Etude de cas : quand images et innocentisme aident la justice à condamner une personne
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Catégorie : Global
Thèmes : Anti-répressionLoiTravail
Participer activement à l’enquête pour tenter de se dédouaner, ne pas se contenter de critiquer les preuves de l’accusation, mais aussi fournir soi-même des preuves de son innocence et se bâtir un profil bien sous tout rapport : nous appelons ça faire de l’innocentisme.
Cette stratégie peut pousser à la coopération avec ceux qui mènent l’enquête, à la dissociation, à donner des vidéos qui accusent d’autres, à la balance. Ce type de défense, bien que dangereux, est loin d’être exceptionnel. Les conséquences d’une telle défense ne sont pas évidentes à priori.
C’est pourquoi on souhaite partager ce cas concret dans lequel sont accusées deux personnes. Si on a choisit d’anonymiser l’identité de l’une, cette courtoisie élémentaire semble moins évidente pour l’autre car il s’agit d’une personnalité publique, qui participe à nombre de collectifs antirepression, IanB. [2]
Voyage dans le temps de la Justice : 24 mars 2016, pendant le mouvement contre la Loi travail. Les lycéen-nes se donnent rendez-vous à 11h place d’Italie, pour manifester en direction du cortège syndical à Montparnasse.
https://paris-luttes.info/continuons-le-debut-jeudi-24-mars-5084
Tout le trajet, les flics encaissent les offensives joyeuses et déterminées des manifestant-e.s. Arrivé-es à Montparnasse, le SO de la CGT s’affronte avec ce qui ne s’appelait pas encore le cortège de tête. Alors que des flics en civil présents parmi le SO tentent une interpellation suite à l’échauffourée, ils se font joliment repousser et, selon leurs dire, l’un d’eux se fait rouer de coups. Ce dernier, Laurent Dupont (ça s’invente pas !), et ses collègues interpellent dans la foulée deux personnes.
Une instruction sera par la suite ouverte pour « violence en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique », dans laquelle ces deux personnes seront mises en examen, et placées sous contrôle judiciaire.
Les deux prévenus sont accusés des mêmes coups pour lesquels il ne peut y avoir qu’un seul responsable. Tout l’enjeu de cette instruction, c’est donc de déterminer lequel des deux est le coupable. Si une position commune avait été tenue, les juges auraient eu beaucoup plus de difficulté à condamner l’un des deux.
Si on observe l’apport des flics à cette enquête, on peut rapidement constater qu’ils rament, se plantent et font choux blanc. Ils n’ont réussi ni à obtenir d’images de caméras de la ville, ni des commerces alentours.
En plus, durant la garde à vue, les flics font des déclarations contradictoires : deux d’entre eux assurent que les coups de pieds ont bien été donnés par IanB, tandis qu’un autre flic et la fiche d’interpellation accusent X.
Le dossier est donc peu fourni, contradictoire et ne permet pas de désigner un coupable. Jusque là tout va bien, mais c’est sans compter sur l’aide qu’apporte une personne qui veut activement clamer son innocence.
X ne déclarera rien durant tout le déroulé de cette histoire, mis à part son identité devant la juge d’instruction. [3]
Dès les premières questions sur les faits, IanB va déclarer : « Non, je conteste ces faits, et les vidéos le prouveront« .
Ensuite, au second entretien lorsqu’on lui demande pourquoi les policiers l’ont arrêté, il affirme : « Je ne peux pas vous dire. Je pense qu’ils se sont trompés sur la personne« …
Ces petites phrases anodines classique du « mais j’ai rien fait ! » prennent ici un poids particulier : ils sont deux et il faut trouver lequel a fait la grosse bêtise. Si c’est pas lui, alors c’est l’autre. Même s’il ne pensait à personne en particulier, le résultat semble à posteriori évident. On voit bien ici un des intérêts de ne rien déclarer quand on est dans le stress de la garde à vue, même si l’on n’imagine que cela ne concerne personne d’autre que soi.
Il aurait pourtant pu y réfléchir puisqu’il savait dès son interpellation qu’une autre personne était arrêtée pour les mêmes faits, et c’est lui qui le dit : » Et on m’a amené dans la rue adjacente avec une autre personne interpellée. On nous a amené plus loin et un supérieur hiérarchique des policiers a déclaré à ses effectifs « eux vous leur mettrez violences sur PDAP«
Lors de ce même interrogatoire, son avocate, Muriel RUEF, présente une clef usb avec le shorcut de Taranis News. [4]
C’était probablement pour sortir de GAV plus vite car dans cette vidéo, on trouve des images qui tendent à innocenter IanB. Cependant la vidéo ne convainc pas la flic qui l’analyse : « il est impossible de déterminer si l’individu a donné des coups ». Cette vidéo ne montrerait ni qu’il a mis des coups, ni qu’il n’en a pas mis. Le problème, c’est qu’on y trouve aussi des images de l’affrontement avec les policiers. Il est problématique qu’une personne fournisse aux flics une vidéo dans laquelle on peut voir nombre de personnes très clairement reconnaissables commettre des délits.
https://paris-luttes.info/dialogue-imaginaire-avec-un-e-7784
Ils sont placés sous contrôle judiciaire suite à un entretien devant la juge d’instruction Caroline GENIN, après que l’un ai encore une fois clamé son innocence, et l’autre présenté des justificatifs d’identité et garanties de représentation. L’instruction commence et va durer plus de trois ans.
Six mois après les faits, en septembre 2016, alors que l’enquête n’avance pas, IanB, par le biais de son avocate, va revenir à la charge, dans l’espoir d’obtenir un non-lieu plus rapidement. Il demande à être entendu de nouveau. Pour justifier son innocence, il pointe les incohérences de l’enquête en accusant son co-prévenu.
Voici un extrait du courrier envoyé par son avocate à la juge d’instruction :
« La victime, Monsieur DUPONT, interrogé par téléphone (PV n°56) indique et décrit comme son agresseur l’individu qu’il a lui-même interpellé. Or, il indique également :
» Q [Juge] : Pouvez-vous reconnaître le dénommé IanB ?
R [FLIC] : Oui, c’est l’individu que j’ai conduit dans vos locaux et que vous avez placé en garde à vue.
C’est bien lui qui m’a mis un coup de pied dans le dos… »
Or, Monsieur IanB n’a pas été interpellé par Monsieur DUPONT, sa fiche de mise à disposition en atteste. Monsieur DUPONT a interpellé une autre personne. Il a donc confondu Monsieur IanB avec cette personne »
Nous voilà donc en novembre 2016, et le greffe se rend compte que la vidéo versée au dossier est égarée. Chouette se dirait-on. Non, l’avocate ré-envoie la vidéo, décrivant encore une fois la scène. Puis IanB obtient en janvier 2017 un entretien avec la juge, où il réitère son innocence avec moults détails sans pour autant, cette fois, pointer l’autre inculpé. Ce dernier se présentera lui aussi devant la juge le lendemain, mais fera usage de son droit au silence.
Jusqu’ici, aucun acte n’a été fait par la juge ou le parquet, seule « la défense » a produit les pièces dont on vient de parler.
Mais fin janvier, les policiers interpellateurs et victimes sont aussi réentendus par la juge :
-[LA JUGE] : Avez vous quelque chose à ajouter ?
-[LE FLIC] : Oui, les faits se sont passés il y a dix mois et si vous ne m’aviez pas présenté la vidéo j’aurais été incapable de me souvenir dans les détails de cette interpellation car depuis j’ai assisté à beaucoup d’autres manifestations
Tous valident la version servie sur un plateau par IanB, arguant que leurs premières dépositions erronées sont dues à la confusion causée par la mauvaise volonté de X et à une déposition par téléphone. Tous commentent la vidéo délatrice, se reconnaissent, reconnaissent X.
Durant tout ce temps, rien dans le discours de IanB, ni de manière générale ni sur cette affaire, ne laissait imaginer ce choix de défense.
En octobre 2017, Benjamin JUNGMANN, un nouveau juge, demande la clôture de l’instruction. Un an plus tard, le procureur fait son recours définitif pour qu’ils soient jugés tous les deux. Il ne sera pas suivi par le juge, qui offrira un non-lieu à IanB, et renverra X devant le tribunal correctionnel.
Au procès qui s’est tenu en novembre 2019, X ne déclare rien, la proc demande 1 an ferme sans mandat, il sera condamné à 1 an de prison avec sursis, 400€ pour le flic, et 400€ pour l’avocat de ce dernier.
L’audience était à l’image de l’enquête. Le juge a répété un certain nombre de fois que IanB était innocent en contraste avec X. Sa coopération a permis au procureur une envolée sur l’impartialité de la justice, qui enquête à charge (X) et à décharge (IanB). Enfin, des images extraites de la vidéo fournie par IanB furent montrées à l’audience et étudiées comme preuve formelle que X a donné au moins un coup de pied.
Il semble important d’apporter quelques précisions. Si l’on dénonce le comportement de IanB, il convient de rappeler qu’il arrive régulièrement que des gens adoptent une défense similaire. Lorsqu’on subit la pression des flics en garde à vue, leurs menaces et leurs violences, il arrive que la peur prenne le pas. Si y céder est une erreur, le reconnaître et en discuter permet de penser comment la dépasser.
D’abord, il est nécessaire de faire savoir aux autres co-accusé.e.s qu’on a parlé et ce qu’on a dit, pour qu’ielles puissent préparer leur défense.
Ensuite, ça peut permettre à toutes celleux qui ne sont pas passé par la garde à vue de comprendre et dépasser ces sentiments : celui d’injustice qui incite à vouloir s’expliquer parce qu’on ne devrait pas être là ; l’espoir que la justice se rende compte de son erreur ; la peur des flic, de la taule, de l’autorité…
Cette histoire permet de se rendre compte que la logique innocentiste sert concrètement la justice. Que les vidéos servent à condamner d’autres. Que discuter avec la juge plutôt qu’avec ses co-prévenus sert l’enquête et pas la défense, quand bien même on est « innocent ».
Enfin, rappelons qu’il n’existe aucun moyen de savoir si avec une autre défense l’issue aurait été différente pour X. Ce sont les flics, la proc, les juges qui l’ont poursuivi et condamné, et pas les erreurs -aussi conséquentes soient-elles- de son co-prévenu.
C’est la répression dans toutes ses incarnations qu’on combat. L’État et les flics, mais aussi une croyance bien ancrée dans toutes nos têtes, celle d’une reconnaissance par la société de nos sentiments d’injustice. Car c’est l’idée que quelques-uns puissent avoir le droit de décider de l’innocence ou de la culpabilité d’autres au nom d’une morale commune qu’il faut détruire.
Arrêter de croire en la justice, c’est cesser de vouloir convaincre de notre « innocence » mais c’est surtout entrevoir la possibilité d’un monde sans juge ni autorité.
Notes
[1] Si des personnes sont intéressées (ou méfiantes), les pièces du dossier anonymisées sont disponibles. Il suffit d’envoyer les passages du texte qui vous intéressent à : cpamoi[at]riseup.net
[2] Il ne se prive pas de raconter cette histoire dans plusieurs articles, en se gardant bien d’assumer ses erreurs :
https://volte-face.info/recit-de-mon-arrestation-le-24-mars-2016-a-paris-montparnasse/
« je serais […] mis en examen deux fois en mars 2016 après avoir été arrêté par des policiers en civil pour des faits imaginaires, »
https://paris-luttes.info/proces-pour-violences-d-un-nervis-12006
Alors qu’il finit par donner ses empreintes en garde à vue, on peut le voir par la suite fanfaronner sur les réseaux sociaux :
Il s’est pris pour Raymond Depardon alors que c’est plutôt Alphonse Bertillon. Qu’ils brûlent en enfer avec leur #fichage ! Les relevés signalétiques ne peuvent être fait sous la contrainte. En GAV je les refuse, quand bien même c’est un délit. #ACAB (cf. @S_surveillance) https://t.co/Isq3PWpif0
— IanB (@ianb_desarmons) November 24, 2019
[3] Ce texte ne cherche pas à idéaliser la stratégie de (non) défense de X. Il existe une palette de possibilités pour se défendre. Soit dit en passant, X n’a rien a voir avec ce texte.
[4] Taranis fait des montages court publiés dans les heures qui suivent la manifestation, avant de publier des reportages plus long les jours qui suivent. Alors que des gens empêchent des interpellations à coup de bâton, Taranis les enfonce à coup d’image. Gaspard Glanz et tant d’autres publient le plus rapidement sur internet que ce soit pour la gloire ou pour la thune, ou même pour ce qu’ils pensent être la lutte. Comme si il n’y avait jamais de conséquences pour celleux qui agissent.
Dans ce monde où les objectifs sont partout, il est nécessaire de se rendre méconnaissable. On peut aussi attaquer les caméras et ceux qui les utilisent. :)
Ce matin, après un weekend hors de Paris, je reçois un mail non signé d’une adresse créée pour l’occasion : « cpamoi@riseup.net ». Au delà de la blague, qui révèle un certain degré de cynisme alors que leurs auteur-es s’apprêtent à me détruire publiquement, je sais pertinement qui est derrière, à savoir des personnes, dont certain-es ont été des ami-es ou tout au moins des allié-es, que je m’évertuais encore il y a deux ans à approcher pour tenter de faire des ponts, tisser des alliances.
Le mail est introduit de cette manière :
« Salut, par courtoisie nous t’informons que ce texte qui te concerne va être proposé à la publication à Paris-luttes.info, Iataa et Nantes Indymédia. Déso pas déso. »
Dans ce mail, on me menace d’une publication anonyme me visant personnellement, en utilisant le pseudonyme sous lequel énormément de gens me connaissent. La courtoisie aurait voulu qu’illes s’épargnent de me mettre au pilori (je ne doute pas par ailleurs que leurs camarades d’Indymedia Nantes seront les seul-es à publier cette infamie, tant les autres médias autonomes réprouvent ces pratiques de gueguerres de milieu).
Entre ce mail et la publication ci-dessus, j’ai eu à peine 24 heures pour « organiser ma défense ». C’est donc une comparution immédiate. Illes ne valent pas mieux que celleux qu’on combat.
Et l’objet de cette diffamation, ce serait ma supposée trahison dans un dossier datant de mars 2016, et pour lequel une personne qui était autrefois mon amie, a été condamnée à un an de prison avec sursis et quelques centaines d’euros d’amende en novembre 2019, alors que j’ignorais même la tenue de son procès. Dans ce dossier, nous étions accusés tous deux d’avoir porté des coups à des policiers. Pour ma part, je n’ai pas été interpellé « dans la foulée » comme l’écrivent les procureur-es de l’Est parisien, mais quelques secondes avant que les coups soient échangés, et à plus de quinze mètres de la scène, au milieu d’une foule compacte. Soyons précis, ça évitera de se « faire des films ».
En vrac, des éléments du dossier d’instruction sont repris et balancés pour me nuire, supposant de ma part une « défense innocentiste » reposant sur la dénonciation de mon ami, qui pour sa part avait tenu courageusement le refus de s’identifier. Notons qu’apparaissant comme « X » dans la procédure, son identité était néanmoins établie dés avant la fin de notre garde-à-vue, ce qui peut expliquer entre autres qu’il n’a pas été placé sous mandat de dépôt. Au passage, ce serait bien d’arrêter de vendre ce mythe selon lequel refuser de donner son identité peut permettre d’échapper au couperet de la justice.
On me reproche dans un premier temps deux phrases lachées à l’OPJ, alors que j’avais fait le choix de ne rétablir que le contexte général de l’interpellation :
A la question « Est-ce que vous reconnaissez les faits qui vous sont reprochés ? »
– Non, je conteste ces faits, et les vidéos le prouveront
(N.B. : c’est le flic qui m’évoque l’existence de vidéos)
A la question « Est-ce que vous savez pourquoi on vous a arrêté ? »
– Je ne peux pas vous dire. Je pense qu’ils se sont trompés sur la personne.
