Nous intervenons ce matin, au Sénat. Nous interrompons le cours des événements car la situation s’accélère alors que nous continuons d’aller droit dans le mur. Nous n’attaquons pas la démocratie, nous souhaitons la vivre.

La situation que nous connaissons depuis un an et demi constitue une lente catastrophe humaine, sociale et culturelle. Le moindre bon sens recommanderait que soit mis fin à cette comédie indigne, et que le gouvernement – qui se veut le garant du bien commun – abroge ce protocole qui n’en finit plus de démontrer autant son ineptie à l’égard de nos pratiques que l’irresponsabilité de ses signataires.

Nous prenons acte des déclarations répétées des gestionnaires de l’Unedic refusant de renégocier l’accord du 26 juin 2003 avant les échéances prévues, c’est-à-dire au plus tôt en décembre 2005.

Les diverses expertises commanditées par le gouvernement (rapports Charpillon, Guillot), ne semblent pas annoncer la moindre intention de rupture à cet égard. Au contraire, sous les mêmes prétextes de « professionnalisation », les experts s’appliquent à dessiner un portrait de l’artiste en excellence culturelle qui se traduit par des dispositifs nouveaux de sélection et d’exclusion.

L’absence de transparence de l’Unedic, organisme dont dépend le quotidien de plusieurs millions de salariés, est un indéniable déni de démocratie, devant lequel l’actuel ministre de la Culture et de la Communication semble impuissant. Peu désireux de se voir opposer à son tour un refus, le ministre de la Cohésion Sociale – par ailleurs le seul à même de contraindre les signataires de l’accord à revenir à la table des négociations – conserve un mutisme stoïque.

Nous rappelons comme bien d’autres, notre opposition au protocole du 26 juin. Nous exigeons comme mesure significative préfigurant l’abrogation et comme préalable à la nécessaire et légitime ouverture de nouvelles négociations pour de nouveaux droits dès janvier 2005:

Non seulement le rétablissement immédiat de la date anniversaire fixe soit 507 heures
cotisées en 12 mois mais surtout une indemnisation de chaque jour chômé
pendant 12 mois. Nous refusons le principe de capitalisation qui nous est actuellement imposé et nous revendiquons la mutualisation comme fondement à tout nouveau système.

Nous appelons à une journée d’actions coordonnées le mardi 7 décembre.
Il n’y aura pas de trêve des confiseurs.
Nos actions ne connaîtront pas de pause.
Contacts : 06 14 80 17 06

{{Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France

14-16 quai de la Charente – 75019 PARIS – Tél : 01 40 34 59 74

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}}