• Après une année de révolte sociale portée par la détermination des Gilets Jaunes, voilà qu’une fraction de la Classe Ouvrière relève enfin la tête !

A mesure que le mouvement s’installe, la bourgeoise doute, s’agite et ne cesse d’en appeler à « l’intérêt général » » et au respect de « la démocratie ». Maladroitement, elle tente de reprendre la main dans un combat qu’elle a engagé avec précipitation et brutalité contre les travailleurs. Que ce soit le calendrier adopté ou la sournoiserie des annonces, tout concoure à démontrer que le match devait se régler en un round et par KO. On sait maintenant ce qu’il en est …

  • Tout le pouvoir à la base !

La seule démocratie que nous reconnaissons est la Démocratie Ouvrière. Dans le cours de la lutte, c’est la seule forme d’organisation qui nous permette de reprendre un minimum de contrôle sur nos existences. La force de ce mouvement c’est la détermination de la base par delà les étiquettes syndicales et les manoeuvres des bureaucrates quels qu’ils soient. C’est à elle seule de décider du contenu et de la forme de la lutte. Lorsque des électriciens coupent de manière très ciblée l’approvisionnement en énergie où au contraire qu’ils rétablissent l’alimentation à ceux qu’ Enedis entend punir, ils ne commettent pas à nos yeux un acte répréhensible, ils reprennent simplement le contrôle et l’usage de leur outil de travail. C’est à partir de ces actions directes qu’il nous faudra penser la suite à donner à ce mouvement …

  • Les retraites : une critique en creux du travail et du capital

Si nous refusons de travailler plus longtemps, c’est parce que nous sommes porteurs d’ une critique radicale du travail sous le régime de l’économie capitaliste. Le travail n’est qu’une activité contrainte, bien souvent dépourvue de sens, soumise à un management criminel. Le travail nous échappe et pour un grand nombre d’entre nous, il est rapidement devenu synonyme de souffrance physique et psychologique. La valeur idéologique que les patrons et malheureusement aussi une partie du mouvement ouvrier ont réussi à assigner au travail démontre combien le malentendu sur la question demeure. La « Valeur Travail », acceptée comme une fatalité n’est que le sceau de notre exploitation et de notre aliénation quotidiennes imprimé au profit exclusif du patronat.

Qu’il faille attendre l’âge de la retraite, que bon nombre d’entre nous n’atteindront même pas, pour espérer vivre autrement et autre chose devrait nous ouvrir les yeux sur la finalité du régime capitaliste. Alors bien sûr, il nous faut vaincre le projet de Macron et de son gang mais en réalité c’est la question bien plus globale d’une vie pleine et entière pour tous et toutes qui se pose à nous.

La question d’une société enfin libérée de l’exploitation et de la domination.

Et en la matière, il y a urgence  !

Quelques travailleuses et travailleurs en lutte