Voilà les éléments solides permettant à mes détracteur-ices de me considérer comme une poukave. Ça va loin…
On me reproche également une vidéo que j’aurais mise au dossier. En l’occurence, une vidéo de Taranis News publiée la veille et déjà consultée par les policiers au moment de ma première audition (voir ma première réponse ci-dessus). De surcroît, une vidéo qui, selon leurs propres déclarations, n’a pas pu être exploitée par les enquêteurs, car ne montrant pas X. Enfin, une vidéo qui a été placée au dossier d’un commun accord entre les deux avocates chargées de notre défense et alors même que je n’avais pas été sollicité en ce sens. Parfois, on n’est pas en état d’avoir tous les éléments de sa défense entre les mains : ce n’est pas une justification, c’est un fait. J’ai d’ailleurs eu une longue discussion à ce propos avec mon avocate par la suite, mais ça, évidemment, ça n’apparaît pas dans la poukaverie des procureur-es de l’Est parisien.
Les procureur-es de l’Est parisien affirment néanmoins que la vidéo de Taranis aurait été montrée à l’audience, ce qui est tout simplement mensonger. La vidéo incriminante, également montrée aux policiers interpellateurs, est celle de l’Express, qu’ils ont récupéré comme des grands, sans mon aide. Croire une seule seconde que la police ne procède pas elle-même à une analyse minutieuse des vidéos diffusées en ligne est soit complètement naïf, soit de très mauvaise foi.
Au cours de l’enquête, la stratégie de « X » a fait porter la culpabilité sur moi, puisque le policier ayant arrêté X et l’accusant de lui avoir porté des coups, interrogé par téléphone le lendemain (sic) affirmait que X, c’était moi (NDLR : sans m’avoir vu). Je devenais donc l’auteur des coups et la personne qu’il avait lui-même interpellé. Les policiers qui m’avaient interpellé affirmaient pour leur part ne pas savoir qui j’avais frappé et pourquoi on leur avait demandé de m’interpeller. L’OPJ m’a alors dit « texto » : « Pas de victimes, pas de coupable, vous serez libéré ». En l’occurence, je n’étais pas dupe, je savais que j’allais être déferré malgré tout (il est assez drôle d’ailleurs que mes détracteurs me prêtent des intentions en prétendant savoir ce que je pense de la Justice. Les procès de mauvaises intentions, ça me rappelle quelque chose). Précisons également que cette affaire aurait dû aller en correctionnelle, mais elle est passée devant l’instruction : allez savoir pourquoi. Peut-être que les procureur-es de l’Est parisien ont la réponse ?
Notons qu’à aucun moment au cours de l’enquête de police et de l’instruction, et cela jusqu’à la condamnation de X en mon absence, je n’ai parlé de lui ni évoqué le fait que l’enquête m’avait assimilé à X. J’ai tout simplement fait comme si X n’existait pas. Si j’avais eu une défense innocentiste, j’aurai déclaré immédiatement qu’il y avait maldonne et j’aurais dit « vous vous trompez, X ce n’est pas moi, c’est l’autre ». Je ne l’ai pas fait. Qu’auraient bafouillé les procureur-es de l’Est parisien si j’avais été condamné à la place de X ? J’aurais été leur héros ? Le martyre de la cause ? On connaît la propention des anarchistes individualistes à se glorifier d’être allé en prison juste pour avoir refusé de donner leur identité ou pour avoir transformé la salle d’audience du tribunal en bac à sable. Que les choses soient dites : c’est une stratégie qu’on peut se permettre quand on a des privilèges de classe pour ne faire qu’un passage éclair en prison…
Ensuite, on me tâcle parce que, placé en garde-à-vue pour la 11ème fois de ma vie et mis en cause pour la 8 ème fois par un tribunal correctionnel, et cela alors que j’avais passé 40 heures en GAV la semaine précédente et que je sortais d’un épisode particulièrement dur pour moi (passage à tabac l’année précédente, puis assignation à résidence fin 2015), j’ai osé penser qu’il n’était pas nécessaire d’aller en préventive pour un refus d’ADN, alors même qu’ils avaient mon ADN dans la base depuis ma première GAV en 2008. Quand les procureur-es de l’Est parisien prétendent que j’avais « envie de sortir plus vite de GAV », leurs privilèges de classe leur font oublier que la prison n’est pas la garde-à-vue et que tout le monde ne peut pas se prévaloir d’un casier judiciaire vide comme sa poche ou de parents avec le compte en banque bien rempli.
Si X avait été associé à la rédaction de ce réquisitoire merdique, il aurait peut-être mentionné le fait que, particulièrement sous tension ce 24 mars 2016 et conscient d’avoir été désigné au milieu de la foule par les profileurs de la BIVP, je n’ai pas pu retenir mes larmes dans la fourgonnette qui nous ramenait au commissariat, terrifié à la perspective d’aller en prison pour des choses que je n’avais pas faites (oui, je fais partie des personnes qui ont peur de la prison, je ne considère pas que « leurs prisons seront nos universités »). N’a-t-on crédit aux yeux de ces inquisiteur-ices qu’à partir du moment où on est fort-e, viril-e et résistant-e en toute circonstance ? Ma force a été de ne pas mentionner leur pote « X » a aucun moment de cette saloperie de procédure à charge pour moi.
Et autant dire que je m’en suis voulu d’avoir lâché mon ADN, alors que cela faisait des années que je me débattais par le biais de multiples recours pour faire effacer le FNAEG, démarches qui avaient quasiment abouti à l’effacement complet du fichier à l’automne 2015. Mais effectivement, je suis un lâche, j’ai craqué une fois sur dix…
Puisque je suis sur ma lancée, je vais en profiter pour dire ce que j’ai sur le coeur, parce que j’en ai assez que des petit-es moralistes viennent exercer une pression sociale insupportable sur tou-tes celleux qui ne sont pas admis dans leur cerlce d’affinité d’huîtres closes.
Au cours de l’instruction, X et moi sommes restés sous contrôle judiciaire impliquant une interdiction d’entrer en contact. Nous avons tenté dans un premier temps de nous coordonner pour rendre possible une défense collective. Puis, par un concours de circonstances, X a été incarcéré pour un temps long dans le cadre d’une autre affaire. Une amie servait d’intermédiaire, mais filtrait déjà ce que je voulais transmettre à X. Je me suis interdit d’écrire à X durant toute la durée de son incarcération, hormis une lettre sous pseudonyme tout au début pour lui témoigner mon soutien, cela afin de ne pas lui porter préjudice. A plusieurs reprises, j’ai proposé à ses ami-es, qui aujourd’hui sont à l’origine de ce réquisitoire, de se rencontrer pour analyser le dossier, organiser en bonne intelligence notre défense, mais on m’a simplement dit de « ne pas bouger sur ce dossier » afin qu’aucun acte ne soit engagé par la juge d’instruction tant que « X » était en prison. Je me suis docilement exécuté.
Contrairement à ce qui est affirmé dans ce réquisitoire, je n’ai pas demandé à être entendu par la juge d’instruction. Si on ne comprend rien au fonctionnement de la justice, on évite de se prendre pour des juristes. J’ai seulement demandé une levée de mon contrôle judiciaire, qui impliquait une interdiction de manifester, qui s’était transformée en interdiction de me rendre à Paris entre juin 2016 et février 2017, alors même que je vis aux portes de la capitale. « X » n’a-t-il pas fait de demande de libération conditionnelle durant son incarcération ? Faut-il s’interdire de faire des demandes de levée ou de modification de CJ pour être un-e bon-ne anarchiste ?
Notons que ces mêmes procureur-es, ou leurs proches « camarades », car je me fous bien qu’illes ne soient pas tou-tes les auteur-es de ce crachat, devraient nettoyez d’abord devant leur porte. Quand l’un de leurs camarades, dont le virilisme est décrié par pas mal de personnes, vient me menacer d’un coup de tête lors d’une discussion publique portant sur la défense de personnes inculpé-es dans une affaire autrement plus sérieuse, juste parce que j’ai osé montrer mon nez sur un plateau télé à la demande de camarades de Calais, il a été conforté dans sa connerie. Quand un autre de leurs camarades, alors même que j’enfreignais à quelques heures de sa fin mon assignation à résidence pour participer à la soirée de fin de la Cop 21 et que j’étais fragilisé par cet épisode, est venu me dire que tout ce que je faisais dans le cadre de « Désarmons-les » était de la merde, il a été conforté dans sa connerie. Quand un troisième de leurs camarades (qui, je l’ai appris par hasard, a fini par être gentiment écarté de leur bande pour des problèmes de consentement) a imprimé en plusieurs exemplaire un mail privé que je lui avait adressé, dans lequel j’avais eu la maladresse de lui attribuer des comportements de flics infiltré (propos que je ne renie pas), pour le montrer à ses potes et m’intenter un procès populaire à la table d’un bar, sans me prévenir que j’allais être seul face à plusieurs personnes (dont un inconnu), là encore il a été conforté dans sa connerie.
Et je ne parle même pas ici de ce vortex individualiste qui a transformé plusieurs de nos ami-es en juges, aigri-es et moralistes, alors même qu’illes étaient auparavant souriant-es, joyeux, disponibles, etc.
Vous avez voulu m’intenter un procès public, il fallait vous attendre à ce que je prépare une plaidoirie en défense. D’ailleurs, mon avocate aussi bien que celle de « X » plaideront en ma faveur dans cet enième procès d’intention que votre juridiction a pour habitude d’organiser, se servant de votre anonymat pour poignarder par derrière des camarades, en les exposant à l’opprobre et à la rumeur.
Je me suis retenu depuis bien trop longtemps, vous venez d’ouvrir une boîte de Pandorre. Je ferai savoir à toutes et tous que vous n’êtes pas des camarades.
Si je prends le temps de répondre à cette attaque lamentable et mensongère, c’est parce qu’en attaquant ma personne, vous attaquez mon collectif et vous cherchez à détruire les liens de confiance que je tisse difficilement depuis des années dans toute la France. Et pire, en faisant cela vous prenez la place de l’État et des flics, qui se réjouissent certainement de voir qu’encore une fois, nos milieux ont leurs propres flics et leurs propres juges. Et le moment choisi questionne : alors même que j’essaye difficilement de diffuser mon film sur les violences policières dans les quartiers populaires et que le combat contre les violences policières, que je porte depuis des années, est au centre de l’attention. Ca en dit long sur les intentions de ces auxiliaires de police. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : ce sont ces attitudes autoritaires qui ont « déconstruit » lentement des luttes comme celles de Notre Dame des Landes ou de Bure.
Avec des gens comme vous, on n’a pas besoin d’ennemis. Je me permets de paraphraser en le modifiant un post scriptum lu quelque part « Si nous utilisons le terme ami-e ou copain-e plutôt que celui de camarade, c’est parce que nous pensons que nous avons forcément besoin d’être ami-es pour lutter ensemble ».
Libertad et Malatesta auraient honte de vous.
Nantes Révoltée est encore une fois le gibet où l’on affiche le condamné des procès de milieu.
J’ai du m’organiser tellement vite pour répondre à cette chiure de mouche que j’en ai oublié les corrections de coquilles et précisions que mes copain/ines m’ont suggéré.
Lire les deux versions permet de se faire une opinion : dans la gueule de la police et la justice, tout, absolument tout, est retenu contre les inculpé-e-s pour les broyer. Tout est tordu, distendu, par l’urgence, le ressenti, la peur… C’est assez moche de faire des procès publics sans en tenir compte et, politiquement, ça n’a pas trop de sens pour aider toutes les personnes qui y sont ou y seront confrontées.
Le paradoxe veut que contrairement à ce que pense Ian B, heureusement que c’est publié sur indymedia qui, contrairement aux autres medias cités, permet de répondre et donner ainsi plusieurs visions. C’est pas une critique contre les autres médias, juste un ré-équilibrage de la sale réputation que pas mal d’autoritaires font courir alors que ces « querelles de milieux » s’étalent de long en large sur des facebook, twitter et autres trucs bien moins politiques et qui font beaucoup plus de mal. Mais c’est compliqué à accepter quand on est attaqué-e-s, logique…
Les différents permettent, quand ils sont posés sans règlements de compte, de (se) construire une culture politique, de poser des choix… C’est dommage de ne pas s’en rappeler.
« Devons-nous les abandonner à un double tribunal : celui des procureurs d’Etat en face, et dans leur dos celui des procureurs de la radicalité politique, si prompts à savoir mieux que vous la bonne façon de se défendre. La robe des uns vaut bien le venin des autres alors prenons le parti de nous moquer des seconds. »
Autre milieu même pratique :
https://csaa.noblogs.org/files/2019/05/mytheproces269.pdf
« Les procureur-es de l’Est parisien affirment néanmoins que la vidéo de Taranis aurait été montrée à l’audience, ce qui est tout simplement mensonger. La vidéo incriminante, également montrée aux policiers interpellateurs, est celle de l’Express, qu’ils ont récupéré comme des grands, sans mon aide. »
On y était a cette audience, et c’est bien la vidéo de Taranis et non celle de l’express qui a été utilisée.
celle de l’express apparaît en fin de procédure, et n’est pas utilisée durant le procès.
Mais bordel, la chose est pas compliquée à la lecture des deux textes. Se défendre face à la justice/flics en tentant de montrer techniquement que ce n’est pas soi qui a commis l’acte et sans se renier est une possibilité qui existe (genre on était ailleurs, etc.). Par contre, faire cela en démontrant que c’est alors un autre qui a commis l’acte tout en contribuant à l’identifier, cela devient de la poukave.
C’est une ligne rouge, point barre. Dire aux flics quand deux personnes sont arrêtées pour un même truc qu’ils « se sont trompés » sur soi (plutôt que de se taire ou ne pas se souvenir), revient à dire « cherchez le vrai coupable » qui est forcément le 2e. Filer une clé usb aux flics de la vidéo de l’acte illégal, cela ne revient pas seulement à dire « regardez, c’est pas moi », mais aussi « cherchez mieux le vrai coupable, voilà de quoi vous aider ». Et le pompom vient quand l’avocate du 1er (IanB) démontre à la juge d’instruction en utilisant les pv que le flic interpellateur l’a forcément confondu avec le second !
IanB, ta réponse sur ces faits n’est vraiment pas convaincante, et le problème n’est pas ta peur mais ta balance. Tu as encore une fois perdu l’occasion de fermer ta bouche, comme en rappelant dans ton texte que tu étais passé sur Canal+ comme invité, et encore une fois pour parler au nom d’autres.
Ton texte franchit même une deuxième ligne rouge, éthique celle-là (mais peux-tu le comprendre toi dont l’égo semble infini), en mettant sur le même plan les assassins en uniforme ou en toge et des camarades qui ont osé adresser une critique à ton personnage public sur un sujet grave. Eux au moins n’avaient pas tout mélangé en écrivant « Ce sont les flics, la proc, les juges qui l’ont [Mister X] poursuivi et condamné, et pas les erreurs -aussi conséquentes soient-elles- de son co-prévenu. » Mais tu n’es plus à une merde près.
Et enfin, misérable auxiliaire de justice, à l’époque de Libertad et Malatesta des journaux anarchistes (hebdomadaires ou mensuels, notamment de langue italienne) publiaient régulièrement le nom d’ex-compagnons poukaves en expliquant bien sûr pourquoi et comment, afin que chacun.e soit prévenu quant à ses fréquentations et que justement les flics ne puissent pas instrumentaliser ces histoires sous forme de rumeurs. Personne n’aurait alors eu l’idée de traiter ces journaux de juges ou de procureurs, mais les remerciait pour leur prévention argumentée. Laisse donc les morts dormir en paix, plutôt que d’évoquer honteusement leur nom.
Enfin, « Nous avons forcément besoin d’être ami-es pour lutter ensemble », conclues-tu étrangement. Que tu le veuilles ou non, au moins maintenant les tiens sont prévenus sur jusqu’où tu es capable d’aller pour espérer t’en sortir face à l’Etat…
Évidemment, la dernière phrase ne concernait pas Nantes Révoltée, mais Indymedia Nantes.
Merci de le rectifier et de ne pas le copier ailleurs avec cette coquille. Nantes Révoltée sont des amis.
