25 novembre 1997 : À Rennes commence le procès de Guillaume Morin, militant d’Emgann. Il est poursuivi pour « outrage à l’armée » et « outrage à une personne chargée d’une mission de service public ». Lors de ces trois jours, étape préliminaire avant le début du service, il a expliqué à l’officier orienteur qu’il considérait l’armée française comme une force impérialiste et coloniale occupant son pays. Il lui a ensuite craché dessus, et que, par conséquent exprimé, il refusait de faire son service.

Novembre 1991 : Dans le journal Combat Breton, les revendications principales de la liste bretonne commune aux élections régionales commencent à se diffuser. L’union nationale autour de la candidature régionale – une première – réunit la gauche autonomiste, la droite nationaliste et la gauche indépendantiste à travers le rassemblement de l’UDB, d’Emgann, Frankiz Breizh (scission de l’UDB) et le Pobl. En priorité, la liste met en avant la réunification de la Bretagne, la volonté d’une politique sociale et économique régionale, une représentation internationale de la Bretagne, la promotion de la culture et de la langue bretonne et gallèse, ainsi qu’une timide revendication écologique qui doit être un « compromis entre deux exigences contradictoires [économie et écologie] ». Le résultat est largement décevant : 28 839 voix – 2,14 %, soit un résultat équivalant aux voix réunies par l’UDB et le Pobl (sans Emgann) sur deux listes distinctes aux régionales précédentes de 1986.

Novembre 1978 : Dans Combat breton, Edouard Morvan, agriculteur figure de la grève du lait, se déclare d’une entière solidarité avec les prisonniers politiques bretons. « Attendre des partis de gauche et l’U.D.B. Attendre des syndicats C.G.T., C.F.D.T., F.E.N. Attendre la F.D.S.E.A et les Paysans Travailleurs. Attendre le M.O.D.E.F. Attendre toujours, comme Sœur Anne, et ne jamais rien voir venir. Assez, aussi, d’avoir le dos au mur, depuis des années. Assez de croire ceux qui parlotent de luttes armées, mais qui ne lèveront pas le petit doigt pour la moindre action illégale, pourtant porteuse d’espoir par les libérations qu’elle entraîne. » Quand il se demande qui lutte vraiment pour la Bretagne, il répond : « Eh bien, humblement, nous, autonomistes et socialistes bretons. Dans l’incarnation de l’amour que nous portons à notre peuple et à notre civilisation. Oui, nous plus que les autres. Plus que les trouillards. Plus que ces idéologies de la « révolution » au sein de partis intégrés. Autant que ceux qui nous traitent d’infantiles politiques. »
18 novembre 1971 : Un attentat du FLB fait des dégâts au palais de justice de Redon. Dix jours plus tard, un nouvel attentat est de nouveau revendiqué par le groupe, celui-ci a visé la sous-préfecture de Dinan.

Novembre 1912 : Dans Breiz Dishual, le journal du PNB, un certain Kamermo commente la guerre en cours dans les Balkans entre une ligue regroupant la Serbie, la Grèce, le Monténégro et la Bulgarie contre l’Empire ottoman. « La voilà la vraie guerre, la belle et bonne guerre, la seule guerre, la guerre populaire, la guerre nationale et presque la Croisade. Ceci, par opposition à la guerre folle, la guerre bête, la guerre infâme, que serait la « conflagration européenne » dont on nous menace un peu trop depuis quelque temps, guerre qui ne serait profitable qu’à quelques capitalistes français et autres, et dans laquelle nous, Bretons, qui n’avons rien à y gagner, mais notre peau, au moins, à y perdre, sans profit et sans idéal. Nous ne marchons pas ! »