En septembre, 9 personnes demandeuses d’asile politique dormaient au camping des Gayeulles. Elles avaient droit au logement mais les crédits étaient épuisés. Dans le froid, sous la pluie, une femme a fait une fausse couche. Voir tract n°1.

En septembre, deux flics ont fait irruption sans mandat dans une école primaire pour retrouver les enfants d’une personne sans-papiers. Les enfants étaient absents de l’école ce jour-là. Les flics ont demandé à la directrice de l’école de ne pas parler de leur venue et de les rappeler quand les enfants reviendraient. La directrice a parlé. Les enfants ne sont pas retournés à l’école pendant plusieurs semaines. Voir tract n°2.

En septembre, Madame Bondo, sans-papiers, amène son fils Randy à l’école. Devant le portail, des flics l’interpellent sous les yeux de son fils et de ses camarades. 15 jours de rétention pour la mère et le fils, privé d’école. Après une forte mobilisation et une forte médiatisation, ils sont libérés et le Conseil d’Etat déclare que Mme Bondo est « personnellement menacée » en cas de retour dans son pays d’origine. Nous verrons en décembre que ça n’a pas suffi. Voir tract n°3.

En septembre, Mme Botondo et Mr Ilinga, de nationalité congolaise, deviennent expulsables suite à l’arrêté d’expulsion que la préfète a pris à leur encontre. Ils ont 4 enfants nés en France. Voir tract n°4.

En octobre, la préfète dit un truc qui nous étonne d’elle. Voir tract n°5.

En octobre, la préfète fait parvenir, dans tous les commissariats et les hôtels de police du département, un fichier de toutes les personnes étrangères en situation irrégulière qu’il faut retrouver. Ca vous rappelle rien ce système de fichier ?

En novembre, une kurde de Turquie est expulsée malgré une assez forte mobilisation. Voir tract n°6.

En novembre, des étudiant-e-s étranger-e-s reçoivent des invitations à quitter le territoire. Raison : ils ont redoublé ou ils ont fait des choix de réorientation qui paraissent incohérents à la préfecture. Forte mobilisation à la fac de Villejean. Voir tract n°7.

En novembre, plusieurs demandeurs d’asile entament une grève de la faim dans les locaux du foyer Guy Houist, foyer chargé de l’hébergement et de l’accueil des demandeurs d’asile. Le manque de crédits conduit le foyer à refuser l’accès au logement aux demandeurs d’asile qui arrivent. La grève de la faim faisait suite à plusieurs semaines de squat de la cafétéria (le jour) et du hall (la nuit) du foyer par ces mêmes demandeurs. Voir tract n°8.
En décembre, la préfète d’Ille-et-Vilaine décide de passer à la vitesse supérieure.

à Le 13 décembre, 8 gendarmes arrêtent Mr Ilinga (voir septembre) au moment où il emmène sa fille la plus âgée à l’école. Il est placé en rétention.

à Le 16 décembre, Mme Botondo, la conjointe de Mr Ilinga, est interpellée à son tour. Elle est aussi placée en rétention avec les 4 enfants. Ils y passeront Noël, le 1er de l’An, et ils y sont encore actuellement.

à Le 23 décembre, la préfète relance une procédure d’expulsion à l’encontre de Victor et Bibiane M, parents de 3 enfants (dont 2 nés ici). Ils sont en France depuis 1997. Il a la preuve qu’il est recherché par la police de son pays (le Congo).

à Le 29 décembre, la préfète annonce à Mme Bondo et à son fils qu’ils seront expulsés le mardi 4 janvier en dépit de la décision du Conseil d’Etat qui a déclaré Mme Bondo en danger en cas d’expulsion (voir septembre).

à Le 31 décembre, le tribunal administratif valide la décision de la préfète en ce qui concerne Mme Bondo.

à Le 4 janvier ? Ce qui se passera dépend aussi de vous…

AU SECOURS !