Pour le reste, je n’ai lu qu’en biais la réponse de noir x’est noir, car je suis juste venu rectifier cette coquille. Il est manifeste qu’ille n’a pas compris et qu’en plus se prend pour un prof d’histoire. Mes amis ne sont pas comme les siens, ils savent à qui illes ont affaire.
En lisant le premier texte, il est manifeste que la volonté de nuire à une personne prime sur l’aspect politique. Tout simplement : remplacer le nom « IanB » par « Y » aurait été tout à fait possible. La connaissance du nom n’apporte strictement rien.
La réponse de Ian B est plutôt convaincante sur plein d’aspects et décrédibilise même une large frange du propos politique initial. On serait bien plus armés pour comprendre comment marchent les keufs si on pouvait se fier au récit du premier texte. Et on est bien obligé d’en arriver là vu comment le texte pose les choses : on en vient à « juger » qui dit quoi, là, où, encore une fois, l’anonymisation aurait permis un débat politique intéressant sur des techniques de keufs.
C’est assez triste de voir l’énergie que dépensent certain.es à poser du conflit à un endroit comme ça. Ça questionne sur les priorités politiques de ces personnes.
Il a dit qu’il s’agissait de Indy nantes et non de NR, RTFM!
Etre un inquisiteur de l’anti-repression c’est un peu la pire des façons d’être un flic refoulé. Franchement la personne que vous cherchez à faire lyncher sur la place publique a merdé, c’est sur.
Par contre c’est clair que tous les efforts que vous mettez dans des textes pour dézinguer des anars pas orthodoxes (cad pas vos potes « affinitaires »), dans un langage qi pue à 100 km la morale en mode vener ne vont pas ailleurs, et que de fait vous ne produisez pas grand chose d’autre. Rien d’autre ne semble mériter autant d’effort que de dézinguer des camarades ou des compagnons (quoi qu’on pense d’elles et eux par ailleurs, moi je sais ce que je pense de mes véritables ennemis).
Du coup quoi, contre la justice et la prison de la théorie et des brochures ?
Et toute la pratique on la réserve au harcèlement interne et au shaming/bashing ? Sur les réseaux pour les mons de 25 et sur indymedia pour les +25 ?
Faisons la guerre à la justice !
Vivement le refus de votre monde et de votre morale mondaine qui se gausse d’une radicalité en chambre.
Un rappel, face aux flics : RIEN A DECLARER, bordel !
Il est clair que l’affaire sert de prétexte pour attaquer publiquement la personne citée dedans puis s’en donner à cœur joie dans les commentaires afin de le décrédibiliser et de lancer une offensive, à travers un média, sous couvert d’anonymat (ca manque quand même de courage).
Je souligne l’anonymat ici car vous citez le nom de “votre ennemi” en portant des accusations graves, par contre vous n’assumez cette critique qu’à travers un pseudo ridicule “c pas moi”….
IanB a répondu en apportant les preuves qui décrédibilise votre “version des faits” messieurs les juges du purisme de la pensée et du comportement anarchistes.
Je ne vois pas bien quel est l’intérêt de ce genre de texte mise à part tenter de détruire l’intégrité d’une personne qui prend part à une lutte nécessaire pour tous.
Pendant que vous occupez de juger le “purisme idéologique” des personnes prenant part aux luttes en générant des batailles de bac à sable et en espérant voir des personnes exclues du paysage, il y a d’autres luttes à mener.
C’est un peu un “coup de gueule” car il y en assez de ces histoires chronophages qui tentent de détruire des personnes, personnellement j’ai d’autre combats à mener, le reste n’est que perte d’énergie.
Ha la délation, que c’est bon, que c’est bon…!
Comme si ça ne suffisait pas de subir la répression policière!
Comme si ça ne suffisait pas de devoir être sans arrêt plongé.e.s dans les stratégies de combat, alors qu’une vie tranquille et la bienveillance est ce pourquoi on se bat…
Nous sommes toutes et tous des lâches!!! Certain.e.s pleurent, d’autres non. Notre lâcheté ne se situe pas toujours là ou certain.e.s l’attendent… notre courage non plus!
Devoir faire face à ce tribunal de délationistes par médias interposés, et ne pas s’effondrer afin de trouver la force de se défendre, demande sans doute un immense courage!
Ian B, je ne te connais pas, mais tu es sans doute comme tout le monde, parfois fort et d’autres fois faible, parfois juste d’autres fois injuste… à te lire, je ne pense pas que tu sois foncièrement mauvais… Tu tentes certainement, comme moi et beaucoup d’autres, de survivre tout en cherchant un moyen de combattre ce qui te fait le plus peur (et il en faut du courage): une société sur-armée qui broie les gens et qui détruit la planette. Pour cela on prend un certain nombre de risques et on se met parfois dans des situations ambiguës, car nos luttes sont multiples et les stratégies diffèrent et créent des tensions internes parfois très fortes (intimes, individuelles, entre les collectifs, avec le reste du monde et la morale qui l’habite…)
Pour le lapsus N.R., ne t’inquiète sutout pas… Je ne vais pas, de mon coté, faire de délation et dire publiquement et dans le détail ce que je connais et qui ne le fait pas dans ce collectif relativement autoritaire et sans grands scrupules!
Ou je ne suis pas d’accord avec toi, c’est sur indymédia. Je ne fais pas partie de près ni de loin de ce média que néanmoins je consulte souvent. Peut être que ce texte de délation n’aurait pas du être validé, mais s’il l’a été, cette éventuelle erreur de modération ne doit pas en rajouter beaucoup à sa nuisance, vu qu’il doit avoir été diffusé sur bien d’autres médias « sociaux ». Il te laisse au moins une bonne possibilité de te défendre et de montrer que la délation est et restera toujours de la merde! C’est un outil de flics… et de lâches…
Je signale à ianB que ses amis de Nantes révoltée n’avaient pas hésité à dénoncer les poukav (avec raison) pour l’affaire du péage de Narbonne, par exemple:
« BALANCES
Ce procès est celui de la délation. La plupart des personnes arrêtées l’ont été sur dénonciation. Beaucoup se sont balancés mutuellement en garde à vue, ou on fait des aveux stupides. Parmi les pires balances, un certain Jimmy, qui a « identifié » plusieurs prévenus. Il a notamment chargé Kevin, en l’accusant de tous les faits les plus grave. Sa lâcheté ne sera même pas payante, puisque la procureure demande quand même de la prison pour lui.
A la lecture des déclarations, si personne n’avait balancé ou parlé en garde à vue, il y aurait eu très peu d’arrestations. »
https://nantes-revoltee.com/peage-de-narbonne-21-peines-de-prison-ferme-pour-des-degats-materiels/
ianB devrait-il y échapper parcequ’il est une star militante avec un projet et des relations dans le milieu et qu’il serait « de notre camp »?
Sincèrement, on comprend pourquoi autant d’entre nous finissent par se casser et ranger leur anarchisme au placard et se mettre au vert en cultivant leur lopin de terre à la campagne.
Comment vous le dire franchement : vous nous faites chier avec vos textes de règlement de compte à la con où 5% des anars prennent plus de place avec Indy Nantes que les autres 95% qui subissent vos prises de position egotiques et verbeuses qui ressemblent à des sentences. Tout ça au nom d’un milieu qui en a très majoritairement plus que marre de postures qui les enferment et monopolisent trop de leur temps de cerveau disponible.
Ian B dit qu’il n’a pas produit la vidéo volontairement mais que son avocate l’a fait sans l’avoir consulté, en accord avec l’avocate de X. « noir c’est noir » en rajoute des tartines derrière en brandissant le terme de « poukave » alors que tout est dit dans cette réponse et qu’on est loin de ce que suggère ce terme. Et si les uns et les autres avaient réussi à communiquer plus tôt, on en serait pas là à lire des procès d’intention qui découlent surtout de l’inaptitude chronique à se parler en amont et de la propension à préjuger sans discuter. Le plus consternant dans l’histoire c’est encore qu’on se substitue à la parole du principal intéressé, la « victime » X sans qu’on sache même son sentiment, pourtant c’est un peu le B à BA de l’anti-autoritarisme non ?
Pour ce qui est des auteur.e.s du texte, il y a un clair manque de courage politique à pondre ce texte non signé au moment où sort le film de Ian B et de déconnecter l’un et l’autre. Soit d’une ça vous irrite que Ian B se fasse remarquer et dans ce cas vous argumentez sur le fond là-dessus, soit ce règlement de compte aurait pu arriver plus tôt ou plus tard, lorsque ça ne vient pas en conjonction de la sortie d’un film qui est un témoignage précieux de la parole des victimes et familles de victimes des violences policières dans les quartiers populaires et qui ne mérite pas qu’on l’occulte avec un procès d’intention. C’est on ne peut plus écocentré et même égoiste vis à vis du travail très important qu’abat le collectif Désarmons-les pour faire parler des violences policières en assumant une ligne radicale et anti-autoritaire. On a du mal à ne pas y voir une certaine mesquinerie consciente et délibérée (c’est en tous cas la première pensée qui est venue à tout.e.s les ami.e.s avec lesquels on a pu en parler hier soir, suite à la parution du texte).
Ce qui m’amène à la dernière partie de mon propos et qui revient à ce que je disais au début : un peu partout en France (et pas que) on en a marre de la place que vous prenez, de vos textes nombrilistes, de la position que vous vous assignez trop souvent de défenseur.e.s des opprimé.e.s alors que vous participez à former une élite qui fait semblant de pondre des textes collectifs en traduisant la pensée d’un plus grand nombre, alors que vous n’êtes qu’une poignée finalement relativement isolée dans le paysage de l’anarchisme. Une poignée qui prend énormément de place dans les discussions et les écrits et n’en laisse pas facilement pour autre chose. Ce qui ressort de pas mal de discussions qu’on peut avoir entre nous, c’est que le plus grand nombre a peur de vous, il a peur de vous dire ce qu’il pense, de vous contredire, de crainte d’être mis au ban de l’anarchisme à la faveur d’un texte comme celui-là, publié sur Indy Nantes ou Non Fides. « Toto de Montreuil » c’est devenu un sobriquet épouvantail pour définir ce qu’on ne veut surtout pas devenir dans plein d’endroits. C’est devenu synonyme de nombrilisme, d’avant-garde, de sinistrose, ça évoque pour beaucoup des attitudes de dédain distant, des gens qui ne te saluent jamais que du bout des lèvres et qui ne restent qu’entre eux, dont on ne découvre qu’ils peuvent être sympas et accessibles que quand ils sortent individuellement de Paris.
Prenez conscience de vous-mêmes, sortez de votre bulle, arrêtez d’écrire votre propre légende en jouant les kaliméros et en créant des chapelles retranchées. Que ça vous plaise ou non, le travail de Ian B et le collectif désarmons-les sur les armes de la police et avec les comités vérité et justice, avec l’assemblée des blessés est considérable. On a vu la projection de son film, les débats qu’il suscite, et il ne mérite vraiment pas la tâche de votre texte plus subjectif que factuel. Prenez votre courage à deux mains et parlez-vous avant de nous faire perdre du temps et nous décourager avec ces échanges de brulôts. D’autant que ces dissensions jetées sur la place virtuelle publique participent à nous transformer tous et toutes en nos propres poukaves, à nourrir le renseignement dans ses dossiers et ses analyses de la « mouvance anarcho-autonome ».
Et pour répondre à Indymédia Nantes, on est pas mal à respirer beaucoup mieux avec l’apparition des médias mutu et avec la disparition de la plupart des indymedia et particulièrement celui de Paris, parce que pour quelques égos qui balourdent leurs positions tranchées, il y en a beaucoup qui n’ont pas les mots ou que ça démoralise d’exprimer leurs avis face à ce manque perpétuel de nuances. L’exemple de Notre-Dame-des-Landes n’a pas été vécu par la plupart d’entre nous comme la possibilité pour tout.e.s de s’exprimer mais comme l’invisibilisation d’un très grand nombre de positions intermédiaires et nuancées entre le CMDO et leurs détracteurs. Un vrai désastre politique et humain où les disputes ont pris beaucoup de la place des souffrances et de la solidarité. Pour nombre d’entre nous ça a été un écoeurement rédhibitoire qui a accéléré notre prise de distance avec la lutte et parfois toute lutte pour un bon bout de temps.
Désolé pour la longueur de la réponse mais ça fait quelques années que je ferme ma gueule en lisant tous ces échanges, mais là ça m’a saoûlé de voir qu’une fois de plus vous ouvrez votre gueule pour faire le procès (et là Ian B a raison, c’est rien d’autre qu’un procès populaire auquel vous vous livrez) d’une personne ou un groupe. Et quand je dis vous, c’est pas un groupe que je vise, mais un ensemble de pratiques autoritaires (et oui c’est comme ça qu’on est beaucoup à le percevoir !) qui gangrènent les espaces de lutte qu’on se casse le cul à essayer d’ouvrir, de tenir, de rendre inclusifs. Entre les querelles de milieu et la répression, on en vient à ne plus savoir ce qui nous éreinte le plus au final.
Et si je tiens dans ce commentaire à parler au pluriel, c’est parce que ce commentaire sort pas d’un coup de sang personnel en lisant vos échanges, c’est l’expression de plusieurs années de ressentis, que moi et beaucoup d’ami.e.s qui aiment à se penser aussi anarchistes que vous, partageons au travers de trop nombreuses discussions et prises de têtes autour de ces embrouilles qui ne les méritent vraiment pas.
Lâchez du lest et lachez-nous la grappe !
Des manipulateurs et trices essaient de nous expliquer que celles et ceux qui pointent les poukav’ (quelles que soient leurs circonstances atténuantes) du doigt et les mettent au même niveau que les procureurs de l’Etat.
Pourtant de telles initiatives ont été bien nécessaires ,récemment, pour démasquer des infiltréEs. Biensûr, il y a des dégrés de poukav’ mais devrait-on différencier les balances rémunérées par l’Etat et les autres.
Biensûr que ianB est humain, il peut avoir ses faiblesses, tout çà… Mais quand on se sent vulnérable et qu’on a un dossier un peu trop chargé, on prend un peu de recul par rapport aux situations qui pourraient nous mettre en difficulté. D’autant plus que tu es un militant « chevronné » avec un entourage qui peut te conseiller et te soutenir.
On dirait bien que c’est une sorte de Jojo pourtant…
Arrêtez de descendre Indy vous autres les ami.e.s et membres du CMDO.
Sans Indy, qui dénoncerait les abus qui ont détruit la ZAD pour la transformer en un outil de la métropole? Vous avez utilisé toutes les ressources en votre possession pour en faire un lieu normalisé (c’est con cette histoire de normalisation hein? ça ne vous facilite pas la propagande dites, pour justifier cette main mise sur ce qui est devenu votre lieu, votre prés-carré bien à vous…)et qui marche au pas de la pref de Nantes, aidé pas la police/justice et ses violences?
Vous autres les autoritaire plus ou moins assumé.e.s, vous ne supportez pas Indy et on le comprend, mais sans indy, même si les réseaux mutu sont là (et heureusement), il n’y aurait plus aucun média qui laisserait la parole à toutes et tous qui luttons…!!! Plus de place pour réagir aux textes proposés, et surtout pour que les « minorités » puissent s’exprimer…
Mais c’est bien ça qui ne vous arrange pas!
Euh … merci pour le raccourci, je ne me perçois pas comme un ami du CMDO, on est pas dans un monde binaire avec deux camps, n’en déplaise à beaucoup qui le résument à ça.
Et le pseudo est un simple jeu de mot sur « c’est pas joli tout ça », faut pas chercher plus loin.
Et cette réponse est bien l’illustration de pourquoi je peux pas blairer Indy : parce que tout le monde sait que l’écrit multiplie les décalages de compréhension alors que se voir et se parler directement permet souvent de mieux s’écouter et se comprendre et de moins se préjuger. Ouvrir un défouloir en pensant que ça contribue à élever ou enrichir le débat, alors que ça permet juste de se cacher derrière des pseudos pour être toujours les quelques mêmes à se friter la gueule, franchement j’en ai déchanté depuis longtemps …
Je le met en débat, cet article a peut-être été validé un peu vite.
