Plus un régime est autocratique, plus l’évolution politique de l’État en question se trouve dépendante de l’individu qui est à sa tête. Ce constat entraine une conséquence notable : plus un régime est autocratique, plus il offre une cible claire et ostensible à celles et ceux voulant mettre à bas l’autocratie. Et s’il est un régime particulièrement autocratique durant le XIXe siècle, c’est bien la Russie tsariste. L’organisation sociale de la Russie est à l’époque de type féodale, et le servage, esclavage qui cache son nom, est alors toujours largement pratiqué. Ainsi, dans le code russe de l’époque, il est clairement spécifié que « les serfs terriens (État/privés) sont considérés comme des accessoires immeubles (Art. 235) ». Or, au milieu du XIXe siècle, sur les 62,5 millions habitants de l’Empire russe, 23,1 millions ont le statut de serf. C’est dans ce contexte qu’émerge la pensée socialiste et révolutionnaire en Russie, une pensée qui choisira de répondre à la violence de l’État par la lutte politique, mais aussi la violence révolutionnaire, l’action directe sans concession contre la haute aristocratie ou le Tsar. Si de nombreux groupes et partis socialistes, révolutionnaires, anarchistes existent en Russie, c’est surtout Narodnaïa Volia (Terre et Liberté), et ensuite le Parti Socialiste Révolutionnaire (SR) qui furent les principaux acteurs du terrorisme révolutionnaire russe.

 

Lire l’article :

 

https://rebellyon.info/Le-13-mars-1881-le-Tsar-Alexandre-II-19085