Les champions du monde c’est nous !
1500 nouveaux cas de cancers sont déclarés par an en Martinique.

Chez les hommes c’est le cancer de la prostate qui remporte la médaille d’or avec 55% tandis que le cancer du sein rafle la première place du podium chez les femmes avec 33% !
La cause ? Un pesticide utilisé dans les plantations de bananes, autorisé par notre gouvernement Français en 1972 sous Chirac, après avoir refusé son homologation 2 fois au par-avant. Mais une fois les arguments économiques exposés, il était impossible de refuser son utilisation !

Son nom ? Chloredécone ou Képone aux États-Unis où ils fut interdit dès 1976 du fait de sa toxicité et ses risques pour la santé.
Utilisé pour éloigné le scarabée des plantations, il se transfert par ruissellement, infiltration et drainage et son taux peut tripler après les épisodes cycloniques, qui sont réguliers sur ces îles.

Un sol, une eau, des animaux, un océan empoisonnés, c’est le prix que paye aujourd’hui la population Martiniquaise et Guadeloupéenne pour ce fruit presque défendu qu’est la banane. Mais tout va bien : la banane antillaise représente 40% du marché Français !

Une victoire au goût amère, bien loin de celui de l’or des Antilles.
Retiré de la vente en 1990 et interdit en 1993, on aurait pu croire que ses effets auraient disparus aussi rapidement que ce fait un épandage en bananeraie mais la réalité est toute autre.

De nombreuses études ont démontré le lien entre la présence de ce pesticide dans le sang et les cancers énoncés plus haut, sans oublier son incidence sur le taux de mortalité infantile. Selon les résultats de l’association « Kannari », 92% de l’actuelle population de la Martinique seraient contaminées, plus de 20 ans après son interdiction.

La situation serait la même en Guadeloupe avec 91% de la population empoisonnés au chloredécone ! 165 jours ! C’est la longévité de ce poison chez l’Homme. Le danger est tel qu’il a été prouvé en 2008 par l’association « Timoun » que l’exposition Maternelle augmentait le risque de naissance prématurée jusqu’a trois fois plus que la population non contaminée.
Ce sont ces taux de réussite qui nous a value en 2012 le titre de champion du monde !

Toutefois, ce n’est pas le seul pesticide mis en cause, glyphosate, hexachlorocyclohexane, diedrine, paraguat, terbufos et j’en passe, tous utilisés aux Antilles.

Mais pas de panique : les fruits « aériens » seraient moins touchés que les aliments à racines à cause ou plutôt grâce au caractère hydrophobe du produit. Alors on peut continuer à manger nos bananes sans craintes !

Liberté, égalité, fraternité…on nous a empoisonné !