En tout cas il dénonce publiquement quelqu’un, prétendant le faire pour expliquer pourquoi « l’innocentisme » serait une mauvaise défense (apparement il n’y aurait qu’une seule bonne façon de faire quand on est pris dans l’engrenage de la justice, sic). Si c’était réélement l’objectif, rien n’oblige alors de mettre un nom.
Par ailleurs, les faits qui justifierait de mettre au pilori cette personne paraissent bien mince : une vidéo que les policiers avaient sans doute déjà (choper les vidéos ed taranis est devenu une habitude pour eux), et les paroles et actes d’un avocat, dont on sait bien que ceux-ci se permettent parfois des largesses dans la défense sans en référer (sans mauvais jeu de mot) à la personne concernée.
Bref, cet article, derrière une volonté affichée de vouloir discuter d’un sujet (l’innocentisme dans la défense face à la justice et ses problèmes) semble en fait surtout être rédigé et publié pour nuire à une personne.
C’est des méthodes et des positions idéologiques qu’on a déjà vu faire par certains groupes (ou personnes) de Paris avec qui on a par ailleurs déjà des conflits sur d’autres sujets.
Personnelement je l’aurais plutôt anonymisé et mis en débat en attendant d’en décider collectivement. C’est un peu trop tard pour faire cette modification malheureusement.
« L’exemple de Notre-Dame-des-Landes n’a pas été vécu par la plupart d’entre nous comme la possibilité pour tout.e.s de s’exprimer mais comme l’invisibilisation d’un très grand nombre de positions intermédiaires et nuancées entre le CMDO et leurs détracteurs. »
Pas si invisible que ça. Il y a même une brochure là dessus : https://infokiosques.net/spip.php?article1707
C’est précisement ces « positions intermédiaires et nauncées » qui ont permis les prises de pouvoir sur la ZAD. Perso je vois pas quelles nuances on peut avoir pour justifier prenne le pouvoir et s’autonomise des espaces de décisions collectives, ou le nettoyage de la D281 et le sacrifice d’une partie de mouvement (l’Est) pour que d’autres puissent se légaliser et s’acheter des logements et un business avec les thunes d’un mouvement.
Et ces positions ont pris beaucoup de place dans la pacification des conflits, ce qui a participé à ce qu’ils finissent pas exploser.
Même si je trouve la modération d’indy abusée des fois, et que j’apprécie ce que font les mutus, faut en tout cas bien reconnaître que ces derniers ont tendance à invisibiliser dans le plus grand secret (l’interface privée) des conflits politiques avec toujours la même excuse bien facile (« embrouille de milieu »). Au moins sur indy la modération est vérifiable par tout le monde.
Mais là faut reconnaitre que ce texte est pavé de mauvaise foi…
Si seulement les éléments étaient si minces, cher modo attentiste, personne ne se serait fait ch… à écrire ce texte sur un personnage public qui se fait un nom sur les violences policières tout en ayant parfois des pratiques délatoires quand il y est confronté :
– non, les flics n’avaient pas la vidéo de taranis (et peut-être ne l’auraient jamais eue, la justice c’est aussi heureusement des foirades). C’est l’avocate de IanB qui la leur a filée, et ce dès la garde à vue ! Et quand la juge d’instruction a paumé la vidéo, il leur a alors redonnée une deuxième fois !! Tout le contraire du fait qu’ils l’avaient déjà. Une vidéo soi disant pour l’ « innocenter » mais où on voit le « vrai » coupable, et dont le tribunal s’est servi en la projetant pour condamner X à 1 an de prison.
– non, il n’était pas opposé à ce choix d’avocate, puisqu’elle a donné par deux fois cette vidéo en son nom (en mars puis en novembre, il avait le temps de changer d’avis), et qu’elle a en plus plaidé par écrit pour son non-lieu en chargeant le second inculpé. Ca fait vraiment beaucoup, et en tout cas, il en porte la responsabilité.
– et non, ce n’est même pas qu’une histoire de vidéo et d’avocate. Notre starlette médiatique a personnellement déclaré à la juge d’instruction que les flics « s’étaient trompés de personne » alors même que le second camarade était comme lui accusé et mis en examen du même fait. Là est toute la différence entre se taire et jouer sur l’innocentisme qui pointe quelqu’un d’autre. C’est ce mécanisme qui est au coeur du texte et mérite à mon avis d’être connu pour ce qu’il est.
Et depuis quand, les stars publiques (qui ont choisi de passer à la télé, tout ça tout ça) du milieu anti-autoritaire devraient-elles être épargnées par les critiques en les anonymisant ?
On n’idéalise pas une défense en particulier, à aucun moment dans le texte. Nous ne pensons pas qu’il existe une recette toute faite pour se défendre. Tout comme nous ne pensons pas qu’il faille jouer les martyres (moins de prison on fait, mieux on se porte). On met l’accent sur les problèmes que pose une défense innocentiste. Si on part du principe qu’on cherche à traiter quelqu’un de poukave, c’est sûr que les arguments paraissent bien minces… Sauf que ce n’est pas le cas. On parle d’innocentisme, et de l’ensemble de réflexes auquels peuvent nous mener ces logiques. Et ces réflexes, oui, peuvent enfoncer d’autres inculpés.
– Même quand on ne pense parler que de soi, on peut impacter l’autre -> C’est pour ça (entre autres) qu’on se tait en GAV
– donner une vidéo pour s’innocenter , peut servir de preuve pour condamner l’autre. (La vidéo a été versée au dossier par l’avocate. Soit dit en passant même si les flics peuvent mettre la main sur la vidéo, ce n’est pas une raison pour pour participer, laissons-les faire et mettons toutes les chances de notre côté, non ? D’ailleurs, c’est valable pour les manifs : c’est pas parce que les flics filment qu’on devrait filmer)
– Se planter, et ne pas en parler à ses co-inculpé, ça empêche de préparer leur défense
– Un point qu’on aborde pas sans doute dans notre texte, effectivement, c’est que les avocats peuvent faire (et font souvent) des siennes. C’est un point important. C’est pour ça qu’il faut tenir son avocat. Et si une fois ça passe, les multiples boulettes de l’avocate sont de la responsabilité de IanB.
Nous aurions pu le publier sous Y, et non sous le pseudonyme IanB. Nous avons choisi de le faire sous son pseudonyme.
Parce que cet événement existe déjà publiquement, sous son pseudonyme, et que nous tenons a confronter les points de vue sur une même affaire.
Parce que ce texte publique en question sert notre propos, il continue d’établir son parcours innocentiste.
Parce qu’il ne fait aucunement part, des erreurs qu’il a pu commettre, et qu’il porte un double discours peu constructif, qu’il continue de porter en réponse à notre texte.
C’est également par soucis d’information pour les personnes qui pourraient être amenées à subir la répression à ses côtés.
Il est dommage tant d’intentions nous soient prêtées, qui ne sont pas celles que nous portons dans le texte.
Notre propos, loin d’être moral, cherche à démontrer quel effets pratiques peuvent avoir une défense innocentiste. Nous invitons tout le monde à relire les trois derniers paragraphes de notre texte, qui sont très loin d’être anodins et qui semblent largement survolés.
Quand à notre pseudonymat, levé en grande partie par les réponses du concerné et de cpajojo, c’est une attaque de forme. Chacun.e peut écrire un mail, et IanB sait et savait avant publication d’ou venait la critique. Si le texte était signé d’untel, ça ne nous aurait sans doute pas épargné des commentaires qui parleraient d’une embrouille interperso…
« Notre propos, loin d’être moral »
Toujours à penser que les déclarations de principes ont une valeur réelle et à croire comme des benêts à l’omnipotence du discours. La toute puissance de l’idéologie à l’œuvre… « c’est pas moral » donc c’est pas moral. Vous savez même pas ce que c’est la morale en fait, bien qu’elle vous agisse.
« Et si une fois ça passe, les multiples boulettes de l’avocate sont de la responsabilité de IanB. »
Cette responsabilité dont vous parlez, elle est quoi sinon morale? judiciaire ?
Bien sur que la personne que vous attaquez lâchement ici alors qu’elle est dans le viseur de l’Etat a merdé. Elle a même sérieusement merdé je dirais. Mais ce que vous faites n’arrangera jamais rien de cette situation, lui ne comprendra pas, il se sentira juste insulté et harcelé. Et vous savez quoi, de son point de vue, et à cause de vous IL AURA RAISON.
C’est ca que ca produit votre jalousie irrationnelle, chercher à couper toutes les têtes qui dépassent, et se trouver des excuses annexes pour le faire (ici une affaire judiciaire… pfff). Parce que vous tenez à votre médiocrité. J’ai croisé IanB dans ma vie, politiquement je l’ai trouvé extrêmement confus et laxiste théoriquement, mais je l’ai trouvé enthousiaste et plein de vie. Le contraire de vous en fait, bande de pales vampires médiocres et aigris qui voudraient universaliser leur médiocrité par pure envie.
Bien sur que ce texte est une attaque personnelle comme vous avez l’habitude d’en faire. L’innocentisme (dont d’ailleurs la définition ici exclusivement… morale laisse complétement à désirer d’un point de vue théorique et pratique) n’est ici qu’un prétexte pour défoncer quelqu’un que vous aimez pas. Et qui quelques temps plus tôt faisait partie des vôtres, COMME TOUTES VOS CIBLES. Tout ca pour effacer vos propres casseroles en plus.
Cette petite secte pseudo-anar d’accusateurs publics aux discours moraux, normatifs et anarcho-conformistes et aux pratiques anti-ethiques est à vomir. Vous avez appris à bonne école c’est sur, mais on peut parfois se détacher de ses maitres.
Vous êtes haïssables et ne valez pas mieux au fond que les crapules appelistes de la ZAD. Vive l’anarchie, vive la vie et a bas le parti.
« extrêmement confus et laxiste théoriquement » ? Intéressant,on déplace finalement le curseur sur la personne de ianB, et on viendra nous dire après que l’objet de ce texte n’était pas de lui nuire… Par ailleurs, on ne peut pas lui reprocher d’être confus ou laxiste théoriquement, je ne vois pas d’où ça sort. On peut lui reprocher ce qu’on veut, mais ça c’est encore plus abusé que le reste.
Je comprends pas la modé. en quoi cet article est contraire à la charte?
C’est vrai que ce texte dénonce quelqu’un, comme d’autres, qu’il fait une leçon de morale radicale, comme d’autres, qu’il est plein d’affirmations péremptoires, comme d’autres, qu’il sert beaucoup à ceux qui l’ont écrit mais peu à la subversion, comme d’autres… Alors pourquoi ne pas le valider finalement ?
Peut-être qu’en sortant des éléments d’un dossier judiciaire à charge contre l’inculpé du procès populaire qu’on lui fait là, il dépasse quand même les bornes de la décence.
ça vaut vraiment le coup qu’on ait tant bataillé et qu’on bataille encore pour que les groupes qui préparent les défenses aient accès aux dossiers judiciaires pour que ça serve à ça… puisque par ailleurs il a l’air clair que la radicalité pure, c’est de ne pas se défendre du tout ! C’était donc juste pour du contrôle politique… Les déconnades d’inculpés, comme là, ça arrive, mais ça ne se gère surement pas comme ça.
Aucune justification à la DELATION!
Aujourd’hui comme hier (ref. aux lynchages d’après 39-45), le lynchage publique (ou privé, style coffrage et balançage devant un HP par exemple…) ça exite juste les salopards!
Quand ces lyncheurs et lyncheuses publient ce genre de texte, c’est (depuis) TOUJOURS pour cacher leur propre saloperie…!
Qu’ils aient tord ou raison sur le fait qu’untel ou unetelle a merdé, jeter cette personne, camarade de lutte en plus, à la vindicte publique (c’est à dire à des personnes qui, si elles sont concernées par ce merdage, c’est de très très loin) c’est bien la dernière chose à faire!
C’est totalement anticonstructif. ça n’aide que le pouvoir contre lequel on se bat, et les intérêts mesquins (quels qu’ils soient) des délateurs et en plus, ça victimise la personne accusée de victimisation…
Si vous n’avez trouvé aucune autre solution pour traiter ce problème que le lynchage (ou le cassage de dents), c’est que ce n’est pas à vous de s’en occuper, tout simplement! Rentrez dans vos niches…!
IanB n’est même pas traité de délateur dans le texte, alors qu’il parle aux flics et donne une vidéo, mais celleux qui écrivent pour démontrer que sa défense a aidé à la condamnation d’un camarade le sont ?
Faut il rappeler que c’est public ce qu’il se passe dans un tribunal ? qu’il s’est exprimé publiquement sous ce pseudo a propos de cette affaire en se disant innocent ? qu’il n’y a aucune attaque sous la ceinture contre IanB, qu’il ne s’agit que de critiquer un rapport à la justice, exemple à l’appui ?
Sa réponse continue la démonstration apportée par ce texte, il est tellement innocent qu’il pense que c’est X qui fait porter la culpabilité sur lui en ne déclarant rien.
Soit dit en passant, grave problème de consentement dans les pratiques merdiques de ces procureur-es : on se permet de mettre a disposition de tou-tes un dossier de justice, avec tout ce que ca comprend d’informations personnelles. Et peu importe qu’illes promettent d’anonymiser, puisque ces personnes sont visiblement perdues et mal intentionnées. Je conseille vivement d’éviter d’avoir recours à leur collectif antirep, puisque visiblement on s’expose à ce qu’illes disertent de nos dossiers entre elleux et avec qui veut. J’ai déjà vu comment un mail privé a servi de support à mon lynchage par des inconnus. Je n’ai pas répondu à leurs accusations mensongères, parce qu’il est hors de question de bavarder de ça sur la place publique, ni avec des ennemis non identifiés. Il n’y a ni poukaverie ni innocentisme dans cette histoire, juste une secte qui veut démolir une personne à qui elle reproche visiblement tout à fait autre chose. A plusieurs reprise on m’accuse d’être une « personnalité publique » qui se « fait un nom sur les violences policières » : ces personnes sont tellement hors du monde qu’elles ne captent rien au delà de leur prisme idéologique morbide. Elles croient encore que les comités vérité et justice croient en la justice (gros LOL). Elles accuseraient d’innocentisme (novlangue à la con) des jeunes de quartier qui juste se défendent sans accuser personne, pour éviter la taule (où eux ne font pas que passer). Elles participent à invisibiliser les victimes de violences policières par leur polémiques de petits bourgeois nombrilistes. Je ne me « fais pas un nom », comme d’autres je combats et je prends la parole aux côtés des vivants quand d’autres invoquent des morts dans des textes imbitables (d’où ma boutade sur malatesta et libertad, qui me vaut la haine des liseurs de livres) et croient que le silence conspiratif préserve de la repression.
Il va falloir arracher leurs toges de procs et de moines, on va s’en occuper. Merci aux commentaires de celleux qui captent l’entourloupe, et merde aux trolls vengeurs et ignorants qui réagissent comme une meute enragée.
Mais dites moi donc « cpasmoi », vous dites que la personne que vous incriminez a aidé à ce qu’une autre personne soit accusée. OK, c’est un problème. Mais qui exactement dans ce milieu radical de merde aide à ce que les gens NE SOIENT PAS accusés ? Pas vous en tous les cas, et pas par ce texte, ni dans le courant de l’instruction, selon vos propres dires ! Combien de magouilles se passent dans les couloirs et les conciliabules avec l’air plus malin que tout le monde, et sont permises parce que la défense, c’est supposé être de la merde et alors chacun fait bien ce qu’il veut avec un sourire en coin, combien de dossiers feraient mal si ils étaient rendus ainsi publics ? Peut-être une piste pour comprendre comment on peut en arriver là.
Et marre que cette bande de dénonciateurs/harceleurs bénéficie d’une retenue dont elle n’a jamais fait preuve : la protection des autres et le respect de l’anonymat.
Vous êtes des porcs ET des procs. occupez vous de vos affaires de viol, d’islamophobie, de colle dans les serrures, de poukave et de coups bas en INTERNE avant d’attaquer le reste du monde pour solidifier votre immonde intérieur sectaire. Et puis prenez le soleil, vous êtes tout blancs.
