La révolte des Gilets Jaunes, conséquence de décennies de violence sociale, de déshumanisation et de honte, est une nouvelle fois l’occasion de contempler le vrai visage de la nébuleuse qui squatte la gauche radicale pour en faire un bourbier confusionniste et policier.

J’avais précédemment montré comment la gauche révolutionnaire (NPA, Alternative Libertaire, CNT , antifas…) avait soutenu les guerres impériales contre la Libye et la Syrie, tout en faisant la chasse aux « conspis » : dès les années 2000, celui qui remettait en cause la version officielle du 11 septembre était ridiculisé et banni. Je parle de gauche révolutionnaire mais il s’agit surtout d’une population jeune, estudiantine, qui se définit par un style de vie, des références sous-culturelles communes, et l’utilisation de l’écriture inclusive (« les copains-ines sont tous-tes beaux-elles »).

Ils ont bien sûr hurlé au complotisme quand je me suis interrogé sur leur infiltration par la police ou divers service. Il est nécessaire je pense d’interroger le concept de complotisme, qui est né de l’affaire Kennedy et fut réutilisé avec force après le 11/09. A mon avis la simple connaissance de l’Histoire oblige à réaliser que le pouvoir n’a jamais reculé devant aucun moyen pour parvenir à ses fins.

 

 

 

Il y a un livre que je conseille à tout militant gauchiste : les Souvenirs d’un Préfet de Police de Louis Andrieux. Celui-ci était en poste dans les années 1880, c’est à dire juste après la Commune de Paris. Les idées socialistes et révolutionnaires étaient alors très fortes. Andrieux avait estimé que parmi les révolutionnaires, les anarchistes étaient à la fois les plus tapageurs, les plus outranciers et les plus ridicules. Il s’amusa donc à les manipuler.

« Je crains d’aborder de nouveau un sujet irritant. Je m’y décide parce que je crois faire une œuvre utile en contribuant à répandre la méfiance entre les différents adhérents des groupes révolutionnaires. « Soupçonnons-nous les uns les autres » , telle est leur maxime ; elle est juste et salutaire. »

 

Ces événements ont eu lieu, je le rappelle, il y a 130 ans.

« Elle est juste, car dans leurs rangs la police recrute facilement des agents ; tous ne valent pas la peine d’être achetés, mais beaucoup sont à vendre. Elle est salutaire, car la méfiance qu’ils ont les uns vis-à-vis des autres contribue à leur impuissance plus qu’à leur sûreté. Citoyens, il y aura toujours des traîtres parmi vous. »

 

Qu’on se le dise. Alors que fit le préfet de police ?

« Les compagnons voulaient avoir un journal pour propager leurs doctrines. […] Les compagnons cherchaient un bailleur de fond ; mais l’infâme capital ne mettait aucun empressement à répondre à leur appel. Je poussai par les épaules l’infâme capital, et je parvins à lui persuader qu’il était de son intérêt de favoriser la publication d’un journal anarchiste. »

 

Vous entendez ça, les compagnons d’Indymedia, Lundi Matin, la Rotative, Dijoncteur etc, etc ?

« Donner un journal aux anarchistes, c’était d’ailleurs placer un téléphone entre la salle des conspirations et le cabinet du préfet de police. On n’a pas de secret pour un bailleur de fonds, et j’allais connaître, jour par jour, les plus mystérieux desseins. […] le journal La Révolution Sociale fit son apparition. […] Louise Michel était l’étoile de ma rédaction. Je n’ai pas besoin de dire que « la grande citoyenne » était inconsciente du rôle qu’on lui faisait jouer, et je n’avoue pas sans confusion le piège que nous avions tendu à l’innocence de quelques compagnons des deux sexes. Tous les jours, autour d’une table de rédaction, se réunissaient les représentants les plus autorisés du parti de l’action : on dépouillait en commun la correspondance internationale ; on délibérait sur les mesures à prendre pour en finir avec « l’exploitation de l’homme par l’homme » ; on se communiquait les recettes que la science met au service de la révolution. J’étais toujours représenté dans les conseils, et je donnais au besoin mon avis. »

