Le passé douteux de nombreux ministres , députés , ou  » elus  » de la droite u.m.p parait – il démocratique

Quarante ans après, les anciens d’Occident revisitent leur passé pour eux ce sont des  » erreurs  » de jeunesses ben voyons il suffit pourtant de lire certain(es) de leur déclarations ,  » idées  » ou discours  » libéraux  » pour s’apercevoir que ces  » erreurs de jeunesses  » ne mettent jamais longtemps a ressurgir

Sur une photo , c’est leur jeunesse qui frappe, et ce parfum d’années 1960 : les lunettes noires et la gabardine claire de Patrick Devedjian, le sourire juvénile et carnassier d’Alain Madelin. A l’arrière-plan, les comparses anonymes. Le document orne la couverture de Génération Occident (Seuil), livre enquête sur l’histoire et les mem- bres de ce mouvement d’extrême droite, créé en 1964 et dissous en 1968.

Aujourd’hui, sans rien renier de leur passé, ils cherchent pourtant à le minimiser. « C’était un moment de notre vie », explique Alain Robert, un proche du député (UMP) Robert Pandraud. « J’étais jeune », plaide le député (UMP) Hervé Novelli. « Nous étions jeunes et libres, se remémore le sénateur (UMP) Gérard Longuet. Il s’agissait là de rites initiatiques de jeunes gens, un folklore d’aspect paramilitaire. » D’autres, comme le député (UMP) Alain Madelin, préfèrent ne plus évoquer cette période.  » Je n’ai pas encore lu ce livre, j’ai d’autres activités », lâche- t-il. Lassitude de devoir se justifier ? « Dès qu’on parle de ça, on assemble des ragots et des historiettes invérifiables. Notre histoire reste à écrire », explique un ancien membre du parti d’extrême droite.

Mais le mythe lui est installé. Alors que l’extrême gauche affiche ses élans révolutionnaires et sa générosité, les militants d’Occident sont du côté des manches de pioche et des discours racistes. Infréquentables. « Pourtant, on a un héritage commun. Je trouve Jean-Christophe Cambadélis très sympa, dit le député (UMP) de Paris Claude Goasguen, ancien président de la Corpo de droit d’Assas, proche d’Occident. Si je l’avais trouvé sur ma route, peut-être serais-je devenu trotskiste. »

Il y eut donc Occident et la Corpo de droit, mais aussi le GUD (Groupe union droit) du député (UMP) Bernard Carayon. Ou encore le GAJ (Groupe action jeunesse), dont se réclamait l’actuel secrétaire d’Etat à l’aménagement du territoire, Frédéric de Saint-Sernin. Autant de structures étroitement liées, ou issues les unes des autres. Un vrai creuset de l’extrême droite, où l’on relève également les noms de François d’Orcival, l’un des responsables de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, ou d’Anne Méaux, ancienne attachée de presse de Valéry Giscard d’Estaing et patronne d’Image 7, l’agence de communication du gotha de la politique et des affaires.

 » C’est fantastique, s’énerve Alain Robert, inspirateur d’Occident, puis du GUD. Quand on parle de l’extrême gauche, tout est sympa. Mais dès qu’on parle de l’extrême droite, c’est violence et barres de fer. Nous n’aurions été que des adorateurs de Mussolini et de Goebbels, alors que les gauchistes vénéraient Beria  »

– ce qu’oublie de dire l’auteur Alain Robert de cette  » Phrase  » c’est qu’en 1968 et pendant le mois de mai hormis certains stals notoires , certains maos les enragéEs de nanterre comme du quartier latin étaient dans leur grande majorité d’obédience trotskistes ou libertaire , ce qui d’ailleurs a autant éffrayé les staliniens que l’extréme droite de m Alain Robert

L’affaire est moins manichéenne qu’il n’y paraît. Occident, c’est avant tout l’alliance d’anticommunistes primaires et de colonialistes forcenés, sur fond de défoulement physique. Sous l’influence de Pierre Sidos, un ancien du mouvement franciste [ futur membre du front national disparu dans un  » accident  » de la route aussi mystérieux  » que barbouzard ], maître à penser de la mouvance nationaliste, financé par Hubert Lambert, le magnat du béton qui allait rendre riche Jean-Marie Le Pen quelques années plus tard, Occident naît en 1964.