Et laissez des questions importantes comme la défense, l’innocentisme, etc. à des gens qui sont bienveillants avec leurs camarades et compagnons. Pas vous quoi.
En vrai, je l’ai trouvé bien ce texte. S’il cible une personne en particulier, c’est à dire IanB, c’est effectivement car celui-ci veut être une personnalité publique, avec un tel égotrip qu’il en vient à faire un blog sur sa vie dont le sous-titre est « Bienvenue dans la tête de IanB »… Eurk. Non, merci, vraiment. (pour les personnes qui veulent le voir : volte-face.info).
En fait ce pseudo, ce blog, et cette manière d’agir, ça s’appelle se faire un nom, ça s’appelle de la politique. Et les réponses apportées aux arguments énnoncés dans le texte, en plus d’un ton larmoyant et victimaire et sans rien reconnaître de la merditude de ses actes (je dirais même plus en continuant sur la voie innocentiste en fait), mais en accablant les autres d’être de très méchants procs virilistes, ça s’appelle de la manipulation politique. Et franchement, les politicards, c’est à pourrir, pas à protéger.
Ca a déjà été dit, mais c’est fou comme confronter quelqu’un sur ses actes merdiques devient de la delation, alors que les actes dont on parle vont justement dans la logique de la delation à travers l’innocentisme. C’est juste un contre-sens, en fait, mais vu que le débat s’est déplacé sur du ressenti, on peut bien dire ce qu’on veut sans vraiment prendre le temps d’analyser et de réfléchir.
Je crois pas que quiconque fantasme sur la prison. Je pense que la prison fait peur à tout le monde. Et que personne n’y va par plaisir petit bourgeois pour se la raconter. C’est vraiment être une pourriture de dire des choses comme ça. IanB n’est pas le seul à se manger de la répression, sors de ton égotrip youhou. D’ailleurs tu diras ça à ton camarade X qui a fait 2 ans de taule pour s’amuser n’est ce pas ? Et qui, suite à ça, se tape un autre procès avec toi où tout est mis en place pour qu’il soit condamné. En tout cas tu te poses pas la question une seule seconde de si lui n’avait pas peur de retourner en prison aussi ?
Si tu te sens pas comme une merde d’avoir fait ça, je me demande comment tu fais pour encore prétendre à la solidarité avec les gens victimes de « violences policières ». Ah, mais pardon. C’est des vrais gens vivants ça. Rien à voir, y en a qui sortent de taule et qui risquent d’en reprendre pour qui on s’en contrecarre de la solidarité et de les charger indirectement, et les autres pour qui c’est cool et ça vaut le coup la solidarité, parce que c’est des « vrais ». Effectivement, la nuance est pertinente.
Bien sûr, comme il est dit dans le texte, personne ne peut préjuger de ce qu’il se serait passé si la situation était différente, de toute façon on parle de juges, de keufs et de procs, et ce sont eux qui condamnent, faut pas se tromper d’ennemis.
Bref, à part ça, le fond du texte vient tout de même parler de rapport à la justice, du fait que la peur puisse effectivement pousser à faire de la merde, et ouvrir un débat sur l’innocentisme qui n’existe pas énormément publiquement.. En vrai je trouve que tout est dit avec tellement de pincettes qu’à part le fait de pointer IanB, c’est difficile d’y voir une injonction moraliste… S’il était écrit « Y » je pense que personne n’aurait hurlé au moralisme. Le moralisme ce serait donc de mettre en lumière la merde que font les gens, bon… si c’est ça le point de rupture, c’est triste.
J’étais un peu sidéré en lisant les commentaires de la rupture que ça semble créer d’avoir publié ce texte, après j’imagine que les personnes qui l’ont écrit devaient s’attendre à ce que ça fasse des remous.
Bon après si rupture il doit y avoir, autant qu’elle soit assumée un bon coup et ne pas prétendre hypocritement avoir des choses à partager. On perdra moins d’énergie et de temps et on pourra se consacrer à faire des choses plus intéressantes, plutôt qu’hurler à la morale ou faire des parallèles bidons et foireux avec la zad ou les pratiques des appelos (parce que soyons honnêtes, ça n’a rien à voir, d’autant plus qu’une frange appelliste semble ne même plus se défendre d’être devenus des citoyens légalistes bobios cogestionnaires de ce monde de merde).
Rupture peut-être, mais n’allez pas faire croire ou croire vous même qu’elle s’opèrerait entre les vrais anarchistes et les politicards. Dans ce domaine, vous savez à merveille allier les deux à la fois…
Rompre avec ces mauvaises habitudes, ce serait mieux, non ? Effectivement ne pas parler aux flics, ne pas donner des vidéos qui incriminent les autres (mais au fait, c’est la seule celle-là, vous êtes sûrs ?), et puis se soucier les uns des autres autrement que pour lancer des anathèmes, faire courir des rumeurs, etc.
Parler défense enfin (sans l’opposer à l’attaque comme vous croyez malin de le faire…), avec les mille nuances de comportements possibles selon les analyses et choix de chacun et qui ne contiennent pas la connivence avec la justice !
« Je conseille vivement d’éviter d’avoir recours à leur collectif antirep, puisque visiblement on s’expose à ce qu’illes disertent de nos dossiers entre elleux et avec qui veut. »
C’est un collectif antirep qui a publié ce texte ? Si oui c’est un collectif monté spécifiquement pour la défense de X. ou un collectif qui existe dans la durée ?
« Il n’y a ni poukaverie ni innocentisme dans cette histoire »
Même celleux qui ne voit pas le sens de rendre publique ton identité de personnage publique voient bien que ta stratégie de défense a été merdique, et tu as l’air de vouloir continuer dans la merditude en ne prenant pas en compte ce qui est pointé par le texte : Fournir une vidéo par 2 fois, orienté les enquêteurs vers l’autre inculpé, ne pas dire à l’autre inculpé tes choix de défense qui sont de fait incriminante pour ellui.
« juste une secte qui veut démolir une personne à qui elle reproche visiblement tout à fait autre chose »
Je ne sais pas ce qui serait démoli à part ton image que tu travailles à faire exister à la télé, sur internet… Et celle-ci est bien légitime à être « démolie » quand elle sert à voiler ce que tu fais réellement.
C’est bien connu, pour minimiser la portée de la critique il faut décrédibiliser cellui qui la porte : Secte, juges, procs, flics… toi t’es pas dans la bassesse, non ?
« Elles accuseraient d’innocentisme (novlangue à la con) des jeunes de quartier qui juste se défendent sans accuser personne »
Se défendre sans accuser personne est différent que de se défendre en orientant l’enquête vers d’autres, non ?
Tout un débat de fond que vient alimenter ce texte, encore faut-il être suffisament de bonne foi pour l’entendre
Ce texte est dégoûtant tout comme les commentaires qui l’accompagnent.
Avant d’être juges à la place des juges, peut être se regarder soi même en toute honnêteté.
Porter des accusations fragiles et reposant sur une lecture policière des dossiers, faire courir des rumeurs sur des personnes afin d’essayer d’atteindre leur intégrité et de les exclure du tableau, sont leurs pratiques courantes et IanB n’est pas leur unique victime, il y en a bien d’autres.
A travers ces histoires, il est question d’autoritarisme, d’imposer un point de vue comme seul et unique et d’effacer et/ou d’écraser les personnes en désaccord ou tout simplement qui ne corresponde pas à « l’esthétisme » militant qu’elles/ils imposent. Et de cet autoritarisme découle logiquement l’entrisme.
Il serait intéressant de connaître votre comportement face à des personnes n’ayant pas connaissance ou conscience du système auquel ils font en face, et qui, par exemple, font « l’erreur » de choisir une défense qui ne correspond pas à vos critères. Vous jetez sur la place publique chaque dossier avec le mépris, que selon vous, ils méritent ? Vous avez donc dû faire beaucoup de publications depuis un peu plus d’un an… Ça craint un peu quand même pour de l’anti répression non ?
L’anti répression demande de l’humanité, de la bienveillance, de la remise en question et d’accepter qu’il est question d’humains qui peuvent commettre des erreurs (NB: ici je parle en général et je ne parle pas de la victime de cette publication). Sans ces qualités ça n’en est malheureusement pas. Donc comme dit plus haut laissez « ces questions importantes à des gens qui sont bienveillants avec leur compagnon. Pas vous quoi. »
Je ne commenterai pas plus les opportunistes qui saisissent l’occasion pour se déchaîner sur IanB, l’ère du numérique fait parfois office d’exutoire sur quelques un.e.s. Elles/Ils ne sont que les reflets de ce qu’elles/ils démontrent ici des lâches.
En fait, niquer la vie des gens est un side-project régulier de ce qui circule autour du groupe anti-prison parisien Kalimero depuis que c’est une coquille vide et familiale de gens aigris (qui se font des sales coups et se maltraitent entre elleux également). Pour une fois un texte de sycophante même anonyme c’est un peu moins lâche (et plus exposant) que ce qu’ils font d’habitude dans le silence affinitaire des couloirs du milieu (voir leur validation tacite par copinage des méthodes véritablement innocentistes de la bande à Bernanos, qui rend presque comique la lecon de morale sur les videos!!!). Si l’accès au dossier dans le cadre de groupes anti rep donne ce genre de pratique, ça pose vraiment question. Peut-être faudrait-il en revenir à des formes plus « neutres » et moins refermées sur elles-mêmes comme defcol pendant la loi Travail. Ce n’était certes pas sans défaut, mais il aurait été inimaginable de les voir produire OKLM de telles infamies (des dossiers para-judiciaires et para-militants) aussi graves que ces dernières années, et toujours contre des individus. Pour rappel : https://paris-luttes.info/communique-defcol-pour-couper-7144
Qu’un collectif qui a la base devait servir d’appui et de caisse de solidarité avec les prisonniers soit devenu une officine autour de laquelle se diffusent des dénonciations idéologiques, des formes de désolidarisation et de dépolitisation plus ou moins insidieuses c’est bien le plus grave dans tout ça. En même temps il y a deja des textes pour le justifier et des gens pour les diffuser… : https://infokiosques.net/spip.php?article1657
Le fond du problème c’est que ce qu’est réellement la solidarité, vous trouvez ça insupportable, et vous etes bien incapables d’en exprimer pour des personnes qui ne vous ressemblent pas, ne sont pas vos potes, ne tiennent pas des discours ultra-radicaux (en étant juste des alternos comme les autres).
A bas la politique de la dépolitisation.
PS : aux pseudo-anars dans les commentaires qui se comportent comme des lyncheurs en meute avec leur vocabulaire de faf (contre les « stars » du milieu à qui on reproche d’avoir des « projets » (non mais ca va la frustration?), qui ne vont « pas y echapper », qui s’excitent contre « l’immunité » de celleux qu’ils harcelent, qui se croient en mesure de mettre les autres en face de leurs « responsabilités », etc.) Ca va pas bien non ? Vous vous êtes peut-être trompé de crèmerie non ? C’est honteux d’être judiciaristes à ce point. Vous êtes des gens nocifs, malveillants et dangereux. L’anarchisme est une apologie de la vie, pas de la mort et de la haine entre nous.
Malatesta et Libertad n’étaient pas des théoriciens du coup bas et de la chasse aux camarades
L’antirepression n’est pas le redressement moral
Les personnes réprimées ont besoin d’aide, pas de formatage idéologique pseudo-radical
C’est pas parce qu’on produit et qu’on fait circuler beaucoup de thunes et de mondanité qu’on a tous les droits, nous ne sommes pas des capitalistes
Les personnes visées par vos textes sont toujours déjà dans la merde (bien que vous les présentiez comme un « gratin » qu’il faudrait dégommer), vos formes de prédation participent à la répression
le gratin militant, à Paris, c’est vous et seulement vous.
Pour finir un texte de Libertad à mediter pour qui s’en reclamerait à tord : https://fr.theanarchistlibrary.org/library/albert-libertad-la-joie-de-vivre
@cpasmoi : vous faites partie d’un groupe anti-répression qui a eu accès à un dossier judiciaire et vous vous en servez pour porter des accusations sur quelqu’un ?
Si c’est le cas, que ce que vous disiez soit vrai ou non, votre pratique est vraiment dégueulasse !
Une personne qui aime s’exposer publiquement ne devrait pas s’étonner de pouvoir être critiqué publiquement. Le conflit çà fait partie de la vie, y a pas que des rires et de la joie de vie. Des personnes pâles comme des cachets d’aspirine sont souvent beaucoup plus vivantes que les gueules lisses et halées des présentateurs TV.
Que quelqu’un qui se regarde autant le nombril (cf. ton blog) se foute de la gueule des individualiste est un comble!
Toi, laisse l’individualisme (et l’anarchisme) en dehors de ta chasse aux sorcières en meute qui se rêve foule qui se rêve masse. Vous avez salis et démultipliés assez de -ismes comme ça.
La masse, la meute, la foule contre l’individu. Pour cela vous passez par la déshumanisation de l’individu, ici c’est un salaud parce qu’il est passé à la TV, bouuuuh, à vos fourches les villageois auto-organisés, on peut y aller parce qu’il a violé le code des pirates, on va lui ruiner sa vie. On va même finir par l’imaginer plein de pouvoir, parce qu’on est trop con pour se rendre compte qu’un roi sans divertissement est un roi plein de misère.
Quand l’accusation de poukave ne fonctionne plus, vous êtes là pathétiques, à agiter qu’il est passé à la TV il y a 10 ans pour parler de la situation à Calais… Juste ça trahit bien que votre seul but est de vous attaquer aux individus. La perspective comme la méthode sont dégueulasses.
Et vas y que je te lance un avis de tempete dans sa vie en faisant mouarf mouarf. Et après on viendra mettre le crachat final à son enterrement en se frottant les mains comme des méchants de dessins animés sur lesquels vous êtes restés bloqués. Combien d’assassinat social organisé contre des camarades et des compagnons dans le silence et la complicité tacite générale avant que ça fasse du bruit autour de IanB ? Vous allez réparer les gens un jour ? Vous allez vous rendre compte du mal que vous avez fait et que vous faites ? Des gens que vous avez fait disparaitre des radars ? De ceux que vous avez transformé en zombies shlaguisés dépressifs parce que vous ne supportez pas les révoltés, vous leur apprenez la résignation et l’intrigue, bref à faire de la politique, des petites réunions où tout le monde doit bien se tenir et surtout bien s’ennuyer. Puis à chasser les heterodoxes comme de bons zélotes serviles à papa et maman. Et c’est quand que vous vous révoltez contre papa et maman comme des anarchistes ?
Franchement partez faire les crypto-appelistes à la campagne comme ceux d’entre vous que vous avez dégouté au lieu de dégouter tout le monde de la life.
Salut les rois du niquage d’ambiance.
Visiblement vous le connaissez depuis longtemps et visiblement vous ne l’aimez pas.
Votre texte pue la vengeance et la vieille rancune tenace.
Alors on aurait pu avoir un sujet interessant sur l’innocentisme, discuter de notre comportement collectif en gav, et puisque l’on parle de Malatesta, on aurait pû rappeler l’épisode où lui et sa bande déclaraient tous avoir (glorieusement ndr) tiré sur des carabinieris (en en blessant un et en en tuant un autre), ce qui poussa le tribunal à les acquitter tous.
Mais si je comprend bien, IanB n’a pas fait ça, vous lui reprochez et donc c’est une poukave. Moi le jour où je tiens un poukave, mais jamais je fais un texte relou comme ça avec des photos de keufs « interpellant », mais je le démonte et je fait un texte au vitriol.
Mais finalement vos arguments ne sont que des suppositions, comme un flic qui accuserait à partir des déductions qui l’arrange.
Malatesta et les siens ont bien fait de diffuser ceux qui fricottaient avec les poulets, et vous et moi on a vu d’autres articles sur de vrais balances, prises la main dans le sac. En vous lisant, on voit bien que vous chercher un truc à lui mettre sur le dos, parce que vous n’avez rien. Rien d’autre à foutre non plus, alors qu’on ne sait plus où donner de la tête.
