À Nantes, nous nous sommes donc retrouvé.e.s à 12h devant le pôle étudiant, dans le campus Tertre dont les murs ont été recouverts par quelques tags de soutien.
Nous étions entre 200 et 300, étudiant.e.s, enseignant.e.s et personnels, syndiqué.e.s ou non, avec notamment Université de Nantes en Lutte, FSE, Sud Solidaires 44, FSU et Force Ouvrière. Après quelques prises de paroles, nous sommes parti.e.s en cortège vers le CROUS de Nantes, puis sommes passé.e.s devant le rectorat, où nous attendaient 6 fourgons de police, nous avons traversé le campus de Sciences et avons rejoint Michelet pour converger avec les lycéen.ne.s, en lutte contre la réforme du bac notamment.
De nombreux rassemblements ont eu lieu ou auront lieu aujourd’hui partout en France. À noter des actions « RU gratuit » à Lyon et Caen, un envahissement du CROUS à Toulouse, et l’envahissement du meeting de François Hollande à Lille, dont la tentative de blocus de la fac a été avortée par une intervention des forces de l’ordre. Un blocus est prévu également demain à Bordeaux, ainsi qu’à Lyon 2.

À Nantes, rdv demain à midi en Censive pour décider collectivement de la suite à donner à ce mouvement. Mais il est important de ne pas voir ça uniquement comme une réaction à un acte tragique. Ce qu’a fait le camarade à Lyon est un acte hautement politique. Il ne fait pas que dénoncer la précarité, et au-delà de ça la lutte des classes qui se joue notamment à l’université, mais il lance un appel à se battre contre ce système qui accroît les inégalités et l’individualisme, organise la misère, divise, détruit. Ce système, c’est le capitalisme, et c’est le même ennemi contre lequel on se bat en tant que militant.e.s écologistes, le même qui tue aux frontières, dans les prisons, dans les rues ou dans les mines à l’autre bout du monde.
Il est primordial de le nommer, car il est primordial de s’unir. Avec l’anniversaire des Gilets Jaunes, la quatrième marche pour le climat et la grève massive qui s’annonce, après une belle manifestation contre l’islamophobie à Paris, et dans le contexte international de révoltes antili-bérales et anti-impérialistes, les semaines à venir doivent être décisives.

Le fait qu’un étudiant en arrive à ce genre de geste comme acte politique ultime montre, au-delà de sa détresse personnelle, le sentiment d’impasse dans lequel on peut se sentir face à la violence de ce capitalisme, et face au caractère inoffensif des réponses traditionnelles qui y ont été apportées jusque là.
Syndiqué.e.s ou autonomes, étudiant.e.s, salarié.e.s, chômeur.se.s, retraité.e.s, quels que soient nos modes d’action et nos sensibilités, il est majeur de reconnaître nos objectifs communs, de mettre de côté nos officines, et de construire ensemble.

Retrouvons-nous en AG, retrouvons-nous dans la rue, retrouvons-nous dans les résistances locales.
Organisons manifestations, grèves, débats, blocages, occupations, sabotages !

« Mon dernier souhait, c’est aussi que mes camarades continuent de lutter, pour en finir définitivement avec tout ça.
Vive le socialisme, vive l’autogestion, vive la sécu. » « 

Rendez-vous a 12h en Amphi 5 du batiment Censive !