclaves ; l’esclavage est l’épine dorsale du capitalisme. Nous avons détruit des magasins de la chaîne Whole Foods parce que nous sommes contre le capitalisme sous toutes ses formes et parce que nous voulons que vous tou.te.s sachiez que des actions autonomes sont non seulement possibles, mais qu’elles ont lieu et qu’elles font partie intégrante de la façon dont nous restons incontrôlables. Au fur et à mesure que la réponse policière aux manifestations devient plus organisée et plus brutale, les actions autonomes deviennent encore plus importantes. Parfois, il semblerait que nous ne puissions pas agir à moins qu’il n’y ait cent, deux cents personnes. Ne sous-estimez pas vos propres capacités ! Il suffit d’une personne pour agir, de deux pour former un groupe d’affinité, de trois ou quatre pour exécuter l’action plus rapidement. Plus nous sommes nombreux.ses à agir de manière indépendante, plus les petites actions se multiplient à travers la ville, moins la police sait comment réagir, moins elle peut nous contenir, moins elle nous comprend. Rassemblez vos ami.e.s, élaborez un plan, menez-le à bien. On vous couvre.

– ensuite, à la police : Vous n’avez aucune possibilité de réprimer les actions autonomes de petites cellules et vous apprendrez cela à mesure que l’inspiration et l’expérience de nos complices se développent. Vous ne pouvez pas patrouiller dans toute la ville. Nous trouverons les endroits où vous n’êtes pas, et nous attaquerons là. Nous nous déplacerons pendant que vos yeux sont fermés. Étant donné que vous êtes les descendants des patrons d’esclaves, c’est votre destruction totale que nous recherchons, et nous ne nous contenterons de rien de moins. Whole Foods représente tout ce que nous détestons dans ce monde. Cette chaîne appartient à l’homme le plus riche du monde et vend des produits fabriqués par le travail en esclavage des prisonnier.e.s. Chaque flic est une cible. Chaque capitaliste est une cible. Chaque banque, chaque commissariat d’arrondissement, chaque palais de justice, chaque copropriété luxueuse, chaque refuge de yuppies.
Notre espoir est que que d’autres personnes profiteront des magasins Whole Foods sans vitrines et sans portes, en ville, pour se nourrir, elles/eux et leurs familles, leurs ami.e.s et leurs communautés. Nous ne devrions pas avoir à payer la nourriture nécessaire à notre survie, et pourtant vous frappez, blessez avec vos tasers, arrêtez et parfois assassinez ceux/celles qui prennent de la nourriture sans payer. Vous protégez les capitalistes au détriment de nos vies. Un jour, nous espérons bientôt, nous danserons dans la douce lueur d’un empire en flammes, pendant que vous et le capitalisme vous noierez tous les deux dans l’étang stagnant de vos vies pathétiques et misérables. Bon débarras !

On se voit sur les barricades, les ami.e.s.
Pour la libération des Noirs et contre la propriété,
avec amour,

quelques anarchistes