Par contre la prise des villages de Letino et Gallo n’a pas eu l’adhésion des paysans.
Vous non plus, et là où je veux en venir c’est que j’ai vu IanB au contact, il se confronte à la réaction, aux populistes, aux LFIstes, je l’ai vu faire son taf d’éducation populaire, révolutionnaire. Tout le contraire de ce que vous décrivez, tout le contraire de ce que vous faites, présentement.
Je vais souvent dans les quartiers lors de commmémorations de personnes assassinés par la police, et comme les familles de victimes, je ne suis pas du tout d’accord avec vous, nous poussons à l’utilisation des vidéos dans toutes les situations où la police intervient : il faut filmer ces chiens !
Oui, certains des nôtres sont et peuvent manger à cause de ces vidéos, mais combien sont tomber et tomberont sans vidéos ? Les flics en ont-ils besoin ? Vous savez que non, leur parole suffit.
Grace à la multiplication des scènes montrant la violence de l’état une population de plus en plus nombreuse prend conscience du rôle de base des poulets, s’ouvrant de plus en plus aux analyses et aux luttes anti-capitalistes. Il nous faut descendre de nos perchoirs dogmatiques.
Votre article me rappelle aussi une tactique des services secrets français pendant la guerre d’Algérie, qui après avoir torturé des militants du FLN, en relachaient quelques uns, les laissaient reprendre une vie normale, ce qui força les autres algériens à se méfier, à torturer leurs propres membres, et de nombreux réseaux s’entretuèrent et disparurent sans aucune raison.
De suppositions, vous avez créer un « isme », pour blesser un camarade.
Avec vos conneries on va tous se soupçonner maintenant.
Quoi de pire que de se fliquer nous mêmes.
Ploum ploum tralala …
« faire de la politique »- écrire, penser,partager ses réflexions, c’est faire de la politique ? Mais c’est ouf comme chacun de vos commentaires révèle votre bêtise. Vous lâchez des grands mots vides, vous ne savez même pas quoi mettre dedans. IanB présente une liste aux élections ? Il propose un programme ? Il concurrence quelqu’un ? Il gagne de l’argent ? Du pouvoir ? Non, rien de tout ça. Vous agitez des épouvantails. Vous balancez des anathèmes. Apparemment, il faudrait disparaître pour être validé par vous. « Beurk » : Pourquoi ? T’as lu le contenu? Y’a quoi qui fait vomir ? Le sensible te fait gerber? La transmission d’expériences de vie ? Sous pseudo en plus… Vous ne savez plus quoi dégueuler, alors vous allez sur un autre terrain, c’est juste révélateur de votre méchanceté. Mis en défaut sur votre accusation bidon, vous montrez que ce qui vous anime, c’est de détruire une personne qui pointe votre vanité, rien d’autre. Vous faites peur, comme les fascistes. Fermez la, et reconnaissez que vous êtes des morts-vivants.
Toi bro, tu parles comme si vous et vos groupes d’amis cooptés n’avaient jamais accusé calomnieusement des gens d’être des kisdés et lancé des rumeurs en ce sens, avec toutes les conséquences que çà peut entrainer. C’est vrai que quand on est un spécialiste reconnu des violences policières et qu’on lance de telles accusations on est vu comme crédible surtout quand on a un groupe de fidèles sur lequel s’appuyer.
Sur la question des « intermédiaires » et NDDL : le terme était mal choisi et je suis plutôt d’accord avec la brochure sur le rôle des intermédiaires. Mon propos était de dire que y’a pas mal de voix qu’on ne lit jamais et que lire les commentaires ici donne une vision biaisée et réductrice. Et là encore, quand je lis ceux sous cet article, je me demande si au final on en retire vraiment quelque chose sinon une rupture décennale stérile de plus dans le paysage anarchiste.
En relisant tout ce qui précède je me demande quand même si les mêmes personnes qui reprochent à Ian B une personnalité publique auraient aussi reproché la sienne à Emma Goldman et d’autres noms de l’anarchisme. En lisant le blog signalé comme celui- de IanB (au passage c’est aussi mesquin de balancer ça comme ça en lien ici), je ne vois pas trop en quoi ça dénote d’un narcissisme particulier. Après tout il y a plein d’anarchistes qui tiennent des blogs et y partagent leurs réflexions personelles, et fort heureusement ! Objectivement, ça a vraiment des relents la police de la pensée qui sont assez nauséabonds.
En relisant les réponses de Cpasmoi je continue à m’interroger sur la raison pour laquelle un groupe qui a accès au dossier parle à la place de X, sans s’en expliquer, sans signer « ami.e.s ou soutiens de X ». C’est clair que ça pue vraiment comme pratique de l’antirep de proposer en plus de faire parvenir des captures de ce même dossier sans que ce soit clair que c’est avec le consentement de X et en tous cas pas celui de Ian B. C’est clair que je ne citerai plus jamais Kaliméro dans les collectifs à contacter pour faire le lien avec les prisonniers, au contraire, j’aurais jamais cru que vous seriez capables de faire ça.
Et en tous cas bravo pour ce coup de l’arroseur arrosé, c’est vous qui devenez les poukaves de votre histoire si j’en juge en lisant les commentaires vénères qui s’alignent à la suite de votre brûlot. Faut croire que vous avez réveillé vos propres squelettes du placard et que vous vous êtes fait pas mal d’ennemi.e.s, et en tous cas pas beaucoup d’ami.e.s au fil des années.
Le pire je trouve c’est que vous assumez même pas votre truc. Vous créez une petite entreprise de démolition que vous dissimulez dans une « étude de cas », comme si nos milieux avaient besoin de « benchmarking » pour relativiser la pureté politique des un-es et des autres. Vous faites genre « on va vous parler de fond, l’innocentisme c’est mal, la preuve », tout ça étayé par un « cas d’école », un seul, en sortant 2 pauvres phrases d’un dossier qui doit en faire au moins mille ou deux mille. Vous brandissez le « droit au silence » comme l’arme fatale, la tuerie en matière de défense politique, c’est tellement naif, et dans ce cas d’école on a du mal à en percevoir la moindre stratégie.
Tout ça pour dézinguer une personne et les groupes dont il fait partie, personne qui, selon votre propre échelle de la popularité, serait trop « public », donc nuisible (à votre invisibilité, ça c’est sûr), et poussé-e-s à bout vous employez même le terme de « starlette » (pas viriliste le terme, non!) qui « parlerai à la place des autres ».
Vous etes véner parce que des groupes choisissent de construire des liens au lieu de faire des textes à 3 que vous collez la nuit dans les mêmes rues depuis ché pas quand, vous croyez que la parole est confisquée par des « starlettes » qui cherchent a se faire une réputation sur le dos des pauvres paumés qui sauraient pas s’organiser, vous savez rien de tout ça pas la peine de faire semblant, si cette visibilité vous emmerde c’est bien que ça révèle votre propre vide
Les Bisounours contre les méchants vampires, bon clairement tu confonds avec un autre.
Je suis pas assez ancien dans cette lutte pour connaitre les dossiers de X ou Y, balancer des rumeurs comme vous, ou me la raconter. Mais ces dernières années j’ai vu assez de familles pleurer les leurs, partout dans ce pays pour dire que je ne vous connais pas, vous êtes qui en fait ? Vous êtez où ?
Vous avez l’air intelligent (vraiment, c’est pas une vanne, mais votre cerveau surchauffe trop et frôle l’éruption volcanique de la prétention du savoir), vous avez produit des trucs ?
Vous balancez en vrac IanB, mais en vrai pourquoi vous avez pas mis vos photos ou noms ? Et puis qu’on sache ce que vous faites ?
Et aussi merci pour mon Bisounourisme, je l’entretient, j’espère que vous l’appréciez, j’essaye d’être complet, de la sensibilité du poète au courage du guerrier, en passant par l’instruction. Nous sommes tellement plus que les limites dans lesquelles on nous enferme, et dans celles dont nous nous enfermons.
… Anarchie vaincra
Ou pas ? (malheureusement l’écrit ne permet pas vraiment de « sentir » les différences d’intonations)
Je reprend ici une partie d’une réponse que j’ai faite à une personne qui m’a exprimé son soutien par email. Je l’en remercie d’ailleurs.
Quelques éléments, toujours sans accepter de répondre aux injonctions de justification balancées ici pour me démolir :
X était venu vers moi avant d’être incarcéré et alors qu’on
n’avait pas le droit d’être en contact. Il est venu discuter avec moi de « notre affaire », alors même qu’il connaissait tous les éléments du dossier (oui, on en a parlé sereinement, parce qu’il n’y avait pas matière à me faire jouer le rôle du juge : ce n’est pas moi qui ai condamné X, qu’on se le dise). C’est ce qui me fait dire que ses « potes » se sont fait-es ses avocat-es sans se concerter avec lui, et animés par des motivations qui ne sont pas tant liées à ce qui est dans leur texte. X était un ami et on se parlait en confiance. Peut-être que la prison l’a changé et qu’il
a appris à me détester lui aussi, convaincu peut-être par d’autres que j’étais responsable de sa condamnation. Je m’en suis voulu, oui, de ne pas avoir pu vraiment discuter avec lui de tous les aspects de ce dossier, avec cette approche sensible qui nous était propre, qualité dont ses propres « ami-es » semblent avoir oublié l’existence.
Ce qu’illes oublient de dire, c’est que j’ai tenté plusieurs approches pour discuter ensemble de ce dossier, et qu’on m’a tenu à distance, comme illes le font avec tout-un-chacun et sans penser ici à l’intérêt primordial de leur pote X.
D’ailleurs, à quel point est-il associé à cette démarche faite en son nom ? Connaissant X, j’ai beaucoup de mal à croire qu’il cautionne cette manière de faire. Je me souviens d’une personne ferme, mais douce en
même temps. Peut-être l’ont-illes vampirisé aussi…
J’ai toujours entendu les critiques et accepté de me remettre en cause, à condition que les critiques ou attaques soient fondées. J’ai fait aussi des choix qui correspondent à cette lutte spécifique qu’est celles des familles de victimes et des mutilé-es, dont beaucoup sont « non militant-es ». Dans ce milieu-là, nos pratiques et approches de la lutte ne sont pas si rigides, et c’est pourquoi peu d’anarchistes s’y impliquent. Et pourtant personne ne niera dans le « milieu des violences policières » que je suis anarchiste et que les idées que je porte sont radicales et sans compromission. Quoi que voudraient croire mes
détracteurs, je n’ai jamais collaboré, et cela alors que j’ai pris cher dans ma vie à de nombreuses reprises. On ne peut pas me reprocher d’avoir « échappé » à la répression ou de m’en être tiré en compromettant d’autres gens (et la répression ne s’évalue pas qu’à l’aune du nombre de mois passés en prison). Aucune des nombreuses personnes inculpées avec moi dans des dossiers de justice n’ont eu à se plaindre de mon attitude face aux flics. Et j’ai toujours été transparent sur ce qui se passait avec moi dans « l’intimité » des commissariats (d’où mes compte-rendus de GAV publiés en ligne, que je vois comme une contribution à la compréhension des processus d’enfermement et de répression). Supposer que j’ai échappé à la prison en pratiquant « l’innocentisme » (je hais ce mot qui ne veut rien dire), c’est juste ne rien comprendre à rien. S’ils avaient tenté une seule seconde d’interroger mes anciens camarades de la ville où je vivais avant d’atterrir dans l’enfer dogmatique parisien (qui sont restés tou-tes mes ami-es malgré des grosses galères), ils auraient sans doute ravalé leur ignorance de ce que je suis.
Enfin, ce qui pose fondamentalement problème dans leur méthode, c’est qu’ils me mettent dans la position de mis en cause, avec une vue partiale et une interprétation policière de ce dossier (tout ce qui se joue n’est pas dans les lignes des procès verbaux et même, parfois, la chronologie en est inversée), se substituant aux procureurs et s’arrogeant le droit d’analyser, copier, décrypter un dossier qui ne les regarde pas, sans mon consentement et sans que je sache à qui j’ai affaire, avant de me jeter à la vindicte populaire. La dernière fois que ça m’est arrivé, c’est lors de mon assignation à résidence : « cpamoi » ont agi de la même manière que ceux qui ont rédigé les notes blanches qui ont permis mon assignation. Illes sont donc bien des flics et des procs, mais aussi des moines, parce qu’illes portent un
dogme autoritaire, une voie dont il ne faudrait jamais se détourner pour avoir crédit à leurs yeux. Et d’ailleurs, ce sont bien leurs ouailles ou elleux-mêmes qui,individuellement, viennent jeter de la viande aux
vautours sur indymedia, pour que chacun-e y compris des inconnues, puissent me dépecer, disserter de moi en restant bien à l’abri derrière un écran.
Déni et lâcheté, c’est ce qui caractérise leur rapport au monde.
Ce qu’illes font, c’est de me jeter en pâture à l’Etat, qui n’aurait qu’à me ramasser si leur démarche parvenait à m’isoler du milieu qui me protège (et oui, des camarades sont venu-es ici me défendre, où est le problème). Mais ce sont elleux qui sont isolé-es, à tel point qu’illes pensent que mes soutiens sont une paire de « fidèles » ou de personnes naïves et fascinées par ma personne (quelle condescendance pour tou-tes nos camarades : seul-es l’avant-garde de quelques anar relous de l’Est parisien auraient perçu le salopard qui se cache derrière ianB ? Allons bon, ça ne tient pas). C’est un fantasme policier, encore un.
Illes ne vivent que dans ça, leur vie est un fantasme policier. Moi, l’assignation à résidence m’a appris des choses sur cette manière de se croire important. J’ai tiré mes bilans, fait mon auto-critique, je suis conscient des enjeux de la visibilité (merci de ne pas m’apprendre la vie). Oui, j’apparais publiquement partout, mais aucune
personne qui me fréquente n’oserait jamais dire que j’en tire un quelconque profit personnel. Mon vrai prénom est invisible derrière IanB, qu’on se le dise, sauf quand on m’assigne à résidence ou qu’un journaflic du Point me jette à la vindicte populaire. Et ianB ne parle quasiment jamais de lui et évite les question sur lui lorsqu’il s’agit de mettre en lumière les violences de l’Etat, sauf peut-être quand il s’agit d’utiliser une expérience personnelle de répression pour mettre en lumière certaines pratiques étatiques/policières. Mais ça, on ne peut le voir que quand on sort de son enclave…
Je ne suis pas de nature violente, mais il ne faut pas me marcher sur les pieds. L’injustice me rend fou. Et cette histoire ne se règlera pas à l’amiable, car ça fait trop longtemps qu’ils détruisent des gens sans même s’en rendre compte. Illes sont le virilisme que je combats, qui est
le même que je trouve chez mes ennemis. Déjà, ils peuvent s’estimer heureux que je ne sois pas une poukave, parce que je connais chacun de leurs prénoms.
Qu’illes crèvent de solitude, quand bien même illes partagent cette solitude à dix.
L’un des intérêts paradoxal des commentaires de ce site, est qu’ils permettent à divers frustrés de venir enfin dégobiller publiquement tout ce qui leur restait depuis des années au travers de la gorge contre les uns et les autres (en se mélangeant parfois les pinceaux). Autant de ressentis qu’ils réservaient jusque là au cercle privilégié de leurs amis bienveillants, et qu’ils peuvent grâce au texte initial déverser publiquement en mode réseaux sociaux.
Car faut bien dire qu’il n’est pas très ragoûtant tout ce gloubi boulga de frustrations macérées, de fantasmes projetés sur d’autres parties du mouvement et de rumeurs de troisième main. C’est certainement soulageant pour l’estomac des premiers concernés, mais ça n’en reste pas moins dégueu, sans même parler de toute la confusion politique qui en ressort, reflétant bien plus la grisaille de ceux qui la gerbent que toute autre chose.