« TUEZ LES COMMUNISTES »
Le programme prévoit de bannir le « suffrage universel », mais aussi de combattre « les ennemis de l’intérieur », à savoir « les puissances financières », la franc-maçonnerie ou les « métèques ». On y tient des conversations racistes, dans les arrière-salles des cafés, avant d’aller « taper sur le bolchevique ». L’actuel ministre délégué à l’industrie, Patrick Devedjian, recruté en 1963 à 17 ans, y côtoie M. Longuet et M. Madelin, surnommé « Mado ». Leurs slogans ne font pas dans la nuance : « Tuez tous les communistes où ils se trouvent ! » « Si on ne portait pas une parka avec 253 badges de Mao, on se faisait agresser phy- siquement, assure William Abitbol, ancien député européen (1999- 2004) proche de Charles Pasqua. On s’est beaucoup frittés [ sic ] , j’appelle ça mes années de gymnastique. »

Occident trouve sa triste apogée avec le raid sur le campus de la faculté de Rouen, en janvier 1967. Une dizaine de jeunes gauchistes y sont sérieusement et griévement blessés. Une affaire qui vaudra la prison, puis une condamnation judiciaire, à M. Devedjian, M. Longuet et M. Madelin. Progressivement, ces trois-là s’éloignent d’Occident, qui est dissous en 1968. Ils laisseront derrière eux la droite extrême, pour se fondre, pour les uns, dans un libéralisme mâtiné de giscardisme, pour les autres, dans un étatisme à la mode gaulliste.

Quatre années d’une folle errance politique, avec peu de regret, semble-t-il. Si ce n’est celui de s’être égaré. « Je me suis totalement trompé et je l’assume, déclare M. Devedjian, mais je n’ai cautionné aucun crime. » A les en croire, nulle nostalgie, non plus. « J’étais affecté par mes problèmes personnels, explique M. Goasguen, mais je n’ai aucune honte, je n’ai rien fait de délictueux. J’ai seulement perdu beaucoup de temps. » Une vision partagée par M. Carayon, lui qui brûla des drapeaux de l’URSS sur les Champs-Elysées et fracassa la vitrine d’Aeroflot, en 1977, à l’occasion de la venue de Leonid Brejnev à Paris : « Nous n’avons pas été happés par la dérive terroriste, explique le député UMP.Et puis la violence était partagée. » « Quand j’ai reçu un coup, je l’ai rendu,argumente M. Longuet. J’assume avoir été d’extrême droite. On s’est simplement trompés sur le modèle colonial, qui ne pouvait perdurer. »

Aujourd’hui, ces hommes se croisent, souvent, aux détours d’itinéraires politiques contrastés. MM. Devedjian et de Saint-Sernin sont au gouvernement, M. Schuller prépare son procès dans l’affaire des HLM des Hauts-de-Seine, M. Goasguen brigue la Mairie de Paris, tandis que M. Longuet siège au Sénat. Evoquent-ils leurs souvenirs d’étudiants ? « J’en parle parfois avec Guillet, Madelin ou Devedjian,dit M. Carayon, ils ont vécu des années rudes. » Il arrive à M. Devedjian d’aborder le passé, avec M. Longuet. « On en parle parfois. Pour se moquer de nous », explique le ministre délégué à l’industrie. Pas sûr que M. Longuet ait pourtant le cœur à se moquer de lui-même. Il regrette surtout que l’on remue ces souvenirs. « Nous avons passé trois ans à l’extrême droite, et trente ans dans la famille libérale. Si j’étais né en 1945, on m’aurait reproché d’avoir soutenu le maréchal Pétain… »

Ben voyons de biens droles de  » libéraux  » bien bleus blancs bruns

Anticommunisme , haine du populo et des ouvriers , haine de l’autre le passé trouble de nazillons notoires blanchis par la moulinette Rpr – U.m.p

Anticommunisme, nationalisme, goût de l’ordre : les raisons de leur engagement

PATRICK DEVEDJIAN

ministre délégué à l’industrie.

« Je ne me suis jamais caché de mon passé. J’étais d’origine arménienne et c’était aussi une façon, pour moi, de me sentir français. J’étais anticommuniste et, finalement, je n’ai pas changé. Je me suis engagé pour la cause de l’Algérie française. J’ai quitté Occident en 1966, après avoir découvert Raymond Aron. Ce mouvement n’avait rien à voir avec l’extrême droite de Jean-Marie Le Pen. C’était une autre époque, on ne peut pas comparer… »

Ben voyons Occident donnera naissance au Gud et au Fnj sattelites du front national

GÉRARD LONGUET

sénateur (UMP).

« Pour des raisons personnelles, j’étais Algérie française et anticommuniste. J’ai fait un bout de chemin avec la FEN, avant de basculer vers Occident. Nous étions une bande de copains. Je n’ai jamais supporté que l’on m’interdise de m’exprimer. J’ai fait la campagne de Tixier-Vignancourt en 1965. On se spécialisait dans la relation conflictuelle et musclée avec l’extrême gauche. On s’est pris des raclées, j’ai eu le cuir chevelu entamé. Après l’incident de Rouen, où je n’étais pas impliqué, j’ai rejoint les Républicains indépendants. »

HERVÉ NOVELLI

député (UMP).

« J’étais plus jeune que les autres, mais j’étais spontanément du côté de l’ordre. A l’époque, il n’y avait rien entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Je n’ai pas un regret, Occident, c’était un engagement anticommuniste dans lequel je me reconnais toujours. C’est une époque révolue, il en reste une sorte d’amitié liée à l’adolescence. Ne tombons pas dans le piège de la béatification de l’extrême gauche et de la diabolisation de l’extrême droite. »

La c’est plus que clair il ne faut pas  » diaboliser  » l’extréme droite

FRANÇOIS D’ORCIVAL

Responsable de Valeurs actuelles.

