Souvent on peut entendre l’idée, que dans le cadre politique, les extrêmes se rejoignent (NB), sous-entendu extrême-gauche (léninistes) et extrême-droite (fascistes). C’est une chose qui peut sembler incohérente au vu des idées développées de nos jours publiquement concernant diverses questions par les uns et les autres des extrêmes, il y a effectivement des différences. Cependant, parfois il existe des personnes/groupements qu’on peut définir de confusionnistes faisant un mélange inhabituel des extrêmes (qu’on pourrait appeler l’extrême-centre ?) dans les méthodes et les discours, c’est une chose que rejettent généralement les uns et les autres extrêmes (à part quand le discours énoncé les arrangent), il est caractérisé par un « radicalisme » politique et des discours confus. Et il existe bien des passerelles centrées (ni de gauche ni de droite) en son sein venant de divers horizons. Quoiqu’il en soit si on regarde de plus prêt l’histoire, il y a effectivement des points communs entre le léninisme et le fascisme. Bien qu’il ne soit pas difficile de faire la part de ce qui appartient à un mouvement ou à un autre, il est certain qu’ils ont des pratiques assez communes historiquement au niveau des discours et de la prise de pouvoir. Toujours un leader, un parti, une force armée +/- légale et une idéologie/religion à défendre.

 

  • Historiquement, ils partent souvent du « socialisme » (c’est du moins ce qui est prétendu dans leurs statuts ou leurs prétentions) ou d’une propension à se définir du peuple (contre les élites, l’oligarchie, etc), mais pour en arriver finalement au nationalisme, mais parfois ils partent du libéralisme ou sont déjà nationalistes, malgré les discours illusoires.

 

  • Du côté léniniste, ils reconnaissent l’influence du léninisme sur le fascisme italien. Par exemple, au 19e Congrès du Parti communiste, en 1923, Boukharine a reconnu que le fascisme s’était approprié les idées bolcheviques et il démontra comment le fascisme italien avait « adopté et appliqué concrètement les expériences de la révolution russe » en termes de « méthodes de combat« . En fait, « si on les considère du point de vue formel , c’est-à-dire du point de vue de la technique de leurs méthodes politiques, on y découvre alors une application complète de la tactique bolchevique… sens de la concentration rapide d’action forcée [et] énergique d’une organisation militaire étroitement structurée.  » [cité par R. Pipes, Russie sous le régime bolchevique, 1919-1924 p 253]. On a aussi Trotsky, dans sa biographie incomplète sur Staline, qui notait que « Mussolini a volé des bolcheviks … Hitler a imité les bolcheviks et Mussolini« . [ Staline , vol. 2, p.243]. Plus tard, Otto Rühle déclara que « Lénine pensait sauver le pseudo-socialisme du bolchevisme et, en sauvant ce pseudo-socialisme, il fonda le fascisme. » [‘fascisme rouge, fascisme brun’, 1939]

 

  • Du côté fasciste italien, les influences de Lénine notamment concernant l’avant-garde professionnelle est effectivement là (Squadristes, Avantguardista, jeunesse fascistes, les chemises noires…). La suite montrera une même façon de faire, passant d’un libéralisme manchéstérien à un capitalisme d’État.

  Cela pose également question quant aux léninistes (à ne pas confondre avec les autres marxistes, bien qu’en parti certain-e-s leur aient préparés le térrain à ceux-là ) actuels qui appellent à un front anti-fasciste, voire même au mouvement anti-fasciste qui ne se pose pas la question de qui a initié le fascisme.
Ça peut expliquer aussi les échecs successifs du mouvement en lui-même du fait que les léninistes ne peuvent être que contre productifs quant à l’antifascisme, mais ne peuvent la voir dans leurs propres pratiques léninistes.
Petite pensée de mépris aux stratèges léninistes-stalinien-ne-s (et à leurs successeurs) qui durant la révolution espagnole ont posés l’idée prioritaire de la guerre au fascisme plutôt que de faire la révolution, on sait avec leurs pratiques où ça a mené… à une société fasciste.   Prendre des positions stratégiques avant-gardistes, c’est ce qui fait le lien entre les léninistes et les fascistes. C’est un térrain de confusion qu’il faut dénoncer.  

