Nos chers énergéticiens cherchent à parsemer les territoires de technologies extrêmemnt rentables dites «renouvelables» pour répondre aux objectifs de «transition énergétique». Parc éoliens, centrales photovoltaïques et autres alimenteront les smartphones, data centers et voitures électriques du futur. Ne soyons pas dupes, derrière leur transition se cache toujours plus d’exploitation : pour construire ces machines, il faudra toujours plus de métaux extraits de mines polluantes dans des conditions inhumaines et de béton sur des territoires babités, par la force s’il le faut. C’est dans ce cadre que RTE (Réseau Transport Electrique) a commencé la construction d’un méga-transformateur à Saint-Victor-et-Melvieu (Aveyron) malgré l’opposition massive des habitant·e·s.

En 2015, les opposant·e·s ont formé la Libre commune de l’Amassada sur les terres convoitées par RTE. Expulsée manu-militari le 8 octobre 2019, le zone est devenue un fortin militarisé. Après une tentative de réoccupation en novembre, les habitant·e·s ont appelé à une semaine nationale d’actions contre RTE et le capitalisme vert entre le 13 et le 19 janvier.

C’est dans ce contexte que le comité de soutien nantais avait prévu un rassemblement ce mercredi 15 janvier à 18h. Il devait être suivi de la projection à 20h30 au Baroudeur (43 rue Maréchal Joffre) du film Istmeño d’A. Dell Umbria, témoignage saisissant du projet néo-colonial qui accompagne la transition énergétique. Il s’avère qu’en parallèle, le mouvement social historique contre la réforme des retraites continue de durer après une quarantaine de jours de grève. Un rassemblement à 17h45 est également prévu le même jour à la place Bouffay, suivi d’une manifestation nocturne.

C’est une évidence pour nous de faire convergence avec ce mouvement, au travers de cette manifestation en particulier. Nous ne sommes pas seulement en lutte contre un méga-transformateur. Nous sommes en lutte contre le capitalisme sous toutes ses formes et contre le fanstasme d’une exploitation infinie et sans limite des hommes et des femmes comme des ressources naturelles. Nous appelons donc toutes celles et ceux qui avaient prévu de rejoindre notre rassemblement à venir à la manifestation, derrière notre banderole ou pas, avant d’aller au Baroudeur pour le film d’A. Dell Umbria.

Vive la libre commune de l’Amassada ! Pas res nos arresta !