Exit la « fonara », où foulard traditionnel coloré de nos mères et de nos grands mères, sublimes reines aux mentons dessinés d’arabesques.

Aux oubliettes « la chedada » ce foulard chatoyant qu’elles portaient fièrement le plus souvent en diadème, noué sur le sommet du crane pour retenir de longues et éclatantes chevelures d’ébène.

Adieux les tenues ancestrales berbères ou hebraiques aux couleurs arcs en ciel décorant leurs poitrines de mille perles.

Ces trésors culturels ont progressivement laissés place à de funestes et sombres uniformes bruns, couvrant le corps des femmes des pieds à la tête.

Un crâne où un néo foulard islamic (hijab) trône désormais en maître absolu, masquant rigoureusement le cou, les oreilles, les cheveux et le moindre centimètre carré de peau, ne laissant plus paraître à la lumière du jour qu’un contour de visage rendant parfois méconnaissable au premier coup d’oeil, même une personne au profil familier.

Ce Hijab véritable tombeau des esprits évoque invariablement dans le nôtre, celui du corps, le kfen (linceul musulman) du jour dernier…

Combien de temps encore, nous, qui connaissons les traditions religieuses de nos pays d’origines, la culture religieuse de nos parents, nous qui connaissons les textes du livre Saint, combien de temps allons nous rester silencieux, sous couvert de respect de traditions fantasmées ? Et continuer tranquillement à regarder nos mères, nos femmes, et demain nos filles, succomber une à une à cette odieuse propagande « wahabito-salafiste » et à sa sordide imposture du voilement ?

Combien de temps allons-nous encore accepter ce jeu de dupe et laisser l’islam politique leur faire croire qu’elles défendent leur liberté en portant sur la tête l’étendard le plus liberticide qu’ait connu la femme depuis un demi siècle, alors qu’elles défendent le plus souvent à leur insu des idéaux néo-religieux obscurantistes, aux services d’intérêts géo-stratégiques, de nations du golf Arabo-persique, nostalgiques d’empires d’un autre âge et qui n’ont que faire de l’histoire, de la culture et de l’identité maghrébine.

Combien de temps encore allons-nous laisser croître sans réagir l’Hydre de la mystification religieuse portée par les pétrodollars de l’islam politique ?

N’est-il pas temps d’oser dire « Khlass ! » Ça suffit, stop à la tartuferie !… NON le hijab ou voile prétendument « islamic » n’a strictement rien à voir avec une quelconque tenue traditionnelle maghrébine qu’il faudrait respecter au nom de la différence des cultures ! Le hijab est un pur produit d’importation du Moyen-Orient, qui n’est même pas une prescription religieuse coranique, n’en déplaise aux fondamentalistes de tous bord, mais un véritable uniforme politique visant à distinguer sociologiquement l’individu de ses congénères, un déguisement devenu un outil de propagande aussi efficace qu’arrogant. Tout l’inverse de l’esprit de discrétion et de modestie prônée par le livre saint de l’islam.

Ainsi nous vivons une période de mystification totalement surréaliste du fait religieux.

Témoins impuissants d’une vendetta sans précédant de l’islam politique sur la pensée musulmane. Livrant un ramassis d’inepties neo-religieuses à l’ignorance de pseudo-théologiens des moeurs et autre Imams improvisés à la bêtise crasse, qui contribuent invariablement à l’aveuglement et à l’abrutissement de populations candides quand elles ne sont pas sous éduquées.
Les moyens économiques (pétrodollars) et politiques du wahhabisme et du salafisme à travers le monde sont colossaux comparés à ceux des partisans d’un islam de la raison, un islam des lumières et du juste milieu qui n’a encore aucune voix proprement audible sur notre planète. Ainsi il est bien difficile de faire entendre nos voix d’hommes et de femmes français de culture musulmane, laïque et républicaine et ce parfois jusque dans notre propre entourage. Mais, lorsque je lis des lettres comme celle de Mr Mohammed Guerroumi ou de Mme Marie Ibn Arabi (dont je vous invite à signer la lettre avec moi). Je me dis que peut-être tout n’est pas perdu …

Et puis Paris où Bagdad ne se sont pas faite en un jour et si ces petites voix dissidentes que nous sommes pouvaient être à l’origine d’un mouvement de la raison qui partirait du pays de voltaire et d’Hugo alors ce serait un joli pied de nez de l’islam du progrès à tous les esprits englués dans une néo-pensée religieuse mythomane et délétère.

Pour ma fille Elisa- Inès 13 ans.
Mohamed OMRI