  • Le concept

  le concept d' »avant-garde » ou de « parti/orga d’avant-garde » repose sur le principe que les masses ne peuvent s’émanciper par elles-mêmes. C’est le paradoxe de l’avant-gardisme. D’une part, il adhère à une idéologie prétendument basée sur l’auto-libération des masses (ex : la démocratie directe, la lutte des classes, la lutte contre l’exploitation et l’oppression, etc, …). De l’autre côté, cette avant-garde considère non seulement que les masses ne peuvent pas s’auto-libérer, mais cela a aussi comme conséquence et justification parfaite la dictature du parti/orga sur les masses, ceci pour défendre la cause supérieure.   Selon cette perspective, les militants doivent s’organiser en un parti/une organisation basé sur les principes du « centralisme démocratique », qui vise à obtenir une influence décisive dans la lutte populaire soutenant la cause. Le but ultime d’un tel parti/organisation est la révolution et sa prise du pouvoir. Son objectif à court terme est de rassembler tous les militants « conscients de la cause » dans un parti/organisation « efficient » et « efficace », aux côtés de membres d’autres orgas qui se considèrent comme des révolutionnaires de la cause. Sans cette « avant-garde », injectant sa politique dans les populations, une révolution est impossible. Les partis/orgas peuvent s’emparer du pouvoir et créer une nouvelle forme de société de classe (une société capitaliste d’État ou autre) dans laquelle la masse est opprimé/exploité par de nouveaux chefs (à savoir la hiérarchie du parti/orga et ses mandataires). 

Une partie de ce processus consiste en des tentatives constantes d’installer leur programme politique sur des mouvements qu’ils ne comprennent pas, mouvements qui ont fait leurs preuves en utilisant différentes tactiques et méthodes d’organisation. Plutôt que d’apprendre des expériences des autres, les mouvements sociaux sont considérés comme une matière première, une source de nouveaux membres du parti/orga, à utiliser pour faire progresser le parti/orga plutôt que l’autonomie et la combativité des militants de la cause. l’entrisme est une pratique recommandé.  

