ZAD – appel à dissoudre l’insoluble

Nous autres e veulent plus des révolutions sanglantes pour un nouveau Pouvoir encore plus performant que son predecesseur.

Nous autres se sont battu.e.s contre l’avancé des agents de l’État français sur un territoire que quelques un.e.s pourraient considérer libre de cette institution, avant les accords entrepris par les agents du para-État Zadiste.

Nous autres sont parti.e.s, sinon blessé.e.s ou menoté.e.s, dêgouté.e.s par les invectives non pas de l’État français, mais du para-État zadiste, qui a empêché la lutte de se poursuivre sinon d’exister, empêché de défendre les lieux que chaque un.e vennait défendre, empêché de reprendre ou reconstruire les lieux qui étaient pris ou détruits par l’État, le français. Et finalement, qui a détruit et pris des lieux à ses propres réfractaires dans la lutte contre l’aeroport, et son monde.

Nous autre ont été mal-traité.e.s, pendant et après les expulsions.

Des agents Zadistes ont: invité Nous autres à (re)partir aprés 4 jours et les premiers accords signé.e.s. Coupé les ravitaillements à la fin de la deuxième semaine. Collaboré activement avec l’État français, dans l’expulsion des dernièr.e.s résistant.e.s : à la Saulce dans un premier temps – en insultant les efforts de qui prennait au sérieux la défense de ce point; à Lascar dans un deuxième temps –  en tirant ou justifiant dans des concertations des tirs de fusil à pompe contre des barricadiè.r.e.s; aux Domaines Libéré.e.s, en s’opposant à ses ré-occupations immediates, organisant même des rassemblements pour son abbandon; encore à Lascar, 22 mai 2018, des blindés entrent par Bellevue, sans aucune alerte, au dos des compagnon.ne.s qui se battaient entre Rohanne et l’Ambazada, les fonçant dessus: cette manoeuvre concertée fini avec une main arrachée et l’abbandon de la plupart des soutiens le soir même ou le lendemain.

Aujourd’hui, Nous autres ne veulent plus entendre des appels à se défendre d’expulsions par la main d’une quelconque entité Étatique ou para-Étatique qui est née parmi les cendres de ce que un jour Nous autres ont défendu. Nous autres veulent la fin de cette Zone qui n’est plus à Défendre depuis l’abbandon de l’aéroport et l’accaparement de ces terres et propriétés concerté avec l’État français. Soit par une auto-dissolution soit par une dissolution forcée, cette Zone est devenue à Détruire.

Le poignon du funds de dotation sera soit intégralement versé à ces contribuables, soit à des fonds anti-répression, à des prisonnier.e.s du conflit social en cours, et à des expériences émancipatrices partout dans le monde – qui ne collaborent pas aux efforts de la répression étatique.

Si cela – la dissolution de la ZAD et le versement des fonds de dotation – ne sera pas effectué avec la date boutoir du 17 Janvier 2021 au 9 Mars 2021, Nous autres font appel à des actions diffuses à l’encontre des noms et adresses du para-État zadiste et ses relais.

Nous autres font appel aux lieux existants se démarcant de la présente démarche Zadiste de ne pas collaborer avec les autorités locales et de se défendre par tous moyens necessaires face à toute eventuelle agression. Nous autres ne vous viseront pas.

Nous autres ne sommes pas Un, Nous autres sont des centaines et Nous autres sont partout.

 

Mort à l’État, mort à la ZAD, et vive l’anarchie.