« J’étais à la FEN -Fédération des étudiants nationalistes-,de 1962 à 1964. Cela correspond à des convictions de jeunesse, au bouillonnement des 20 ans. Je n’ai pas à renier cette époque, et il n’y a rien qui soit indigne. En 1962, j’avais été interné dans un camp, car j’étais Algérie française. Nous étions antimarxistes, mais je n’ai pas fait partie d’Occident. Je n’ai jamais été un extrémiste. Je ne suis pas un ancien combattant, et je suis journaliste depuis quarante ans. Tout ce que je peux dire, c’est que de Gaulle avait raison. »

DIDIER SCHULLER

ex-conseiller général des Hauts-de-Seine (RPR).

« Je suis entré à la Corpo de droit -association d’étudiants d’extrême droite à Assas-en 1964. J’étais un militant d’occasion qui fait le coup de poing. J’ai fait deux contre-manifestations, à l’époque de la mort de Pierre Goldman. J’étais très Algérie française, mais si je ne suis pas allé à Occident, c’est que je ne voulais pas être le « juif » de ce mouvement. Je suis vite revenu vers des choses plus raisonnables, et en 1972, je suis entré dans les cabinets ministériels, je suis devenu chabaniste. Je suis tout à la fois fier et consterné par ce passé. « 

L’autre extrême droite française blanchie dans le  » démocratisme  » bourgeois

Frédéric Charpier raconte l’histoire d’une génération et de son évolution

Ils avaient 20 ans au milieu des années 1960 et militaient au sein du mouvement d’extrême droite Occident (1964-1968). Quarante ans plus tard, certains des « fachos » d’hier – devenus démocrates – se retrouvent dans les allées du pouvoir. Tels Alain Madelin, Patrick Devedjian, Hervé Novelli, Claude Goasguen ou Anne Méaux. C’est leur itinéraire que le journaliste et écrivain Frédéric Charpier retrace, à partir de témoignages et documents inédits et de sources venues des renseignements généraux.

Dans la microhistoire de l’extrême droite d’avant la montée en puissance du FN de Jean-Marie Le Pen (au début des années 1980), Occident se situait pourtant du côté des plus activistes. Aux dires de Frédéric Charpier, ce petit groupe issu d’une scission de la Fédération des étudiants nationalistes fin 1963 n’aura compté au long de sa brève existence qu’un demi-millier de sympathisants, très jeunes et parisiens pour la plupart, dont une centaine de vrais militants. Son activité principale aura été les « bastons » souvent des agressions très violentes contre des militants socialistes , du pc ou de l’extréme gauche .

Occident s’ancre dans les mouvements qui, dès les années 1920, copièrent non seulement l’esprit mais le folklore du fascisme italien et son culte de la violence. Le lien est établi par Pierre Sidos, l’inspirateur d’Occident [ future idole et maitre a penser du front national et de le pen nda ] , qui, pendant l’Occupation, avait milité dans l’organisation de jeunesse du Parti franciste de Marcel Bucard, fusillé en 1946.

SUR FOND DE GUERRE COLONIALE
Les déceptions nées des guerres coloniales constituent aussi le terreau où repousse l’extrême droite après la Libération. L’Algérie explique le cheminement d’un patriote d’origine arménienne, Patrick Devedjian, le seul du « trio » formé avec Longuet et Madelin à avoir accepté de rencontrer l’auteur. Dans la victoire du FLN, M. Devedjian lit une nouvelle défaite de la chrétienté face à l’islam. Il quitte le groupe dès 1967, après une échauffourée très violente à l’université de Rouen. Car l’équipée d’Occident tient autant de la culture des « blousons noirs », dont certains croisent la route, que de la lutte idéologique. Le bilan politique sera maigre, hormis l’interruption des Paravents de Jean Genet, à l’Odéon, en 1966.

Plus spectaculaire est l’histoire du reclassement d’une partie de ces extrémistes au sein de la droite électorale. Ici ce sont d’autres figures de la collaboration qui dominent. Celle de Georges Albertini, ancien socialiste et syndicaliste, passé sous l’Occupation au Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, ou celle de Guy Lemonnier, alias Claude Harmel, ancien dirigeant du RNP. Une fois l’épuration passée, ils investissent l’Institut d’histoire sociale fondé par Boris Souvarine, pourtant homme de gauche, que son hostilité à Staline avait conduit à publier des articles dans l’hebdomadaire hostile au Front populaire Gringoire, révèle Frédéric Charpier.

Les anciens « déatistes », qui s’étaient recyclés politiquement dans le système démocratique par l’anticommunisme, entraîneront à leur tour, dans les années 1970, ces jeunes gens en colère vers un libéralisme plus « convenable » que l’extrême droite.

Nous savons donc avec ce genre d’engeance  » démocrate  » a qui nous avons affaire

Anti u.m.p