Le 1er mai 2019, trois personnes (deux allemands et un.e espagnol.e) ont été arrêtées durant la nuit, vers 2h, près de la gare du Nord à Paris. Les flics ont procédé à une perquisition de la voiture qui les avait conduites à Paris. Les journaflics annonceront rapidement qu’un « arsenal comprenant des éléments pour constituer des engins incendiaires » a été saisi dans un « véhicule d’écolos-anarchistes ». Le fait d’avoir dans son véhicule de la littérature anarchiste, un bout de papier où sont inscrit des lieux de RDV pour rejoindre des départs en manifs, quelques outils pouvant être utile sur un chantier, au camping ou dans la rue et d’être dans les fichiers de la police allemande est pour les flics et le proc’ matière à voir le reste du contenu comme un arsenal. Les réchauds, les jerricanes de gasoil vides et l’huile d’olive deviennent des engins explosifs et les paillettes noires ainsi que le sucre blanc des substances dangereuses à analyser. Illes sont mis en examen pour « détention et transports d’armes de catégorie A » (armes dites de guerre, ici des masques à gaz intégraux…), “détention et transport de substances incendiaires et explosives” et « association de malfaiteurs en vue de la commission de crime ou délit ».
Ce dernier chef d’inculpation ouvre systématiquement une instruction qui permet aux juges d’employer tout l’arsenal policier pour enquêter et enfermer pour de longs mois les mis.es en examen.

Deux des trois de la gare du nord sont toujours incarcéré.es, depuis le 1er mai 2019. Illes ont été amené.es dans le bureau de la juge d’instruction pour un second interrogatoire, début juillet. Des DML (demandes de mise en liberté) ont été deposées dernièrement.

C’est-à-dire que des “garanties de représentation” (adresse d’hébergement, formation…) sont présentées à la juge d’instruction, susceptibles de satisfaire ses critères, pour qu’elle mette fin à leur détention dite préventive. Une mise en liberté qui sera sans doute conditionnée à un contrôle judiciaire interdisant aux 3 qu’illes puissent se rencontrer, qu’illes soient à la disposition du juge si besoin, qu’illes pointent régulièrement dans un commissariat… et qu’illes se présentent à leur procès.

La juge d’instruction, qui est la première à statuer sur ces demandes, les a acceptées. Mais comme attendu, le parquet a fait appel et empêche leur mise en liberté avant que la chambre de l’instruction ne donne l’ultime avis dans cette procédure. L’un d’entre elleux a vu sa demande acceptée mardi 30 juillet, un autre refusée, et lea troisième doit passer vendredi 2 août en audience. L’instruction étant toujours en cours, ces audiences ne sont pas publiques.
A cette occasion comme à d’autres, il est toujours possible d’exprimer notre solidarité avec elleux et notre rage contre ce monde de flics, de juges et de matons.

Feu à toutes les prisons !
Liberté pour tou.tes !

Des complices

Pour les contacter, vous pouvez écrire à campingetpaillettes@@@@@riseup.net.