  • la ligne politique

  Le parti/orga serait strictement centralisé, tous les membres devant se soumettre à ses décisions, parler d’une seule voix et agir d’une seule manière. Par conséquent, le parti/orga d’avant-garde est organisé de manière centralisée et descendante. Toutefois, tout en étant « centralisé », le parti/orga se veut également démocratique, d’où l’expression « centralisme démocratique ». Mais si on résume, la structure est donc centrée sur le « centralisme » plutôt que la partie « démocratique » de la formule.
  –       L’avant-gardisme implique que le « pouvoir du parti/orga » existe indépendamment des militant-e-s. Cela signifie que l’on doit s’attendre à voir la « dictature de la cause » (c’est-à-dire le gouvernement défendant la cause) réprimer les militant-e-s de la cause eux-mêmes qui ne seraient plus dans la ligne.   La croyance inconditionnelle en la direction du parti/orga est un thème récurrent dans de nombreux récits de partis/orgas d’avant-garde. La structure hiérarchique du parti/orga favorise une mentalité hiérarchique parmi ses membres.
Ainsi, beaucoup de membres en viennent à croire que leurs désaccords avec l’analyse des dirigeants, avant même qu’ils aient été clairement articulés, risquent d’être erronés. Le doute n’ose pas parler de son nom, la censure. 
La conformité au sein de ces partis/orgas est également renforcée par le militantisme intense attendu de ses membres, en particulier par les principaux militants et membres à temps plein. Paradoxalement, plus les gens participent activement à l’activisme, plus il devient difficile pour elleux de réfléchir à ce qu’iels font.   L’idée, selon laquelle l’idéologie du parti/orga explique tout, élimine le besoin d’une pensée nouvelle ou indépendante, exclut la possibilité d’évaluer de manière critique la pratique passée ou de reconnaître les erreurs, et supprime la nécessité de rechercher un apport intellectuel significatif en dehors de la forteresse idéologique du parti/orga.   Cela va souvent jusqu’à qualifier ceux qui remettent en cause l’un des aspects de l’analyse du parti/orga, de révisionnistes ou de déviationnistes, se pliant aux « pressions du système en place » et ils sont généralement chassés des rangs en tant qu’hérétiques.   L’unité étant la clé, il y a une tendance à considérer toute opposition comme une menace potentielle. Il n’est pas évident de s’exprimer quand on peut entendre que la « liberté totale de critiquer » une politique interne perturbe l’unité d’une action définie.
Les témoignages de nombreux partis/orgas d’avant-garde suggèrent que leurs dirigeants considèrent généralement toute dissidence comme une telle perturbation et exigent que les dissidents cessent leurs actions ou soient expulsés du parti/orga.   Il faut également garder à l’esprit que les partis/orgas avant-gardistes se considèrent également comme étant d’une importance vitale pour le succès de toute révolution future. Cela ne peut que renforcer la tendance à considérer la dissidence comme un élément mettant automatiquement en péril l’avenir de la cause et, par conséquent, un élément à combattre à tout prix.
Cela suggère que si, au nom du centralisme démocratique, les membres du parti/orga défendent publiquement la ligne du parti, il leur devient de plus en plus difficile de maintenir une croyance personnelle en contradiction avec les opinions exprimées publiquement. En effet, il arrive souvent que des activités qui susciteraient l’indignation si elles étaient engagées par des membres de base sont pourtant tolérées lorsque leurs dirigeants le font.   Cela signifie que les membres trouvent généralement que leur influence et leur position dans le parti/orga dépendent de leur volonté de se conformer à la hiérarchie et à ses dirigeants. Si les branches ou les membres présentent des résolutions critiques à l’égard des dirigeants, des pressions énormes sont exercées pour qu’elles soient retirées.   De nombreux anarchistes expriment leur inquiétude au sujet de l’idéologie sous-jacente des avant-gardistes. Nous l’exprimons parce que leurs pratiques sont perturbatrices et aliènent les nouveaux militants, entravant l’objectif même (anarchie / écologie / socialisme / révolution) qu’ils prétendent viser.   Ces partis/orgas sont généralement petits, enclins à la scission et aux sectes dirigeantes et jouent généralement un rôle négatif dans la lutte sociale. Une longue lignée d’anciens membres se plaignent de ce que ces partis sont élitistes, hiérarchiques et bureaucratiques. C’est un refrain commun avec les léninistes – quand la réalité dit une chose et la théorie une autre, il faut que ce soit la réalité qui soit en faute.    En termes simples, si les masses sont soumises à des influences « du système », les révolutionnaires « professionnels » le sont aussi. De plus, la force de telles influences sur les « professionnels » de la révolution doit être plus grande car ils sont loins de la vie réelle des masses. Si l’être social influence la conscience, alors si un révolutionnaire ne fait plus partie de la vie sociale des masses, il n’est plus enraciné dans les conditions sociales qui génèrent la théorie et l’action pour la cause. N’ayant plus de lien avec la vie sociale et de ses habitants, le révolutionnaire « professionnel » est plus susceptible d’être influencé par le milieu social dans lequel il / elle fait maintenant partie (c’est-à-dire un environnement bourgeois ou, au mieux, petit-bourgeois). l’amenant par effet à des concessions avec eux…  