 

La Révolution Sociale fut donc financée par les fonds secrets de la préfecture de police de Paris ! Eh oui… désolé pour les anti-complotistes les plus sensibles, financée par les fonds secrets …

Bienvenue dans la réalité mystérieuse des choses secrètes qui finissent un jour par se savoir. Et il faut rajouter un fait important, que raconte aussi le préfet : à cet époque, toutes les polices du monde venaient à Paris pour apprendre la meilleure manière de mater les révolutions.

 

Si on avait dit à Louise Michel qu’elle était manipulée, peut-être aurait-elle haussé les épaules ? « C’est ça ouais, tu fais chier avec tes délires conspi, t’es grave, mec… ».

 

Je tiens à préciser que je me définis moi-même comme anarchiste. Mais il me semble que tout anarchiste devrait savoir tirer des leçons de l’Histoire. 130 ans plus tard, les militants des orgas gauchistes s’intéressent-ils aux financement qui permettent à leurs organes de presse d’exister ? Non. Et s’ils s’y intéressaient, ils seraient confrontés à mille difficultés, mais ils finiraient peut-être par comprendre que l’opacité et les pseudos protègent les dirigeants (car il y en a) des militants de base plus que de la police. La démocratie existe-t-elle dans ces orgas ? Très nettement, non. Et surtout pas sur les questions internationales ou sur certains sujets-clés.

 

 

 

Et quels sont les grands sujets ?

 

– la haine du « fascisme », assez large pour englober Etienne Chouard, l’UPR, la notion de populisme, la notion de souverainisme, le rejet de l’Europe, et pour les plus extrêmes la notion d’anti-impérialisme (devenu synonyme de soutien à Assad et Poutine). Tout Gilet Jaune chantant la Marseillaise donne la nausée et « rappelle les heures les plus sombres de notre histoire ».

 

– le néo-féminisme, il suffit de citer cet article : « Et nous serons belles le jour où le dernier complice des patriarcats sera pendu avec les tripes du dernier flic. Chers hommes cis et hétéros /Les amochées vous saluent / Haine Rage Amour »

Les filles contre les garçons… Le but est toujours de diviser, exciter des haines, désespérer.

 

– l’identité sexuelle, la création de nouvelles catégories sexuelles. Les homosexuels d’accord, mais n’oublions pas les Bis, les Trans, les Queers, les Asexuels, les Pansexuels, les En Questionnement. Grosse urgence sociale.

 

– les horribles dictatures exotiques. Enfin, surtout celles qui posent problème à l’OTAN : Chine, Russie, Iran, Venezuela, Corée du Nord.

 

– les migrants. Les mêmes personnes qui soutenaient les guerres de l’OTAN disent aujourd’hui « Refugees Welcome ». Pas question de s’interroger sur la nouvelle forme de traite mondialisée qui est en train d’apparaître : ce serait du complotisme. Accueillons les nouveaux esclaves sans poser de questions.

 

 

 

Bilan : nous savons qu’il y a 130 ans la police finançait un journal anarchiste et nous ne pouvons qu’imaginer les moyens dont dispose aujourd’hui le pouvoir pour manipuler les apprentis révolutionnaires. Et si nous regardons leurs centres d’intérêt, nous constatons qu’il s’agit toujours de diviser les gens entre « gauche » et « droite », entre « purs » et « impurs », entre hommes et femmes, entre minorités et majorités, ainsi qu’en soutenant les récits officiels sur les événements géopolitiques en cours. Et en faisant passer l’idée même de révolution sociale pour une guignolade.

 

Alors, face au mouvement des Gilets Jaunes, que pouvait faire cette nébuleuse en soutien au pouvoir, à l’état, aux flics et au capitalisme mondialisé ?

 

Dès le début du mois de novembre, ils ont dénigré *.

