Dan a participé à des assemblées de la défense collective des gilets jaunes de Toulouse et s’y est impliqué particulièrement depuis le mois de mars. On ne sait pas exactement quelles informations elle venait chercher mais nous tenions à être transparent.es sur les informations auxquelles elle a eu accès.

Nous pensons qu’elle a pu utiliser sa participation à la défense collective comme garantie de fiabilité pour rencontrer d’autres groupes, et également poser des questions plus individuelles à des gens qui fréquentent nos réunions.

Notre commission est un espace d’organisation public et ouvert.
Nous suivons les procès des gilets jaunes pour apporter soutien et conseils, relayer ce qu’il s’y passe.
Dans le cadre de la légal team nous pouvons rencontrer des gens qui auraient des problèmes judiciaires ou des proches des inculpé.es/emprisonné.es. Il n’est pas dans nos pratiques de demander des détails qui pourraient incriminer des gens, contrairement à ce que cette petite fouine a pu faire.
Nous apportons du soutien moral et matériel aux détenu.es GJ et dans les lettres que nous leur adressons nous savons que les courriers sont lus par les matons et/ou les juges et nous prenons toutes les précautions.

Nous ne réunissons pas de données sensibles.
Voici cependant ce à quoi elle a pu avoir accès :

– un accès administrateur à la liste mail => les mails des personnes inscrites dessus.
– un accès à une base de donnée de suivi des procès => infos dates, rendus, avocat.es, etc, qui de toute façon sont publiques.
– notre mail defensecollectivetoulouse@riseup.net => les différents échanges mails avec d’autres groupes ou des proches de personnes inculpées/emprisonnées.
– codes de notre page facebook. / ! Dans tous les cas Facebook collabore avec les keufs, ce n’est pas une interface adaptée pour faire passer des données sensibles.

Tous ces codes d’accès ont été changés, et les mesures de sécurité sont renforcées.
Elle n’a jamais eu en main le telephone de la legal team. Globalement, les dossiers n’étaient abordés qu’en petit groupe de confiance, elle n’y a pas eu accès.

Elle a participé à l’organisation des rencontres nationales contre la répression du 6 et 7 juillet à Toulouse. Elle a voulu gérér les hébergements mais cela n’a pas abouti. Nous soupconnons que lors d’autres rencontres (manifs nationales par exemple) elle ait pu essayer de gérer les hébergements en poussant à une centralisation des adresses entrainant peut-être des arrestations préventives : nous cherchons des informations à ce sujet.

Aux groupes qui, comme la défense collective, auraient pu être infiltrés, voici commment nous avons procédé et nous vous invitons à faire de même :
1) analyser ce qu’elle a pu savoir en recoupant les infos
2) évaluer les retombées potentielles et s’y préparer => prévenir les personnes concernées, répéter les conseils de base (voir plus bas)
3) repenser notre fonctionnement pour améliorer la sécurité si nécessaire
4) communiquer publiquement, quand c’est possible, sur les failles qu’elle a pu trouver chez nous

Aux personnes qui l’ont cotoyée personnellement : si vous avez pu donner des infos sur d’autres personnes pensez à les prévenir .

Ne nous alarmons pas, appliquons les bons réflexes. Cela est d’autant plus nécessaire maintenant qu’elle est démasquée, car la police pourrait désormais utiliser ses informations sans craindre de la griller.

Si vous avez peur d’une perquisition :

– Faites le ménage. Débarrassez-vous de tout ce qui peut être incriminant, matos, vêtements portés en manif… Si vous les jetez, ne les mettez pas dans la poubelle devant chez vous.

Si vous recevez une convocation au commissariat :

– Ne vous jetez pas dans la gueule du loup, légalement rien ne vous oblige à vous y présenter. En vous y rendant, vous risquez de donner des informations sans même le faire exprès. Prévenez la défense collective, venez en discuter en amont.

– Préparez-vous à la garde à vue. Le témoignage anonyme d’une flic sous couverture, la parole d’un indic ne peuvent pas être des preuves formelles en soi. Gardons la tête froide : rien à déclarer, on ne s’incrimine pas soi-même ni les autres.

Chantages, pressions diverses, promesses d’allègement de peine contre des aveux… Tout cela peut être bidon et ne doit pas briser notre silence… préparons-nous afin de réussir à tenir ce mauvais moment.

– Vous pouvez contacter un-e avocat-e si vous vous sentez vraiment en danger, ou du moins prévoir un nom d’avocat même si vous ne l’avez pas contacté en amont.

– Même si c’est tentant, évitez de poster des messages de menaces sur les réseaux sociaux (facebook , twitter, groupe telegram). De nombreuses personnes ont eu des procès pour avoir simplement commenté un post facebook. Par contre n’hésitez pas à relayer les articles avec sa photo.

Pour éviter de sombrer dans la panique : rappelons-nous qu’on savait déjà que les mouvements sont inflitrés ou surveillés. Le fait d’y être confronté directement peut paraitre flippant mais n’oublions pas qu’elle a quand même été démasquée et que ses manigances ont été contrées.
Continuons de lutter tout en améliorant nos pratiques collectives de sécurité.

Récapitulatif :
Mail : dan31@riseup.net ; danboro31@gmail.com
N° telephone 0628558884

+ si vous avez d’autres pseudo, adresses mail numero de téléphone, informations diverses : envoyez par mail sur deratisation1312@riseup.net