  • sa structure légale et illégale

  Selon les avant-gardistes, le parti/orga révolutionnaire devait avoir une double structure, l’une légale et l’autre illégale. Il va sans dire que la structure illégale est le véritable pouvoir du parti/orga et qu’on ne peut pas s’attendre à ce qu’elle soit aussi démocratique que le parti/orga légal, qui serait à son tour moins démocratique que l’illégal qui aurait le vrai pouvoir au sein de l’organisation. La question ici n’est pas le rejet d’une orga secrète (les puissances Étatiques ou proto-Étatiques peuvent obliger les révolutionnaires à s’organiser dans le secret), le problème est comment elle s’articule avec les orgas visibles ici dans la perspective avant-gardiste.   Lénine dans « Que faire? » a plaidé pour « une organisation puissante et strictement secrète, qui concentre dans ses mains tous les fils de ses activités secrètes, une organisation qui doit nécessairement être une organisation centralisée ».   Cet appel à la centralisation ne dépend toutefois pas totalement du secret. Comme il l’a noté, « la spécialisation suppose nécessairement la centralisation et à son tour l’appelle impérativement ». Une telle organisation centralisée aurait besoin de dirigeants et Lénine a affirmé qu' »aucun mouvement ne peut être durable sans une organisation stable de dirigeants pour assurer la continuité ». En tant que tel, « l’organisation doit être principalement composée de personnes engagées dans des activités révolutionnaires en tant que professionnels ». Nous avons donc une organisation centralisée gérée par des spécialistes, par des « révolutionnaires professionnels »   La structure organisationnelle de ce système a été clarifiée à peu près à la même époque que « Que faire? », Lénine arguant que le groupe d’usines (ou la cellule) du parti « doit être composé d’un petit nombre de révolutionnaires, qui reçoivent directement des ordres du comité [central] et le pouvoir de diriger l’ensemble du travail social-démocrate dans l’usine. Tous les membres du comité d’usine doivent se considérer comme des agents du comité [central], tenus de se soumettre à toutes ses instructions, tenus de respecter toutes les «lois et coutumes» de cette «armée sur le terrain» dans laquelle ils sont entrés et ne peuvent pas partir sans la permission du commandant.  » [cité par EH Carr, La révolution bolchevique , vol. 1, p.33]
Les similitudes avec la structure proposée par Lénine et acceptée par le Komintern en 1920 sont évidentes. Nous avons donc un parti fortement centralisé, dirigé par des « révolutionnaires professionnel-le-s ».   En 1920, il universalisa l’expérience bolchevique et plaida pour la création d’une structure à deux partis/orgas (basée sur des structures légales et illégales), ses commentaires sur la centralisation s’appliquent à l’avant-garde en général.  

  • action directe oui, avant-gardisme non

  Les anarchistes sont bien conscient-e-s de l’importance pour les minorités révolutionnaires de jouer un rôle inspirant et « dirigeant » dans la lutte globale. Nous ne rejetons pas la nécessité pour les révolutionnaires de « donner l’exemple » dans les luttes, nous rejetons l’idée d’un leadership institutionnalisé et de la création d’une hiérarchie dirigée / dirigée implicitement (et parfois non implicitement) dans l’avant-garde. Tout d’abord, et surtout, les anarchistes rejettent l’hypothèse sous-jacente d’avant-garde. Il est basé sur l’argument selon lequel la « conscience de la cause » doit être introduite dans la population de l’extérieur. Nous soutenons que cette position est non seulement empiriquement fausse, mais qu’elle est fondamentalement antisociale. C’est parce qu’il nie logiquement que l’émancipation de la population soit la tâche de la population elle-même. De plus, cela sert à justifier la manière de faire de l’élite.    La nature universelle du rejet par l’avant-gardiste de l’autogestion au sein de l’organisation révolutionnaire au profit de formes représentatives est donc évidente. Pour reprendre les termes de Cornelius Castoriadis, il s’agit d’un « parti révolutionnaire organisé de manière capitaliste ». Ainsi, dans la pratique, le parti/orga « centraliste démocratique » , bien que centralisé, ne sera pas très démocratique. En fait, le niveau de démocratie refléterait cela dans une république capitaliste plutôt que dans une société socialiste   Les partis/orgas d’avant-garde se sont rarement révélés être des organes efficaces pour faire fermenter le changement révolutionnaire, qui est, n’oublions pas, leur objectif déclaré. En effet, plutôt que d’être à l’avant-garde de la lutte sociale, les partis/orgas léninistes sont souvent les derniers à reconnaître, et encore moins à comprendre, les émotions initiales d’importants mouvements et événements sociaux. Ce n’est que lorsque ces mouvements ont explosé dans les rues que les « avant-gardes » auto-proclamées les remarquent et décident qu’elles ont besoin de la direction du parti/orga.
Aucun anarchiste ne nierait que les partis/orgas d’avant-garde sont extrêmement efficaces et efficients à certains égards, notamment en reproduisant les valeurs de la hiérarchie et de la bourgeoisie dans des organisations et mouvements dits « révolutionnaires »
En se structurant selon des lignes hiérarchiques reflétant le système même auquel il prétend s’opposer, le parti/orga d’avant-garde reproduit très « efficacement » ce système au sein des mouvements sociaux radicaux actuels et de toute société révolutionnaire qui pourrait être créée. Cela signifie qu’une fois au pouvoir, il façonne la société à son image. Malgré les revendications de leurs partisans, de tels partis/orgas ne sont pas réellement très efficaces au sens révolutionnaire du terme. Au mieux, ils entravent la lutte en étant lents à réagir aux situations qui changent rapidement. Au pire, ils sont «efficaces» pour structurer la révolution et la société post-révolutionnaire de manière hiérarchique, recréant ainsi un gouvernement de classe.   

