Les travaux de la deuxie?me phase commencent de?s le 9 juin.

Sous les premiers rayons du soleil, l’e?quipe gazaouie au de?marrage des travaux.

Dans les champs qui jouxtent la future pe?pinie?re, on est en plein moment de la re?colte des oignons.

Au 13 juin, les berceaux qui recevront les bacs des jeunes plants ont tous e?te? monte?s et fixe?s. La couverture de la pe?pinie?re peut commencer (13 juin).

Travail d’e?quilibriste, pour ajuster les « murs » d’abord, puis, image impressionnante, pour tirer savamment le grand me?trage de ba?che blanche qui va recouvrir les six unite?s qui forment la pe?pinie?re.

Une couverture supple?mentaire, noire cette fois, est ne?cessaire pour prote?ger l’installation du soleil (14 juin).

Se former pour e?tre mai?tres de tous les aspects de leurs travail :

A? l’initiative du repre?sentant de l’UJFP a? Gaza, la branche de Khan Younis du ministe?re gazaoui de l’Agriculture a e?te? tenue informe?e du projet de pe?pinie?re des paysans de Khuza’a et Abasan, et a propose? une aide pre?cieuse, par l’organisation de sessions de formation tenues par des inge?nieurs agronomes, permettant aux paysans de soigner au mieux la pe?pinie?re et leurs cultures

La premie?re session a eu lieu le 18 juin. Sous la pre?sidence du mokhtar Abu Tai?ma, des paysans concentre?s, attentifs, conscients de leurs savoir-faire, des inge?nieurs motive?s : une profession se donne les moyens de se de?fendre

Participants et inge?nieurs se de?placent ensuite vers les terres, pour examiner et discuter les proble?mes concrets rencontre?s par les paysans, aussi bien pour les cultures de pleine terre que dans les serres.

Enfin, dernie?re e?tape, l’e?quipement de la pe?pinie?re : Les camions acheminant les indispensables intrants qui formeront l’ame?nagement inte?rieur de la pe?pinie?re se pre?sentent sur le site le 23 juin, identifie?s chacun par un grand poster rappelant le projet Pe?pinie?re « cre?er, entretenir, ame?liorer ses propres semences », et mettant a? l’honneur les donateurs.

Le pre?cieux mate?riel est de?charge?, mis a? l’abri : la volonte? obstine?e des paysans de Khuza’a et Abasan, e?tre mai?tre de leur processus de travail, prend corps.

Nous voila? au terme des deux premie?res phases de la construction de la pe?pinie?re.

Une savante alchimie : Les graines de l’avenir…

Au 1er juillet, les premie?res graines sont mises en terre.

Toute la patience du monde pour ces gestes longtemps de?sire?s :
et enfin l’eau, l’une des injustices les plus criantes faites a? la bande de Gaza. C’est d’abord pour l’eau que les paysans de Khuza’a et Abasan, par l’interme?diaire de leur mokhtar, ont fait appel a? l’e?te? 2016 au mouvement de solidarite? franc?ais.

Solidarite? qui depuis n’a cesse? de se manifester en actes, et dont la pe?pinie?re est le plus re?cent succe?s.

Une eau qu’il faudra cou?te que cou?te maintenir de haute qualite? pour la venue des jeunes plants.

… germent sur les terres martyrise?es de Khuza’a !
(les plants deux jours apre?s la mise en terre des graines)

La fin du chantier de construction est en fait le de?but d’un immense de?fi :

? sous occupation, de?munis de la protection de leurs terres que le droit international devrait leur garantir,
? dans un monde ou? la petite paysannerie peine a? faire entendre sa voix face a? l’agriculture industrielle,
? pour nourrir une population dans un e?tat ge?ne?ral de grande pauvrete?, au pouvoir d’achat effondre? apre?s tant d’anne?es de blocus,
? pour vivre de leur travail et faire vivre leurs familles, sans aucun me?canisme social ou financier pour ge?rer les ine?vitables ale?as de la production agricole,
les paysans de Khuza’a et Abasan ont mis en route leur pe?pinie?re, avec la volonte? qu’elle soit au service de tous les paysans, me?me des plus fragiles e?conomiquement. Avec sagesse, leur plan, valide? par Humani’Terre et l’UJFP, a pre?vu une phase 3, un modeste accompagnement financier pendant les six premiers mois de fonctionnement.

En travaillant leurs terre, ils te?moignent de la force de l’humanite?, restons a? leur co?te? !

Sarah, 3 juillet 2020