* Reprenant à leur compte la rhétorique mise en musique par le gouvernement de Macron (Darmanin) et de son porte-parole (Griveaux ).

Le 17 novembre ? Un truc de fachos.
Sur Facebook dans certains milieux il était de bon ton d’assimiler les Gilets Jaunes à des gros beaufs qui n’aiment rien sinon leur bagnole et taper leur femme. Argument-massue : vous n’êtes pas venus à nos manifs, on ne viendra pas à la vôtre. Elle était loin, la convergence des luttes ! Et les orgas alors ?

La CGT a dégainé la première, se jugeant responsable de la surveillance du troupeau : « La mobilisation du 17 novembre interpelle dans nos rangs, même si déjà de nombreux militants font savoir que c’est une manifestation d’extrême-droite. […] La CGT s’est exprimée clairement contre la présence dans nos cortèges d’organisations d’extrême-droite, même quand elles prétendent défendre le service public et les salariés »

 

Le NPA, suit le mouvement, juste derrière : « des actions ou des rassemblements prétendument « citoyens »aux allures de foire poujadiste, dans lesquels nous nous retrouverions au côté des ennemis les plus farouches du mouvement ouvrier. »

 

« l’extrême droite est un ennemi, ce n’est pas une alliée de circonstance avec laquelle on partagerait des revendications communes de manière ponctuelle. Ce n’est pas anodin de risquer d’apparaître dans la rue mélangés avec des gens portant les couleurs d’organisations d’extrême droite… La confusion entretenue par l’extrême droite autour de certaines « valeurs«  qui seraient « proches du peuple«  est justement une des armes essentielles qui permettent à celle-ci de progresser et de s’implanter. C’est pour cette raison que les syndicats CGT et Solidaires ont très vite tenu à se démarquer de ces appels au 17 novembre. Leur prise de position contre le 17 novembre font maintenant partie du paysage, et il faut donc faire connaître leurs communiqués, notamment dans les milieux populaires qui pourraient être sensible à la démagogie de l’extrême droite »

 

Puis, voyant que la mobilisation s’annonçait gigantesque, et craignant de se retrouver en porte-à-faux avec la base qui gueulait et s’indignait de voir ainsi dénigré un mouvement indubitablement populaire, ils ont discrètement retourné leur veste. Il s’agissait désormais d’en faire partie, pour l’influencer « dans le bon sens »… et surtout, dégager les fachos !

 

« Contre les tentatives de récupération par la droite et l’extrême droite, le NPA apporte son soutien à toutes les initiatives locales, en particulier celles issues du mouvement social, qui permettront au 17 novembre de porter ces revendications. »

 

 

Chez les antifas anonymes d’Indymedia, on ne voulait pas rater la fête mais on y fume beaucoup trop pour tenir un discours cohérent : « Cela semble être parti pour être un vrai mouvement. […] On peut réprimer des ouvriers, des étudiants, des écolos, des anarchistes, et même des fonctionnaires. Mais les ravages du capitalisme s’étendent désormais dans la petite-bourgeoisie et la classe dite moyenne. C’est ce groupe hétérogène qui peut servir de ferment à un renouveau du fascisme. »

 

Et voilà les étudiants, les écolos, les anarchistes et les fonctionnaires exclus de la classe moyenne ! Je doute que l’auteur de ces lignes obtienne sa licence de socio dans ces conditions. Quoi que…

Certains vont en profiter pour se poser comme les spécialistes de la révolution, l’avant-garde éclairée guidant le peuple, lui offrant son grand savoir-faire et sa grande expérience des luttes :

 

 

 

Mais bien vite, au début du mois de décembre, de nouvelles attaques, de nouvelles nausées devant la foule des beaufs néo-nazis. Les guerriers de la justice sociale ont un cœur et il est sensible.

