Ses papiers? Il n’en a pas. Probablement enfouis quelque part avec les corps de ses frères. Son chemin l’a d’abord mené à AEMINA, où il s’est présenté pour être reconnu mineur, demandant protection. Il a été rejeté dans la rue, handicapé, totalement seul, sans autre forme de procès.

Nous citoyens, associations, avons nos limites. Nous ne sommes pas en charge de la protection de l’enfance, nous tentons juste de pallier les déficiences d’un système qui nous dépasse.

Face à des discours qui tentent de globaliser des situations individuelles terribles sous le terme de « phénomène migratoire », nous opposons le principe d’humanité, de destins individuels qui doivent faire l’objet de l’attention de tous.

Ce jeune a besoin de soin, de protection.

Des hébergeurs ont accepté de lui ouvrir leurs portes. Mais ce sont de professionnels dont il a besoin, et auxquels il a droit.

Demain, d’après un spécialiste, il peut perdre totalement la vue si aucune prise en charge n’est organisée. Demain, sans le secours des bénévoles, il sera dans la rue face à tous les dangers.

Rester inactif? Un choix institutionnel. Ce n’est pas le nôtre.

Nous demandons une prise en charge immédiate d’ Alia.

Collectif des hébergeurs solidaires de mineurs isolés de Nantes et Alentours