François Thonier fut condamné, le 4 novembre 2004, à 2 mois de prison ferme
et à payer 1570 euros (amende + dommages et intérêts). La condamnation est
définitive. Il risque une nouvelle peine de prison ferme à Poitiers, en
appel, le 3 février.

Son crime : Il est RMIste. Résidant actuellement en Ariège, il rend visite
à sa famille et à ses amis à Nantes et à Bordeaux sans payer le train.

Chômeurs, précaires, intérimaires, travailleuses pauvres, sans-papiers,
comme tout être humain nous avons besoin et envie de nous déplacer : pour
travailler, pour trouver du boulot, pour voir la mer ou sa grand-mère, pour
se soigner.

Depuis novembre 2001, le simple fait de se déplacer sans billet dans les
transports en commun (trains grandes lignes et banlieue mais aussi bus,
métro, tram) expose les plus pauvres dentre nous à des peines de prison qui
peuvent aller jusquà 6 mois ferme et à 7500 euros d’amende.

La « loi de sécurité quotidienne » dite LSQ, votée sous le gouvernement
Jospin le 31 octobre 2001 a valu à des centaines de voyageurs sans billet
des peines de prison ferme et des amendes exorbitantes (à Paris, 1406
condamnations sur plainte de la SNCF, chiffres SNCF nov. 2004 ; à Lyon, 2
condamnations à 2 mois ferme -dont un invalide à 80%-, 3 condamnations à la
prison avec sursis sur plainte de la Société Lyonnaise de Transport
Collectif, chiffres SLTC, nov. 2004).

Les condamné-e-s sont, dans l’écrasante majorité, des pauvres : SDF, jeunes
sans revenu, RMIstes, sans-papiers, demandeurs d’asile, qui n’ont de toute
façon pas les moyens de payer leurs déplacements.

Là où les réductions tarifaires (voire la gratuité) existent, elles ne
permettent de se déplacer qu’à l’intérieur dune même région.

Quelle que soit notre situation au regard de lemploi et du revenu, nous
nous engageons à être solidaires en actes avec toutes les personnes qui
sont traînées devant les tribunaux et à lutter jusqu’à l’abrogation de la
loi de sécurité quotidienne.

Nous déclarons publiquement que nous continuerons à nous déplacer
gratuitement à chaque fois que nous en aurons besoin. Nous assumons
totalement d’avoir pris le train, le bus, le métro sans payer.

Envoyez vos signatures (avec vos noms et adresses)

– à AC ! Nantes (comité de soutien à François Thonier) 21 allée Baco, 44000
Nantes
– ou à soutien.ft@free.fr
– ou signez l’appel en ligne sur le site d’AC ! à http://www.ac.eu.org

Les procès coûtent cher. Envoyez vos chèques à Comité de soutien à François
Thonier, AC ! Nantes, 21 allée Baco, 44000 Nantes ; Chèques à libeller à
l’ordre d’AC ! Nantes, mention au dos « Comité de soutien. »