1] NANTERRE

« Les cinq dernières années ont vu se succéder la fermeture de la cafétéria du bat. B (lieu de vie étudiante) au profit de machines à (mauvais) café, la fermeture d’une librairie papeterie interne, la fermeture d’un service indépendant de photocopie reprographie au profit de machines à carte toujours défectueuses. Se succéder, également, la rénovation du Bat. B pour en faire une vitrine « portes ouvertes » de la fac. L’implantation de 8 caméras intérieures, de 4 caméras extérieures qui balaient le campus et d’un centre de contrôle. L’augmentation « exponentielle » du nombre de vigiles déguisés en flic (avec un joli écusson bleu blanc rouge « éducation nazionale ») et armés (matraques, gazeuses…). A noter, enfin, la levée de la franchise universitaire (qui datait du XVème siècle ( ! !) et interdisait à la police de pénétrer sur le campus) par la signature d’un Contrat Local de Sécurité avec la préfecture et la mairie dite communiste. »
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=17842

Voir aussi une chronologie non exhaustive de la pacification de la fac de nanterre:
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=29139&id_mot=39

2] LE MUR, SEBASTIEN

Mardi 2 novembre 2004, sur le campus de Nanterre à l’heure du déjeuner, alors que de nombreux-euses étudiant-e-s se trouvent dans le hall du bâtiment D, une action anti-sécuritaire s’attaque au mur de séparation entre les bâtiments E et D. Une brèche y est faite (moins grosse qu’en mars dernier – déjà une action de la sorte avait été effectuée). La direction de l’Université cloisonnant progressivement chaque batiment et installant sur le campus des caméras de vidéosurveillance et de nombreux vigiles (mais la résistance s’organise à Nanterre…).
Voir notamment http://enrages-nanterre.freeservers.com/.
L’action terminée, des vigiles se vengent en insultant, menaçant, gazant et frappant plusieurs étudiant-e-s (qui n’avaient pas forcément pris part à l’action, d’ailleurs). Les vigiles portent alors plainte contre un étudiant, Sébastien Schifres, connu pour ses positions politiques (lire son mémoire consacré à « La mouvance autonome en France de 1976 à 1984 »).
http://sebastien.schifres.free.fr/

Quelques jours plus tard, Sébastien voit son domicile perquisitionné à l’aube par la police, puis le lendemain c’est le domicile de ses parents qui se voit perquisitionné de la même façon !

Le mardi 9 novembre 2004, Sébastien est placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Nanterre, en attente d’un procès qui aura lieu le mardi 30 novembre, au tribunal de Nanterre.

articles:
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=28447
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=28845&id_mot=39

photos:
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=29294&id_mot=39

3] JUGEMENT

« La présidente, dans son infinie sagesse, son infinie impartialité et son absolue indépendance de corps et d’esprit, a jugée,
Au vue des preuves accablantes et authentiques,
Au vue de la bonne foie des parties accusatrices,
À l’écoute du plaidoyer juste et pertinent du procureur,
sans bien entendu mélanger les affaires,
sans bien entendu utiliser cette affaire pour en régler d’autres,
et sans bien entendu confondu Monsieur SCHIFRES avec un bouc-émissaire,
dans la plus pure tradition de justice et de présomption d’innocence,

QUATRE MOIS DE PRISON FERME
DEUX MILLE EUROS D’AMENDE

Libre…
En attendant un mandat de dépôt qui pourrait arriver, ou qui pourrait ne pas arriver. Sébastien est libre.
Libre de recevoir à n’importe quel instant la visite de fonctionnaire de Police mandatés pour le déposer… En prison.
Certain diront qu’il ne reste plus de place, d’autres que cela n’a jamais empêché d’enfermer des gens, les conditions de détention… »

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=29403&id_mot=39