La juge d’instruction « antiterroriste » Laurence Le Vert, membre fondatrice
de la très pasquaïenne et très controversée association Professionnelle des
Magistrats, avait ordonné leur renvoi devant ce tribunal d’exception le 9
octobre 2003 .

L’instruction et l’enquête avaient donné lieu à de nombreux dérapages
médiatiques, par une violation systématique de la présomption d’innocence et
du secret de l’instruction.

Deux ministre de la gauche plurielle s’étaient particulièrement signalés
dans ces infractions pénales qui n’ont pas été poursuivies : Monsieur
Jean-Pierre Chevènement, à l’Intérieur, et Madame Marylise Lebranchu, à la
Justice.

Le 21 novembre 1999, Monsieur Jean-Pierre Chevènement félicitait
publiquement le chef de sa police politique sur TF 1 en accusant
publiquement un militant indépendantiste breton détenu d’être « le chef de
l’Armée Révolutionnaire Bretonne ».

A de multiples reprises, Madame Lebranchu a violé la présomption d’innocence
en désignant des « coupables », entre autre pour continuer de justifier la
détention « provisoire ». Elle l’a fait lors de l’assemblée générale de
SOS-Attentats en parlant d' » interpellations des membres les plus radicaux
de l’armée révolutionnaire bretonne, au cours du mois d’octobre 2000″, alors
qu’aucun procès n’avait eu lieu. Elle l’avait déjà fait au moins à deux
reprises auparavant, dans le Journal Du Dimanche et sur France 3 Ouest le 24
décembre 2000 , deux mois après son entrée en fonction.

Plusieurs Bretons poursuivis ont régulièrement fait l’objet de brimades en
détention et aussi de manque délibéré de soins mettant leur santé et même
leur vie en danger. A chaque fois, nous avions alerté Madame Lebranchu :
leur santé a continué de se dégrader.

Tous ces faits mettent objectivement la France en position d’être poursuivie
et condamnée pour violation sur plusieurs points de la Convention Européenne
des Droits de l’Homme : abus de détention provisoire, violation de la
présomption d’innocence, durée excessive de la procédure pénale avant le
jugement, absence de soins médicaux convenables pour les détenus.

La Coordination Anti-Répressive de Bretagne renouvelle son soutien aux
Bretons poursuivis dans ce dossier et commence à préparer le procès.

Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,
Le porte-parole, Claude Le Duigou