Plusieurs articles récents s’interrogent sur le fonctionnement des instances européennes telles que la Cour Européenne des Droits de l’Homme, notamment:

et, dans un post plus ancien, j’avais fait remarquer que la Cour Européenne des Droits de l’Homme n’est pas une émanation de l’Union Européenne mais du Conseil de l’Europe, voir:

Il en est de même de la Convention qui à présent régit les Droits de l’Homme au plus niveau chez nous. Un texte tellement « minimal », qu’il ne recueille même pas l’idée de base de l’article 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme:

{{Article 25

1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires…}}

(fin de l’extrait)

et, par conséquent, aucun Etat membre du Conseil de l’Europe ne peut être sanctionné ni empêché d’y adhérer pour un manquement à cette obligation.

Ce qui arrange bien les milieux financiers partisans d’un rapprochement rapide entre l’Union Européenne et la Russie, un pays membre du Conseil de l’Europe mais où le salaire minimum est inférieur au minimum vital:

{{2004-10-18 15:50 * RUSSIE * GOUVERNEMENT * DOUMA * SALAIRE MINIMUM *

Le salaire minimum en Russie augmente lentement mais sûrement

MOSCOU, 18 octobre – RIA Novosti. Le gouvernement de la Fédération de Russie et la Douma d’Etat sont d’accord pour estimer qu’à partir du 1er juillet 2005 le salaire minimum devra constituer 900 roubles (un peu plus de 30 dollars)…

(…)

Le vice-premier ministre Alexandre Joukov a … [que] « Le gouvernement considère que l’alignement du salaire minimum sur le minimum vital est un objectif prioritaire »… [et] a noté que le règlement de cette question dépendrait également de l’état de l’économie de la Russie. « Si les rythmes prévus de croissance sont atteints et que l’objectif de doublement du PIB est réalisé, il sera alors possible de régler la question de l’augmentation du salaire minimum »}}

(fin de l’extrait)

Le gouvernement russe, qui reconnaît officiellement que les revenus des travailleurs n’atteignent pas le minimum vital, semble évaluer ce minimum à environ 40 euros par moins, mais ce calcul paraît très optimiste.

On lit qu’au Brésil un salaire minimum de 60 euros ne permet pas de manger à sa faim. Et doit-on considérer que les SMIC de 100 ou 200 euros des pays qui ont récemment rejoint l’Union Européenne permettent d’

« assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour

[la partie payante des]

services sociaux nécessaires

« ? Rien n’est moins sûr.