Elles et ils demandent :

– la formation et l’embauche de personnel supplémentaire, pour répondre aux besoins des populations : nous avons besoin de passer du temps avec les soignant.es et de personnel formé convenablement quand nous sommes malades, victimes d’une agression sexiste, parents d’une personne malade…

– l’augmentation des lits et des embauches partout où cela est nécessaire : ce n’est pas normal que nous devions attendre des heures aux urgences, des heures un lit pour une hospitalisation, … Les responsables sont celles et ceux qui bloquent les moyens et non celles et ceux qui sont avec nous et nous soignent.

– l’arrêt des plans d’économie dits « plans de retour à l’équilibre », qui suppriment des postes : l’équilibre que nous voulons est celui entre les besoins de la population et les moyens qui sont mis en place. Leur équilibre économique doit répondre aux besoins humains et non à ceux de quelques uns seulement. Nos vies le valent bien ! La santé est une priorité humaine, l’économie doit être à son service.

– la fin du financement des secteurs lucratifs et de ses actionnaires par l’argent public : nous voulons une santé égalitaire qui répondent aux besoins de toutes et tous et respecte le droit de toutes et tous à l’accès aux soins de qualité, quelques soient nos conditions sociales, culturelles, … La recherche du profit est incompatible avec cette mission. L’argent public doit servir les intérêts des populations et non de cette minorite qui s enrichit avec nos problèmes de santé.

– la revalorisation de leurs salaires : nous avons toutes et tous un besoin vital des personnels de l’hôpital, des personnes qui s’occupent du ménage (et qui luttent contre la propagation du virus) jusqu’aux femmes et hommes médecins. Nous voulons que leur salaire reflètent l’importance qu’ils ont pour chacune d’entre nous forcément à un moment de notre vie. Nous voulons qu’elles et ils puissent vivre correctement de leur travail et que leur journée de travail ne soit pas encombrée par les difficultés sociales qu’imposent des salaires insuffisants.

– ….

Ces revendications existent depuis longtemps (bien avant le covid) et leurs mises en place auraient éviter beaucoup de souffrance pour les malades et les soignant.es, si elles avaient été écoutées et appliquées.

Nous rappelons que dans « ces premières et premiers de corvées », une très grande majorité sont des femmes et qu’elles représentent aussi la très grande majorité des bas salaires de l’hôpital, la très grande majorité des emplois comportant des charges physiques et mentales importantes et une très grande responsabilité, bien que non reconnues par leur salaire.

Cuisinière, médecin, femme de ménage, aide-soignante, secrétaire, aide à domicile, pompière, brancardière, standardiste, aide à domicile, infirmières, ouvrière en milieu hospitalier, … que l’une d’entre elles défaille et c’est notre accès aux soins qui défaille.

Nous sommes féministes parce que nous sommes pour le respect des droits humains, en France et dans le monde, sans aucune discrimination notamment celle du sexe (qui concerne au moins la moitié de la population mondiale). Cela nécessite de parler mais surtout d’agir.

L’accès aux soins de qualité est un droit humain essentiel, nous serons là mardi 16 juin à 14h devant la cité sanitaire de Saint Nazaire pour défendre ce droit pour toutes et tous sans distinction notamment sexuelle. Nous appelons à rejoindre celles et ceux qui nous ont été si utiles, pour ensemble obtenir que ces revendications deviennent des réalités et que nous puissions aller à l’hôpital sans crainte d’être « maltraité.es » par manque de moyens, que l’on soit salarié.e ou malade.