Suite à des provocations des gendarmes qui menaçaient le cortège avec leurs LBD, des manifestants leurs avaient lançé des projectiles et une cinquantaine de mètres de la grille d’enceinte avaient été arrachés. Dix jours plus tard, quatre personnes avaient été interpellées pour avoir participé à cet accrochage, et jugées en comparution immédiate. Deux habitants de la Côte-d’Or, âgés de 30 et 33 ans, avaient été condamnés à deux ans de prison dont un avec sursis et mise à l’épreuve. Un troisième, âgé de 21 ans, avait été condamné à dix-huit mois de prison dont douze avec sursis et mise à l’épreuve, tout comme le dernier mis en cause, âgé de 25 ans et originaire de l’Yonne. Tous les quatre avaient également été condamnés à une interdiction de manifester pendant deux ans.

Une video des affrontements : https://www.youtube.com/watch?v=XpGNWOCVRZI

Le videaste a quant-à-lui été condamné à cinq mois de prison avec sursis, 1100€ de dommages et intérêts à verser aux gendarmes, et un stage de citoyenneté à ses frais pour avoir simplement filmé et diffusé une video de ces affrontements. Cette décision a été prise en vertu de l’article 222-33-3 du code Pénal, qui définit comme un acte de complicité le fait d’enregistrer des images relatives à la commission d’infractions d’atteintes à l’intégrité d’une personne. Les deux exceptions à cet article sont le cas où l’enregistrement est effectué dans un cadre journalistique, ou dans le but de recueillir des preuves pour la justice, ce qui n’a pas été retenu les juges, malgré le fait que le jeune homme ait clamé sa volonté d’effectuer un travail journalistique.