Confédération Nationale de Travail
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Paris, le 12 janvier 2005

manifestation nationale à Paris le 15 janvier 2005 :

[[L’ AVORTEMENT, UN DROIT, UN CHOIX !]]

Certes, l’interruption volontaire de grossesse est autorisée en France
depuis 1975. Des luttes féministes de longue date ont permis un changement des
mentalités et un bouleversement juridique face à ce qui constitue une
revendication clé des femmes.
Mais restons vigilantes et vigilants ; le droit à l’avortement est toujours menacé.
De nombreuses barrières, juridiques ou non, empêchent encore beaucoup de
femmes d’accéder à l’avortement : peu de médecins pratiquants, la brièveté
des délais, les files d’attente, les procédures d’entretien et de réflexion…
Tout cela rallonge l’attente et conduit souvent au dépassement du délai légal.
Aujourd’hui encore, des femmes doivent partir à l’étranger pour avorter.
La détérioration des services publics hospitaliers touche de plein fouet les
populations les plus fragilisées : ce sont toujours celles qui sont les plus pauvres
qui subissent le désengagement des pouvoirs publics.
Enfin, les offensives, affichées ou sournoises, de l’ordre moral démontrent à quel
point il ne s’agit pas tant de fêter l’anniversaire d’une loi mais d’un appel
à remobilisation. La loi elle-même semble vaciller sur son socle, sous les coups
de boutoir d’une pensée unique et conservatrice, qui s’exprime au grand jour
aujourd’hui et qui a déjà présidé à nombre d’attaques contre les femmes dans
d’autres domaines :
-réforme des retraites, discriminante pour les femmes,
-réforme du statut des intermittents, discriminante pour les femmes,
-généralisation de la précarité qui touche essentiellement les emplois féminins,
-travail de nuit étendu aux femmes…

Réaffirmons avec force notre combativité pour défendre un droit fondamental et
inaliénable, duquel découlent tous les autres !

AGISSONS !
-Pour la mise en place de campagnes régulières d’information sur la
contraception et l’avortement,
-Pour la gratuité et la diffusion la plus large possible des contraceptifs féminins
et masculins dans les établissements publics et notamment dans les lycées,
-Pour l’attribution de budgets spécifiques pour l’avortement ( création
de centres spécialisés, séparés des maternités, revalorisation de l’acte médical,
augmentation du nombre de médecins),
-Pour l’allongement des délais d’avortement,
-Pour un système public de santé qui réponde aux besoins des usagers-ères.

[[MANIFESTATION NATIONALE
15 JANVIER 2005,
14 h Place de la République
PARIS]]