Lundi 9 décembre, pendant l’occupation du centre René Cassin (université Paris I), dans l’assemblée, quelqu’un a affirmé qu’il ne fallait pas virer les vigiles de l’occupation, car ils sont « noirs, arabes et précaires ». Beaucoup de gens lui ont répondu que ce qu’il fallait virer, c’était des vigiles, peu importe qui et comment ils sont, sinon ce n’est pas une occupation. Après l’AG, ont été tagués les slogans « Nettoyer les blancs au karcher », « pendez les blancs » et « les blancs sont racistes ».

Cette ambiance fait réagir un vrai raciste qui crie son propre slogan : « Vive les blancs ». Il s’est fait exclure de l’occupation et c’était la moindre des choses.

Par contre, peu avant, plusieurs autres personnes se sont fait exclure. Elles criaient « À bas le racisme, à bas les racistes, mort à l’État, mort au pouvoir ». Elles auraient donc aussi pu virer le raciste si elles avaient encore été là. Des gens leur ont répondu que tous les blancs étaient des racistes, et que donc le fait de ne pas accepter de se faire traiter de raciste valait immédiatement l’exclusion pour racisme. Des occupants ont dit qu’ils étaient blancs et ont reconnu qu’ils étaient racistes, ce qui a fait qu’ils ont pu rester dans l’occupation. Malgré tout ça, un militant d’extrême droite de l’UNI a pu filmer l’AG sans se faire virer.

Virer les racistes, c’est tout à fait normal, mais il semblerait que le racisme et l’antiracisme aient ici été instrumentalisés afin d’exclure des réfractaires à l’intégration politique, aux tribunes et au réformisme, bafouant ainsi tous les principes d’un antiracisme antiautoritaire. C’est grave.

Des participants à l’occupation de Cassin.