A titre d’exemple, pour prendre deux noms cités (Kalimero et Defcol) dans le post titré « Sainte Nitouche », une « caisse de solidarité » basée sur une libre association d’individus n’est en rien synonyme de « groupe », pas plus « anti-prison » que de cet horrible concept militant d' »antirép » ; de la même façon, un choix politique qui privilégie de filer de l’argent aux baveux plutôt qu’aux prisonnier.e.s, de se concentrer sur le juridisme (gav/tribunal) plutôt que sur la solidarité offensive dans la rue, sur les mouvements sociaux impulsés par la gauche plutôt que sur la guerre sociale quotidienne, c’est pas non plus la même chose ; etc. etc.
Mais c’est sûr que lorsqu’on ne raisonne à sa propre image qu’en terme de “groupes”, de “bandes” ou de “collectifs”, il est difficile de comprendre une autre manière de s’auto-organiser, à partir des individus, et donc que ces derniers peuvent avoir de multiples associations, hétérogènes, qui les engage à chaque fois, eux, et pas le reste, créant des responsabilités individuelles et jamais collectives.
Et comme, “Sainte Nitouche”, en bon ami de la gerbe malveillante et totalement à l’ouest, tu as tenu une nouvelle fois à réveiller les mêmes morts (Malatesta et Libertad) dans ton commentaire, allons-y de quelques questions pas métaphysiques pour un sou : quelqu’un voit encore la différence fondamentale entre un Malatesta qui proposait d’armer les prolétaires contre l’ennemi, pendant ET avant le moment insurrectionnel, et un “combat” sous forme de « déconstruction morale » pour désarmer la police à base de sale analyse gauchiste sur « le peuple et l’élite » ? Quelqu’un voit encore la différence entre un Libertad qui fustigeait les esclaves pour qu’ils se redressent, libres et impitoyables, en brisant leurs chaînes et en reprenant leur vie en main contre toute autorité, et celleux qui les enferment dans le rôle de victimes bonnes à témoigner devant une caméra ou à quémander justice à leur mortel ennemi ?
Et puisqu’on en est aux morts (mais fiche leur donc la paix, puisqu’ils ne te servent que de paravent idéologique), “Sainte Nitouche”, tu pourras également remarquer que ton rapport au passé est exactement le même que celui exprimé au présent contre d’autres parties du mouvement : calomniateur et mensonger. Ton lien internet vers l’article « la joie de vivre » renvoie ainsi comme on pouvait s’en douter vers un faux. Il ne peut évidemment pas commencer par une citation du communiste Ret marut datée de 1921, alors que l’anarchiste Libertad était en train d’être rongé par les vers depuis plus d’une dizaine d’années et que son article est de 1907 ! Pour tenter de sauver la mise, un autre, “C’est moi bro”, tient à rappeler qu’au procès de l’expédition du Matese contre 26 compagnons (dont Malatesta) en 1878, tous furent acquittés parce qu’ils auraient tous déclarés avoir tiré sur les carabiniers. Encore un faux, puisque d’une part certains furent arrêtés juste avant (dont Stepniak) et n’étaient pas accusés de ce fait, et d’autre part parce qu’un tel acquittement est à la fois le produit d’un rapport de force à l’extérieur du tribunal et celui d’une défense plus basée sur la politique que sur l’éthique. Mais le propos est certainement ailleurs pour “C’est moi bro”, qui ajoute plus loin “Oui, certains des nôtres sont et peuvent manger à cause de ces vidéos, mais combien sont tomber et tomberont sans vidéos ? “. Une belle illustration de la même différence entre éthique, qui se défie des calculs, de l’efficacité et de la tactique, et politique, qui délie les fins et les moyens au nom de cette même efficacité (on ne fait d’omelettes sans casser d’oeufs, bla bla) : certes, donner des vidéos peut faire tomber des gens (merci de le reconnaître)… mais tant pis puisqu’ils tomberaient de toute façon et que ça peut parfois en sortir d’autres ! Un bien bel exemple, en effet. Mais le problème avec IanB n’est même pas là, une sorte de choix tactique qui a de fait aidé à niquer son co-inculpé, parce que la vidéo a été donnée d’emblée, comme un réflexe conditionné, dès la garde à vue, à son seul profit et sans même consulter son co-accusé… Une vidéo qui a servi de bout en bout contre X.
Quant à ceux, qui comme “dédé”, posent que “dans ce cas d’école on a du mal à percevoir la moindre stratégie “ au fait de fermer sa gueule, ce n’est pas bien compliqué : deux accusés d’un même fait ça pouvait aussi se conclure par un non-lieu pour les deux faute de pouvoir trancher qui a fait quoi au vu d’un dossier bancal et mal ficelé, si IanB n’avait fournit ni vidéo délatrice par deux fois ni déclaré “qu’ils se sont trompés de personne” (c’est pas moi c’est lui). Ou pas, mais en tout cas avec ces éléments-là, les possibilités techniques de défense de X étaient d’emblée bien plus minces que si IanB n’avait pas joué perso contre lui. Ne rien déclarer permet à chacun.e de partir avec plus de chances face à la seule version brute des flics, de décider quoi dire ou pas une fois seulement qu’on a un panorama complet du dossier (donc pas au stade de la gav et du premier interrogatoire d’instruction), et permet aussi de s’accorder ensemble et de se compléter de façon ouverte au moment du procès plutôt de devoir jouer avec les boulets relâchés par les autres co-accusés. Ici, IanB a obtenu ce qu’il voulait, un non-lieu dès l’instruction, laissant X se démerder avec toutes les mines qu’il avait posées contre lui pour prix de ce non-lieu.
Chers ami.e.s de la bienveillance, restez en donc au beau « projet d’information et de dénonciation autonome » (tout un poème, mais c’est sa propre auto-définition) de l’égo-trip de IanB nommé volte-face.info, sauf à en revenir aux questions que posent le texte de départ : comment l’innocentisme peut amener à dénoncer et à enfoncer d’autres inculpés (volontairement ou pas) ? comment le fait de ne pas se taire en garde à vue peut amener à enfoncer d’autres co-inculpés (volontairement ou pas) ? comment le fait de ne pas parler de ses « erreurs de bavage » à ses co-inculpés nuit à leurs possibilités de défense ? pourquoi le fait de filmer des actes illégaux en manif est nuisible dans tous les cas, et le fait de les donner volontairement à l’ennemi -encore plus lorsqu’ils concernent d’autres personnes- l’est tout autant ? pourquoi on ne peut absolument pas comparer les conneries en la matière d’un personnage médiatique public comme IanB qui se fait précisément un nom sur la question répressive, avec celles d’un quidam sans prétention ? pourquoi il ne s’agit pas dans le cas de IanB de simples conneries à répétition (qu’il refuse même de reconnaître), mais que c’est la conséquence politique du rapport au monde innocentiste et victimiste qu’il propage ?
…suite
Après, on peut déblatérer légitimement sur la forme (anonymisation ou pas, extraits de dossier ou pas, bon timing ou pas), mais si on ne se prononce pas sur le fond qui est toutes ces questions posant de graves problèmes depuis des années au sein du mouvement, ce n’est qu’une manière supplémentaire de noyer le poisson. Le texte initial qui a motivé tout ce vomi de commentaires était d’ailleurs titré « cas d’école », comme illustration d’un truc très-trop répandu qui renforce chaque jour la machine judiciaire broyant des vies (en jouant l’ « innocent » sur le dos d’autres, on les enfonce comme « coupables »).
A lire la plupart des commentaires de ce monde à l’envers, la dégueulasserie n’est pas qu’une sinistre star qui traîne de plateaux télé en débats à l’invitation de syndiqués collègues de Sud-Intérieur* ait enfoncé un compagnon en le poukavant de fait, mais d’avoir rendu public ce fait. Quand l’imbécile regarde le doigt plutôt que la lune, etc etc
* @IanB : je ne répondrais pas ici à tes arguments précis sur le dossier et sa gestion, parce que c’est un truc que seuls X, Cpasmoi et toi peuvent connaître. Par contre, on peut remarquer dans ta première réponse que tu assumes avoir envoyé un mail (ou plusieurs ?, va savoir) de poukave à des amis de province pour dénoncer un alors compagnon parisien comme “un flic infiltré” avant de t’en mordre les doigts, que tu insultes d’autres compagnons très précis (la référence aux cacahouètes par exemple) qui se se comportent de façon offensive dans les tribunaux face à des procès, des peines et des mois de prison très réels en les accusant de “transformer la salle d’audience du tribunal en bac à sable”. Ou encore, toi qui te targue d’être différent de Cpasmoi, tu te permet de traiter un paquet de gens (qui plus est par assimilation, x est pote de y, qui fréquente z dans un collectif, etc) littéralement de flics, toi qui connaît parfaitement comme nous tous ce qu’ils sont : des assassins professionnels au service de l’Etat et du Capital. “A la guerre comme à la guerre”, “salissons ceux qui me salissent” t’es-tu peut-être dit. Ce faisant, tu traites là tout un bout du mouvement (« l’Est parisien » et les « totos de montreuil » imaginaires, c’est bien plus large que tu ne le crois) de flics en fonction de ta vision complotiste et fantasmée de ce que tu ne connais pas, ce qui en dit très long sur ton monde intérieur dégueulasse. Et à propos de vrais flics, je te laisse avec ça : si tu souhaitais sincèrement participer à une « déconstruction morale » de l’horreur policière, ne te serait-il pas insupportable de servir la soupe à une confédération syndicale qui comporte une section Sud-Intérieur, c’est-à-dire qui défend les intérêts matériels et moraux de ces chiens ? A Lille aujourd’hui (6/1) tu était annoncé avec d’autres stars – un du CNRS et le récupérateur David Dufresne, c’est aussi ça se faire un nom- à l’invitation d’un collectif composé de Sud Département, Sud Educ et Sud Santé. Tu vois, c’est ça faire de la politique : un coup avec les victimes de la police, un coup avec ceux qui la défendent, la légitiment et l’organisent (défendre une bonne police contre la mauvaise, c’est… défendre son existence), tout en piétinant s’il le faut un compagnon qui a eu le malheur de se retrouver dans le même dossier que toi.
Noir c’est noir, t’es sacrément pédant en te mettant à part des autres qui « dégobillent » leurs commentaires, tu participes plutôt bien au gloubi-boulga avec tes cours d’histoire et tes analyses qui font semblant de se poser en retrait alors que t’as les deux bras dans la soupe jusqu’au cou ^^
Assez moyen l’argument de Sud-intérieur au passage, me dis pas que tu fais jamais rien avec des gens syndiqués chez Sud et que tu n’a aucun pote syndiqué chez eux, sinon tu dois pas souvent te mêler à grand-monde, surtout ces derniers temps. La pureté anarchiste (noir c’est noir !) ça a ses limites, à un moment ça en devient un peu caricatural là non ?
Beaucoup trop de postures qui font pas trop avancer le schmilblick de la « guerre sociale en cours », dommage …
Noir dit « deux accusés d’un même fait ça pouvait aussi se conclure par un non-lieu pour les deux faute de pouvoir trancher qui a fait quoi au vu d’un dossier bancal et mal ficelé ».
Certes, et à partir de ce qui est dit là, c’est ce qu’on aurait pu souhaiter de mieux à tout le monde… Mais encore faut-il pour cela accepter qu’une défense ça se construit, ça se réfléchit, collectivement, de manière offensive, indépendemment des chapelles des uns et des autres; c’est pas un truc qu’on bricole dans des couloirs opaques en bande affinitaire et en laissant de côté ceux qui n’en font pas partie. Puisqu’on est mis au milieu de ces histoires, Cpasmoi n’a pas l’air d’avoir contribué à ce que quelque chose de cette ordre puisse se construire, et ce n’est pas la première fois que récemment des raisons politico-idéologiques amènent des compagnons très très radicaux à mettre des bâtons dans les roues de la défense de leurs coinculpés ou presque, et que ça aboutit à laisser les avocats se mettre d’accord à leur sauce, et que ça n’a pas l’air de poser des problèmes éthiques.
Utiliser des affaires judiciaires (et jusqu’à des dossiers… ce que « c’est noir » a l’air de trouver pas important) pour régler d’autres comptes, c’est juste pas possible.
Donc si je comprend bien vous dites que c’est IanB avec sa défense (« innocentiste » pour vous) qui a aidé le tribunal a condamner X.
Ce n’est pas plutôt votre vision « coupabiliste » de la défense qui est un billet aller simple pour la taule ?
Si vous aimez les martyrs grand bien vous fasse, mais ne venez pas accuser d’autres camarades une fois que vous avez obtenu la seule chose que vous pouvez obtenir avec votre stratégie casse-gueule.
Personne a penser que dans la condamnation de X (solidarité avec iel, d’ailleurs ! ) a surtout pesé sa précédente condamnation pour la Keufmobile en feu ?
C’est plus facile de pointer du doigt celleux qui ne veulent pas devenir des martyrs de la cause que de se remettre en question, d’accepter que certaines formes de défense ne marchent pas, c’est ça ?
En vrai je crois que dans tout les cas je trouve que c’est la justice quI nous faire NOUS battre entre nous, quand on regarde Les images et Les videos qui sont montrées dans le texte on vois que LES JOURNALISTES SONT HABILLéES COMME LA POLICE ET AU FINALE C’EST DES BANQUIERES COMME BENALLA QUI en ont profité
Après concertation, il se trouve qu’un modo a effectivement modéré cet article trop vite. Alors on le refuse pour les raisons expliquées précédemment.
On est bien deg qu’une fois de plus l’espace qu’on essaye tant bien que mal de maintenir soit pourri par quelques polémistes que même Zemmour pourrait admirer pour leur talent. Voyez, même les modos peuvent jouer à ça. C’est pas très dur. Par contre éviter de troller sur le web pour ne pas régler posément un différent entre quatres yeux ça a l’air plus dur manifestement. Et dans ces commentaire y’en a presque pas un pour rattraper l’autre.
Et à ceux qui tirent sur l’ambulance : faudrait-il supprimer la liberté d’expression parce qu’il y aura toujours un connard pour en profiter? Plutôt que de râler tranquille derrière son clavier, filer un coup de main à la modé serait plus constructif.
On a aussi nettoyé les commentaires.
La récré est fini, le défouloir est fermé.
Je repasse en débat après avoir raté un échange entre modo, il semble qu’on ait pas encore vraiment atteint un consensus. Par contre les commentaires sont passés en modé à priori.
À mon avid, la publication de l’article se justifie par les faits qui sont décrits et confirmés par les commentaires, surtout ceux de Ian.
Ce genre d’attitude, au-delà des tribunaux, mais dans la vie de tous les jours, l’innocentisme et la dissociation opportunistes que mettent en cause des autres compagnon.ne.s, et ami.e.s, doît, dans mon idée des choses, être questionnée et mise à part d’une fois pour toutes, surtout dans le contexte du nouvel conflit en cours – je ne parle pas des retraites de la zad ou des GJ, mais a niveau global.
Ce n’est pas une question de collectivisme vs individualisme, ou de communisme vs anarchie, ou de force vs praxis, c’est une question éthique primordiale qui a toujours défini les luttes et le rapport qu’on entretient vis à vis des institutions qui fondent la domination: est ce qu’on les répond « non, ce n’etait pas moi c’etait un autre », ou « *rien à declarer* », ou « je ne reconnais pas votre autorité, on est en conflit et vous êtes un outil de punition car mon seul erreur c’etait de finir assis ici ».
C’est le type de questionnement que, exactament, etait nié et enterré à la ZAD entre 2014 et 2018, le type de questionnement qui a marqué la fin de « l’assaut au ciel » à la fin des années ’80 debut des 90 et qui a fondé tous ces mouvements alter mondialistes et philo institutionnels, dès que Toni Negri a trahi les siens (les pentiti- repentis, contre les antagonistes) et a eu l’avale de Miterrand pour fonder son mouvement avec ses nouvelles théories en France – qui est devenu les Tutti Bianche, ou Desobeissants. Ceux qu’on appele d’appelistes, ne sont qu’une remise en cause, un pont entre ces mouvements opposés, un parti qui edsaye de servir tant qu’un parepluie. Et on a bien vu qu’est ce que ça donne a niveau legal, a niveau des luttes et au niveau de son propre questionnement de l’autorité et de l’État. IanB n’est plus qu’un pantin au millieu de toute cette turbulence ideologique, qui agite le drapeau blanc et en plus pointe du doigt des gens , autant en tribunal et ci dessus, tout en faisant une campagne « pour l’abolition de la police ».