« Boule dans la gorge, les larmes montent, ça sort pour certaines, ça rajoute de la rage dans le cœur pour d’autres. C’est trop, c’est le moment où l’on décide de l’enlever, ce gilet. Les moments qui suivent, c’est la parano. On regarde chaque groupe avec suspicion. Peut-être c’est des fachos ? Sombre impression d’être au coude à coude avec des néo-nazis. Nos peurs planent au dessus de nous. »

 

Dans Rebellyon, un texte vient répondre aux accusations de mépris de classe. Il inverse l’accusation de manière purement rhétorique, avant d’appuyer l’idée que les GJ seraient « interclassistes »* :

« ce mouvement est interclassiste en ce qu’il agglomère du lumpenprolétariat, des précaires, des professions intermédiaires, des petits commerçants, des patron·nes de TPE et PME. »

* sans doute une variante du « nouveau paradigme » intersectionnaliste.

 

Bien sûr, l’argument est une nouvelle fois totalement débile : au nom de quoi les patrons de PME ne pourraient s’associer aux précaires pour lutter contre la classe des ultra-riches ? Le garagiste, étant patron, est donc exclu de la lutte sociale ? Mais s’aventurer sur la route de la réflexion est absolument vain avec ces éditorialistes masqués, et tout débat rendu impossible. Par contre, du haut de leur anonymat qui masque mal leurs pâles et frêles visages, ils incitent encore une fois à aller casser des gueules :

« Camarades, si vous voyez un fasciste agiter un drapeau bleu blanc rouge en hurlant « on est chez nous » sur une barricade, ce n’est pas « le peuple », c’est quelqu’un qu’il faut dégager. »

 

A Tours, les champions de la Rotative nous offrent l’article le plus gratiné. On commence par dire que les Gilets Jaunes ne sont pas les vrais pauvres ; les plus fragiles et donc les plus dignes d’être défendus, ce sont les migrants et les LGBTQQIP :

« Plutôt partisans de l’attentisme devant un mouvement que nous jugeons réactionnaire, en ce qu’il vise globalement un retour en arrière pour des classes moyennes aujourd’hui déclassées et le maintien d’un statu quo politique, nous nous demandions s’il n’y avait pas ici aussi la volonté pour certains acteurs de se distinguer des populations les plus fragiles : migrants, membres des minorités ethniques et sociales, etc. »

NdE : voir à ce sujet : Comment l’idéologie identitaire fait perdre à la gauche son identité collective

 

Ensuite, c’est le compte-rendu :

« Nous nous sommes retrouvé·es à quelques un·es pour boire un verre et débriefer la manif quasi syndicale à laquelle nous venions d’assister. Étrangement, nous partagions tous un sentiment de malaise. Difficilement explicable au premier abord mais qui s’expliquait par notre incapacité réelle à nous retrouver dans cette foule. »

 

La confrontation du guerrier de la justice sociale au réel est cruelle.

« les soutiens médiatiques de Christine Boutin, Brice Hortefeux, Marine Le Pen, Florian Phillipot, le prétendu héritier du trône de France Louis de Bourbon, voire Laurent Wauquiez ces derniers jours n’étaient pas pour nous rendre sympathique cet ensemble hétéroclite et indéterminé. Car ce qui se joue derrière le soutien de ces personnes, c’est tout ce que nous refusons : haine, rejet, exclusion… D’ailleurs, nous attendons encore un rejet massif de ces soutiens par les différentes composantes du « mouvement gilet jaune »

 

 

 

Ça rappelle les injonctions contre les musulmans à se démarquer du terrorisme… en tous cas c’est dur à avaler pour ces guerriers :

« après des années de militantisme au sein de collectifs antifascistes, marcher avec la bénédiction de ces gugusses a quelque chose de surréaliste »

 

Comme sont toujours aussi durs à avaler les hymnes et drapeaux :

« bien sûr, on dira que l’hymne « national«  n’était pas particulièrement repris, que seuls les « Macron démissions !«  faisaient cause commune. C’est vrai. Mais il ne faudrait pas négliger les rappels réguliers de cette chanson tout le long de la manifestation. Rappels qui sont à rapprocher d’un nombre conséquent de drapeaux tricolores, aperçus ça et là, et brandis fièrement. »

