« Nous serions obligés à nous auto-déterminer comme nation indigène originaire, je crois que nous allons avoir trois présidents de la dite Bolivie », a t’il ajouté. « Nous les aymaras, toujours vivants et luttant pour nos revendications, nous pouvons le faire mieux que les messieurs qui sont au Palais de Gouvernement. Les indigènes n’avons jamais gouverné, nous ne sommes jamais passé par le Palais de Gouvernement, ainsi qu’à partir de maintenant nous allons devoir nous auto-gouverner, nous donner un gouvernement avec un modèle propre, ceci est ce que nous prétendons faire comme indigènes originaires », a affirmé Felipe Quispe. Cependant il a précisé qu’une nation aymara indépendante se formera seulement si Santa Cruz, la province économiquement la plus puissante du pays, obtient une autonomie politique par rapport à La Paz.

Quispe, un historien et ex guerrillero, a proposé à plusieurs opportunités la formation d’une nation aymará avec la Bolivie, le sud est du Pérou, le nord du Chilie et une partie de l’Argentine. Le dirigeant est en grève de la faim à La Paz pour protester contre la décision du gouvernement d’augmenter le prix des carburants, tandis que les indigènes et les cultivateurs de coca bloquent les routes. Il a annoncé qu’à partir de lundi commenceront des mobilisations dans l ‘altiplano contre le régime de Carlos Mesa, qualifié d’ « incapable » de résoudre les problèmes principaux du pays. « Ce gouvernement de Mesa ne sert à rien, il ne dialogue pas, nous avons attendu 14 mois pour dialoguer et parvenir à un accord sur les 72 points que nous avions proposés et il n’a recu personne, ni nous ni d’autres secteurs », a t’il dit.