J’espère avoir été claire. Je demande à ce qu’on relance la publication de cet important article et de ces reflexions, commentaires moderés a priori, ou pas. Aucune raison pour trainer au limbo.
La démarche de ce groupe parisien (et ses allié.e.s) est inadmissible car elle relève d’une démarche pénaliste/punitive. Et pour qui est engagé.e dans la lutte anarchiste contre le système pénal (et plus largement l’état), il est désolant de voir que ce texte puisse trouver une place sur un site web Indymedia. Mais pas étonnant : les collectifs à prétention anti-autoritaire ne sont pas hors-sol, il n’y a pas de raison pour que la polarisation autoritaire actuelle ne s’exprime pas en leur sein.
Il est important de rappeler que le contrôle social ne se réduit pas à sa seule modalité étatique, formelle et punitive (système pénal). On peut identifier une diversité de pratiques de contrôle social non étatiques, formelles et informelles : punitives, éducatives, thérapeutiques, conciliatoires, compensatoires, etc. Quand un événement pénible est attribué à une personne (ici IanB), il s’agit de savoir quel style de contrôle social est adéquat pour régler la situation. Le style punitif utilisé par ce groupe parisien est accusatoire : le résultat sera un.e vainqueur.e et un.e vaincu.e. Or il existe des styles réparateurs nous épargnant des comportements de désination publique, de stigmatisation et au final, inévitablement, d’osctracisme.
De manière cohérente, la démarche pénaliste de ce groupe repose en partie sur l’exploitation de pièces éditées par le système pénal. Quelle blague… La validité de ces pièces est nulle, le système pénal « bricole ».
De manière plus générale, quelle blague d’affirmer que le système pénal travaille à partir d’éléments factuels ! Le traitement pénal ne repose pas sur des faits et des arguments de la défense, son objet est le renforcement des rapports de domination. Nous n’avons pas de prise sur son traitement des « affaires ». Mais beaucoup semble penser le contraire : il y aurait donc une « justice » ? Quelle blague…
L’anarchisme repose sur une homologie des fins et des moyens. On ne lutte pas contre le système pénal (et plus largement l’état) avec un système de valeurs et de pratiques intégrant des modalités pénalistes/punitives de gestion de conflit. Si IanB a rencontrér des difficultés pour soutenir une défense anarchiste cohérente, il faudrait lui permettre de s’engager dans une modalité auto-référentielle de contrôle social : cette approche renvoie aux autocritiques que peuvent développer les personnes qui se voient attribuer un événement pénible, dans une démarche d’évolution positive.
Il faut savoir que le texte de ce groupe parisien s’inscrit dans un contexte local nauséabond. Les conflits locaux sont d’autant plus nauséabonds que le rang social des personnes impliquées varie fortement : l’intimidation, le (cyber)harcèlement et l’agression sont un privilège de classe ; les autres se trouvent démunies et encaissent comme elles le peuvent. Il n’y a pas d’anarchisme dans l’exercice pénaliste de la dominance.
Pour terminer, en tant qu’anarchiste en lutte contre la prison, je serais heureu.se.x de voir ce texte supprimer.
Un.e anarchiste du coin concerné
Salut, je remet ici deux commentaires qui ont été posté sur ce même article republié à partir de » sans attendre « , et qui ont toute leur place dans cette discussion :
» > Merci
Comment Publié: le mercredi 12 février 2020 à 15:23 par une meuf
J’ai lu l’article de Cpamoi (mis en débat par les modos), et je me suis dit « ah oui. Ya souci. Le souci étant, pour moi, 1) de prôner publiquement des pratiques qu’on n’est pas capable de tenir, et de ne jamais dire publiquement qu’on a craqué, ce qui laisse croire qu’on est trop fort et d’amasser de la reconnaissance/du pouvoir sur cette base ; 2) d’envoyer des videos aux keufs pour se dédouaner.
Et après, j’ai lu les commentaires. Autant le texte de Cpamoi était neutre (pas d’appel au lynchage, une tentative de prendre du recul), autant les commentaires sont très hallucinants.
D’abord, je remarque tout le travail émotionnel fournit par plein de personnes pour soutenir/protéger IanB. Je remarque que ce même travail émotionnel n’est pas dirigé vers X, qui ellui a été condamné.e. Donc moi je pense d’abord à la personne condamnée.
Ensuite, parce que les analyses féministes sont aussi une grille de lecture utile : celui qui profite du travail émotionnel d’autui accumule du pouvoir. IanB, ici, tu es le seul à accumuler du pouvoir. Et d’ailleurs, ça se voit au fur et à mesure de tes commentaires tu prends la confiance et deviens de plus en plus précis dans tes menaces.
Enfin, je ne peux m’empêcher de sourire lorsque tu prétends combattre le virilisme. Tu es le virilisme incarné, profitant du travail émotionnel des gens qui te portent pour proférer des menaces contre les personnes qui questionnent tes actions.
En tout cas, merci au gen.tes de Cpamoi que je ne connais pas. Je sais maintenant un peu mieux à qui je pourrais avoir affaire si je rencontre IanB. Et c’est pas tellement grace à vous, mais beaucoup grace à IanB qui s’est cramé tout seul. »
» > Hallucinant
Comment Publié: le mercredi 12 février 2020 à 16:54 par Un anarchiste
Ce qui est également hallucinant c’est la modération et ses choix. Si de tels choix avaient été opéré pour Notre dames des landes, nous n’aurions eu que la version officielle. La bienveillance est aujourd’hui prônée pour protéger tous ceux et celles qui abusent du pouvoir. Elle est souvent prônée par ceux et celles là même qui n’ont aucune bienveillance, ici en jouant sur l’innocentisme, pour enfoncer des camarades.
Je trouve que le texte justement essayait de dépersonnaliser et dédramatiser le débat en expliquant comment une idéologie travaille les comportements. Ce n’est pas le seul cas de la sorte. Il faut bien mettre ces questions sur la table. Des caisses antirep’ l’ont fait à leur manière sur d’autres situations.
Participant à une caisse en province je me suis également questionné là dessus, notamment au moment du mouvement des Gilets Jaunes. Et il y avait pour nous une différence à établir entre des personnes qui n’ont pas réfléchi à la question, qui même parfois faisaient confiance à la police et la justice quelques mois plus tôt et des militants qui ont structuré leur rapport aux keufs et à la justice. Nous avons donc apporté à notre modeste mesure notre solidarité en gestes et matérielle aux incarcéré-e-s quoi qu »ils aient choisi comme mode de défense. Mais il ne s’agit pas pour autant de ne rien dire de ce mode de défense.
Le texte rappelle à juste titre que ce n’est pas IanB qui a condamné le camarade, mais la justice. Que ce n’est pas parce que la justice est injuste, mais parce qu’elle remplit son office. Maintenir l’ordre, maintenir ce monde.
Les réactions et menaces de IanB que la modération légitime en refusant le texte sont inadmissibles.
L’autre souci que met en lumière ce type d’affaire c’est que c’est complexe de tenir une défense commune lorsque comme dans cette histoire on se rapporte à des manières différentes de se défendre. Et rappelle que chaque action directe plus préparée – pas dans la cadre de manifs – nécessite de se mettre d’accord sur une base minimal de défense.
Et la manière de se rapporter à ces choses n’est pas d’ordre moral, sans doute un peu plus éthique et tactique. Parce que la seule stratégie ne peu guider nos actions, sauf à reproduire l’instrumentalisation du monde que nous dénonçons dans l’emprise de l’Etat et du capital sur nos vies.
En espérant que ce commentaire participe à faire changer la modération d’avis… Pour ma part, ça participera à continuer ou non de nourrir mon envie de participer à publier ici. je ne le fais plus de longue date sur les sites mutu totalement dévoré parce l’appareil idéologique dominant de milieu qui ressemble de moins en moins à de l’autonomie et de plus en plus au militantisme le plus plat. »
sinon y aurais pas juste moyen de mettre une initiale ou de pas balancer de pseudo, comme ça avait été fait pour les articles sur le rosier ? ça permettrait d’avoir un texte qui dénonce des trucs forts et en même temps d’en enlever toute idée de lynchage ?
Non seulement je suis stupéfait.e de voir des personnes se revendiquant de l’anarchisme adopter/valider une gestion pénaliste du conflit, mais je suis sidéré.e que l’on puisse avoir recours au numérique pour une telle démarche. Faut encore et toujours le rappeler :
1) Se connecter à internet équivaut à se connecter à d’autres ordinateurs sur lesquels on a pas de prise, gérés majoritairement par des entreprises privées et des états.
2) Balancer un texte sur un serveur distant pour le faire apparaître sur une page web, cela équivaut à le faire transiter par un grand nombre d’ordinateurs sur lesquels on a pas de prise, gérés majoritairement par des entreprises privées et des états.
= Il est maintenant impossible de supprimer ce texte de merde d’Internet. Un « refus » par le collectif Indymédia Nantes n’y changera rien.
= Impossible de revenir en arrière dans la démarche, ce texte est un stigmate numérique à vie pour la personne visée, disponible à qui veut l’exploiter à des fins malveillantes pour attaquer la personne ainsi que les collectifs et personnes associées de prêt ou de loin. Fafs, procs, flics, journalistes : la pitance est servie par ce collectif ce l’est parisien et ses allié.e.s !
Merci de nous ramener à une démarche moyenâgeuse de marquage au fer rouge, on avait besoin de ça.
Un.e anarchiste
« sinon y aurais pas juste moyen de mettre une initiale ou de pas balancer de pseudo, comme ça avait été fait pour les articles sur le rosier ? ça permettrait d’avoir un texte qui dénonce des trucs forts et en même temps d’en enlever toute idée de lynchage ? »
Le problème si on lit le texte, n’est pas tant l’anonymat ou que le nom de la personne incriminée apparaisse ou non. C’est plutôt la démarche générale du texte, rempli de manipulations et de mensonges rhétoriques pour faire passer quelqu’un qu’on aime pas pour le nouveau diable à lyncher tous ensemble de façon auto-organisée.
Un autre inculpé est ici manipulé à cette fin, sans meme son accord. Et pour cause, si x a réussi à sortir de taule, on lui souhaite de sortir de la votre de taule sectaire.
Quelles manipulations quels mensonges, quel lynchage ? en quoi penaliste ? quelle punition ?
un texte sans haine qui explicite pourquoi il ne faût pas parler en GAV, pas participer à l’enquete en instruction, et pas faire comme si on était super fort quand on fait tou-tes des erreurs. cava les trolls.
» On me reproche dans un premier temps deux phrases lachées à l’OPJ, alors que j’avais fait le choix de ne rétablir que le contexte général de l’interpellation :
A la question « Est-ce que vous reconnaissez les faits qui vous sont reprochés ? »
– Non, je conteste ces faits, et les vidéos le prouveront
(N.B. : c’est le flic qui m’évoque l’existence de vidéos)
A la question « Est-ce que vous savez pourquoi on vous a arrêté ? »
– Je ne peux pas vous dire. Je pense qu’ils se sont trompés sur la personne.
Voilà les éléments solides permettant à mes détracteur-ices de me considérer comme une poukave. Ça va loin… »
Tu peux le tourner dans tous les sens que tu veux IanB, si ça figure dans les pv, c’est parce que t’as parlé pendant l’audition. Ça veut pas dire que t’es une poukave, mais qu’en parlant en gav, tu enfonces ton pote. Même si c’est pas vraiment ce que t’a dis, même si des questions des flics ne figurent pas dans le pv (d’ailleurs depuis quand on est sensé écouter les flics quand ils nous annoncent qu’ils ont une preuve / une vidéo / n’ importe quoi d’autre ?).
Ça devrait te servir de leçon, le fait que parler ne serait ce que pour rappeler le contexte, ça sert toujours les flics et uniquement les flics. Encore que j’ai des doutes, vu la mauvaise foi dont tu fais preuve tout au long de tes commentaires.
Les critiques ne sont pas des réquisitoires, ni des lynchages. Tes menaces sont inacceptables. Si je me demandais pourquoi tu n’étais pas anonymisé à la lecture du texte de Cpasmoi, ta réponse le justifie amplement.
La base bordel, la base : RIEN À DÉCLARER !
Mettre en ligne un tel document relève de la réappropriation de l’une des principales modalités de l’extension horizontale du filet pénal. Plus précisément, l’emprise du système pénal :
« s’est considérablement élargie grâce à la prolifération des banques de données criminelles (…) Ces ‘rap sheets’ sont couramment utilisées par exemple par les employeurs pour éliminer les repris de justice prétendant à un emploi. Et qu’importe si les données qui y figurent sont fréquemment incorrectes, périmées ou anodines, voire illégales. Leur circulation place non seulement les criminels et les simples suspects de délits mais aussi leurs familles, leurs amis, leurs voisins et leurs quartiers dans le point de mire de l’appareil policier et pénal. » (Wacquant, 2015) Dans plusieurs pays, « ces fichiers sont en ‘libre service’ par le biais de sites internet qui permettent à tout un chacun d’accéder au casier judiciaire d’un condamné sans le moindre contrôle ni justification. » (Wacquant, 2015)
La démarche de ce collectif parisien est identique à cette pratique pénale. C’est hallucinant. Et les commentaires du genre « tu l’as bien mérité parce que tu as poucave » renforcent le sentiment de sidération. Mais il est vrai que des collectifs à prétention anti-autoritaire pratiquent également le châtiment corporel et l’enfermement pour sanctionner des actes déviants.
Ni dieu, ni maître, ni juge, ni bourreau
Il a toute l’occasion de s’exprimer, et dire qu’il a fait une connerie une fois, ne permet pas de dire qu’une peine doit être prononcée. En fait si critiquer ca signifie juger, on est pas dans la merde.
Une critique publique a un personnage public, suite à une affaire jugée publiquement, ca devient « la réappropriation de l’une des principales modalités de l’extension horizontale du filet pénal. » ?
En fait, c’est vraiment à l’ouest, je sais pas pourquoi je prends le temps de répondre à ca. Il n’est demandé ni peine ni punition, IanB a pu répondre, il n’est pas grillé et continue la promo de son film.
« La base bordel, la base : RIEN À DÉCLARER ! » , « il n’est demandé ni peine ni punition », etc etc etc
Sinon, ça va les héros invincibles qui se masturbent sur les anars envoyés au bagne au 19ème ? C’est ouf le nombre de virilistes bornés qui viennent ici justifier le lynchage et ergoter sur un texte, en lui prêtant des qualités critiques, qui a juste été écrit par d’autres crétins, qui par ailleurs, ça a été dit déjà, ont un sacré problème avec le consentement pour fourrer leur sales pifs dans un dossier de justice qui les concerne pas et l’utiliser pour faire un « call out » en mode « déso pas déso », « navré » (navré de quoi ? vous en avez rien à battre des conséquence de vos coups de couteau) . Bien assis dans vos fauteuils de proc (bien choisi le terme), vous croyez que vous avez le monopole de la punition. Quand vous aurez compris l’oppression mentale que vous incarnez et les ravages psychologiques que vos pratiques de merde impliquent, peut-être que vous capterez ce que signifie « systémique »… Quand vos potes se suiciderons à force de s’être liquéfié dans vos groupes obscurantistes et jugeant, alors peut-être, éventuellement, vous capterez. Vous êtes tellement laids.
Et Indymedia Nantes, croyez pas que vous êtes exempts de complicité avec ces pratiques de fonds de chiotte : toute la merde est publiée chez vous avec votre aval. On dirait que ça vous fait jubiler de voir les gens utiliser votre site pour dézinguer d’autres gens et pisser sur le monde entier.
Bref, ce qu’on a retenu, c’est que ianB n’a pas balancé et que la justice n’a pas eu besoin de lui pour condamner X : non, mais attend, le mec s’est fait chopper sur le moment par le type qui l’accuse, et on voudrait que l’autre porte le chapeau en se flagellant dans le noir. Vous êtes pas nets, sérieux !