Donc je rentre et passe devant les portiques de detection gardés par un vigile d’une boite privée. Il fait froid aujourd’hui, je porte donc une capuche. Le vigile à l’entrée, occupée avec une dame, me fait signe de la retirer dans un grognement du type « La capuche !!! ». Courtoisie quand tu nous tiens. Au fond de moi-même je n’ai aucune envie de l’enlever, et estime qu’il est de mon droit d’être habiller comme bon me semble. Que nenni !!! Arrivé en haut de l’escalator, un deuxième agent m’interpelle. « On t’a dit d’enlever ta capuche, tu te fout de notre gueule aller dehors !!! « . Je commence alors à lui poser quelques question, en respectant un vouvoiement de principe, bien que je sente mon sang bouillir. Je lui demande « pourquoi devrais-je enlever ma capuche ? ». Réponse du tac-au-tac « vigipirate!!! ». Suis-je bète ? Le rapport entre une capuche et vigipirate étant tellement évident que je n’y avais pas pensé. Je comprend pas vraiment, je lui pose la question pour avoir comme réponse un truc du genre « Vigipirate !! ». Ayant des rapports tres intimes avec lui, celui-ci me tiens par le coude un vrai couple. Je lui demande de me lacher, ce qu’il ne fait pas.

Tout en étant poussé vers la sortie, je continue mes questions : « donc si j’avais une casquette ou un chapeau devrais-je les enlever ? » En sachant pertinement que beaucoup de personnes sont chappeauttés dans ce magasin. Le vigile me répond « dehors. » Je lui demande si il a compris la question, en trouvant que sa réponse n’a rien à voir avec la question. Mais bon on ne peut tout faire, expulser les gens, leur tenir le coude et réfléchir a ce qu’on fait. Ca y est je suis en bas, arrive l’autre vigile, qui grognait au début de cette histoire, le visage marqué par la colère. « tu te fout de notre gueule, aller dehors !!! ». On me conduit toujours vers la sortie, le vigile qui me tenait le coude me lache enfin. Je marche tranquilement vers la sortie, sans doute pas assez vite à son gout, puisque commence les menaces : « Je vais te faire sortir plus vite, tu vas voir !! ». Je suis pas kamikaze, je sors tranquillement.

Je reste quelques instants sur les marches de la FNac, sous le regard malveillants de trois vigiles. Un nouveau vient me voir, fronçant les sourcils pour se donner un air méchant. Avec lui j’arrive à avoir une discussion. Je lui demande premièrement si je peux voir le réglement de l’établissement, il me répond qu’il le connait, moi non. Puis je lui demande pourquoi je n’ai pas le droit de porter de capuche, alors que si je portais une casquette, un chapeau ou un bonnet, on ne m’aurait rien dit. Et là, il me dit que c’est pour que les caméras puissent voir et donc enregistrer mon visage. Et oui il faut que la FNac puisse me ficher. Voilà qui est une explication plus rationnelle. Big Brother wants to see me :). Puis il me dit courtoisement (ça change) de ne pas revenir pour aujourd’hui, fin de l’histoire.

Demain je pense que j’y retournerais avec mon passe montagne, et plutot que de rentrer je demanderais à voir le règlement intérieur. Si il n’indique rien sur la capuche, je verifierais au niveau des textes législatifs.

Une première réponse à faire à mon avis est que si vous allez à la FNac, porter une casquette ou un bonnet bien enfoncée ainsi qu’un cache-nez. Je pense qu’il ne pourront rien dire. Arrivé à plusieurs ainsi les mettrerait dans l’embarras et demontrons par l’absurde leur propre absurdité.

Si j’ai pris le temps de raconter cette histoire ce n’est pas parce que etre priver de FNac m’ennuie. C’est surtout que l’on vit une sale période. Les vigiles se croient au-dessus des lois, et se croient tout permis. Nos libertés sont retreintes, encadrés, mesuré, nous sommes nous même controlé, expulsé, palplé, identifié, filmé, fiché… Voilà à quoi nous devons nous soumettre. Basta !!!

L’idéologie sécuritaire cache l’idéologie capitaliste, défendre une surveillance de la population, une mise au norme des comportements c’est viser le but que rien ne vienne rayer la belle vitrine du capital et son ronronnement. Il est peut etre temps de ne plus nous laisser faire.