 

Mais voir des pancartes « Frexit », là, c’est la goutte d’eau :

« Rajoutons au tableau les quelques pancartes « Frexit », cher à un UPR qui n’a pas toujours pu assister à nos manifs »

 

Rappelons en effet que la Rotative avait appelé à virer l’UPR des manifs, manu militari bien sûr : https://larotative.info/cinq-bonnes-raisons-de-virer-l-upr-2777.html

Pas de dialogue avec les fascistes ! On risquerait d‘apprendre des choses…

 

 

 

Ça se poursuit avec une purée rhétorique inepte et ça se termine avec une explosion d’anti- et de –ismes :

« C’est pourtant notre rôle, en tant qu’anti-autoritaires, de mettre en garde contre tous les populismes qui font le lit de tous les fascismes. »

Et c’est signé courageusement :

 

 

« Quelques individus. »

 

La réalité du mouvement des Gilets Jaunes est qu’il s’agit d’un authentique mouvement populaire, qui a permis à la conscience collective de progresser en dehors des crocs des chiens de garde étatiques, médiatiques et politiques. Un mouvement ou les femmes sont présentes autant que les hommes, et qui a porté des revendications qui relèvent du simple bon sens, mais qui se situeraient plutôt à la gauche d’un échiquier politique.

 

La réalité que la nébuleuse pseudo-révolutionnaire a porté est la même que celle des media réellement dominants.

Et ce n’est pas la réalité. Mais ces gens crient fort et savent se faire entendre.

A présent, ils sont à pied d’œuvre pour torpiller le RIC :

« Une petite musique monte depuis quelques temps dans les groupes de gilets jaunes, sur Facebook comme sur les ronds points: le RIC, Référendum d’Initiative Citoyenne »

« Notre boussole est claire: refusons tout ce qui affaiblit le mouvement »

Ah bon ! Refusons alors les attaques mesquines de la pseudo-gauche radicale, non ? Laissons de côté leur argumentation vaseuse : ce qu’ils n’aiment pas dans le RIC, c’est Etienne Chouard . Ça fait dix ans qu’ils traitent ce militant de la démocratie directe de néo-nazi, et ils ne supportent pas de voir ses idées progresser dans l’opinion, tout simplement parce qu’ils ont peur de perdre leur clientèle.

 

Etienne Chouard a permis à la conscience collective de progresser, il a travaillé pour donner des éléments d’analyse, pour partager du savoir, faire travailler l’intelligence collective, comme l’UPR d’ailleurs. Ils permettent aux gens de penser par eux-mêmes, tout simplement. Tout l’inverse d’articles haineux écrits sous pseudo par des petits flics de la pensée.

Pourtant la conscience progresse. Les gens ne sont pas aussi stupides que certains le pensent.

Malgré les attaques contre Etienne Chouard, la volonté de démocratie directe progresse.

Malgré les attaques contre Michel Collon, la compréhension de la propagande de guerre progresse.

Malgré les attaques contre l’UPR, la compréhension de ce qu’est l’Europe progresse.

Et les gens comprennent bien que le gros problème vient de banques, et des institutions du type de Goldman Sachs, malgré les efforts déployés par nos guerriers pour assimiler à l’antisémitisme la critique des banques ou la simple évocation du nom de Rothschild .

 

Notons que sur tous ces sujets, la pseudo-gauche radicale est totalement en phase avec les media dominants, et utilise les mêmes effets rhétoriques.

 

Le mouvement des Gilets Jaunes est donc l’occasion de contempler le désastre qu’est devenu l’auto-proclamée « gauche révolutionnaire ». Il serait temps que les militants sincères de ces mouvements fassent un brin d’autocritique.

Ils pourraient finir par se rendre compte que, quand bien même on refuse d’envisager la manipulation policière, ils ne servent tout simplement à rien sur le terrain de la lutte sociale.

 

 

Vincent Lenormant