  • L’une des tâches essentielle de l’anarchisme est d’encourager la révolte de toutes populations contre ce type de discipline, en particulier sur les lieux de lutte. La « discipline » louangée par les avant-gardistes remplace simplement la pensée humaine et l’association par le respect des ordres et de la hiérarchie. Ainsi, l’anarchisme vise à saper la discipline capitaliste (imposée et brutalisante) au profit de la solidarité, de la « discipline » de la libre association et de l’accord fondés sur la communauté de lutte et la conscience politique et l’enthousiasme révolutionnaire qu’elle crée. Ainsi, pour les anarchistes, le modèle de parti/orga avant-gardiste ne peut jamais être le modèle d’une organisation révolutionnaire.

  Dans chaque lutte, il existe une minorité radicale qui prend la tête et nombre de ces minorités développent des conclusions révolutionnaires à partir de leurs expériences. En tant que tels, les membres de la lutte développent leur propre théorie révolutionnaire et n’ont pas besoin d’intellectuel-le-s bourgeois-es (ou autres) pour le leur injecter. Les anarchistes soutiennent que cette minorité (ainsi que tous les membres des autres classes ayant rompu avec leur passé et devenu-e-s libertaires) devrait s’organiser et travailler ensemble. Le rôle de cette organisation révolutionnaire est de diffuser, de discuter et de réviser ses idées et d’aider les autres à tirer les mêmes conclusions que celles qu’ils elles ont tirées de leurs propres expériences et de celles d’autres personnes. Le but d’un tel groupe est, en paroles et en actes, d’assister les militants/populations dans ses luttes et de dégager et de clarifier les aspects libertaires de cette lutte. Il cherche à abolir la division rigide entre dirigeants et dirigés qui est la marque de la société de classe en entraînant la vaste majorité des militants/populations dans la lutte sociale et la politique révolutionnaire en encourageant leur gestion directe de la lutte. Seule cette participation et la discussion politique qu’elle génère permettront aux idées révolutionnaires de se généraliser.   En d’autres termes, les anarchistes soutiennent que, précisément à cause des différences politiques (« inégalités »), nous avons besoin de la démocratie la plus complète possible et de la liberté nécessaire pour discuter des problèmes et parvenir à des accords. Ce n’est que par la discussion et l’auto-activité que les perspectives politiques de ceux qui luttent se développent et évoluent.  

 

  NB : les extrêmes du cadre politique actuel correspondent aux partis d’extrême gauche ou d’extrême droite. Ce sont d’ailleurs des catégories auxquelles, même si ça peut paraître incroyable, certain-e-s anarchistes peuvent s’auto-référencer avec le terme « extrême-gauche », ou ils elles sont référencé-e-s ainsi par les médias.
Quoiqu’il en soit c’est le cadre parlementaire qui définit la position d’extrême. Hors quand les politicien-ne-s ont des positions extrêmement capitalistes, ils elles ne sont pas considéré-e-s comme extrémistes ni radicaux, c’est le privilège des libéraux/nationaux capitalistes, ils elles ont le pouvoir d’État.
D’ailleurs, les États continuent la législation pour contrôler ces extrêmes (sauf eux) et toute autre pensée/activité radicale, proposant même des sites contre la radicalisation (non plus réservé seulement aux théistes islamistes, mais à toute pensée/action autre que le capitalisme). La chasse aux mécréant-e-s/infidèles continue… la religion capitaliste est dangereuse, comme les autres types de religions.